Profil Draft 2017 : Zach Collins, de la taille, de la mobilité et de l’énergie à revendre

Le 12 juin 2017 à 18:13 par Alexandre Martin

Zach Collins
Source : Youtube / The Hoops Column

Après seulement un an à l’université, fort d’un belle réussite aussi bien individuelle que collective, le jeune Zach Collins s’est déclaré éligible à la Draft 2017. On s’intéresse aujourd’hui aux forces et aux faiblesses de ce pivot qui prétend pouvoir exister chez les pros. Profil complet !

Profil

Âge : 19 ans. Donc encore un minot qui va débarquer chez les grands.

Position : Pivot ou ailier-fort. Plutôt pivot, clairement.

Equipe : Gonzaga University. Espérons pour lui qu’il suivra plus les traces de John Stockton que celles d’Adam Morrison ou Austin Daye.

Taille : 213 centimètres. Dans la lignée des grands blancs (pas les requins).

Poids : 105 kilos. Tout mouillé. Va falloir muscler tout ça Zach !

Envergure : 216 centimètres. Rien d’incroyable pour sa taille.

Statistiques 2016 : 10 points (à 67,2% au tir), 5,9 rebonds et 1,8 contre en un peu plus de 17 minutes.

Comparaison : Cody Zeller, Tyler Zeller.

Prévision TrashTalk : entre la 12ème et 15ème place.

Qualités principales 

# Taille – mobilité – agilité

2m13 est une très bonne taille pour évoluer sous les cercles en NBA. Zach Collins pourra regarder droit dans les yeux la plupart des pivots qu’il croisera la saison prochaine. Et même s’il va manquer un peu d’envergure à taille égale avec certains de ses opposants au poste 5, il pourra combler ça grâce à beaucoup d’agilité et une bonne mobilité. Il est capable de remonter le terrain très rapidement et a montré une capacité de déplacement latérale très honnête ce qui lui sera utile en défense notamment face à des adversaires plus petits. Collins dispose aussi d’une belle explosivité en appel deux pieds pour monter à l’arceau, bien utile pour finir en force.

# Polyvalence offensive

Il est encore très jeune et a besoin de parfaire son jeu offensif mais il y a de quoi faire, de quoi progresser et devenir un joueur performant en attaque et dans tous les secteurs. On ne peut pas dire qu’il ait réellement un gros point fort mais il n’y a rien qu’il ne sache pas faire. Il a un shoot tout à fait décent dans le périmètre ce qui est vital dans la NBA moderne pour un big men. Il a montré de beaux moves au poste bas avec des bases de footwork et un toucher intéressants. Il peut courir et être là pour finir les contre-attaques, il peut jouer en pick-and-pop ou en pick-and-roll. Il va falloir polir tout ça mais le potentiel est bien là !

# Moteur – énergie – mental

Ses 14 points, 13 rebonds et 6 contres en demi-finale du tournoi NCAA sont un symbole de qu’est capable de donner Zach Collins quand son équipe en a le plus besoin : à peu près tout ! Il se bat sur chaque ballon à sa portée que ce soit au sol pour gratter la possession ou dans les airs pour attraper un rebond. Il a un sacré moteur ! Il peut devenir un véritable energizer pour une second unit dans un premier temps en apportant son envie, un peu de défense, du rebond, du contre, quelques dunks… Sans oublier qu’il n’a pas peur dans le money time et qu’il n’hésite pas à prendre les tirs qui comptent. Un bon gros mental qui devrait lui permettre de ne pas se décourager devant les obstacles qui l’attendent en NBA.

Défauts majeurs 

# Combinaison entre manque d’envergure et manque de poids

Collins est un joueur dur au mal, grand et qui n’a pas peur. Mais si son envergure moyenne pour sa taille et ses 105 kilos ont pu suffire à faire de belles différences en NCAA, il n’en sera pas de même en NBA. La Grande Ligue est une jungle dans laquelle il va croiser des bestiaux bien plus lourds et bien plus musclés que lui et parfois également beaucoup plus mobile. Clairement trop léger pour tenir face à des profil dominants au poste bas comme Marc Gasol ou DeMarcus Cousins, il aura aussi bien du mal athlétiquement contre des types comme DeAndre Jordan, Hassan Whiteside ou Rudy Gobert par exemple. S’il ne peut plus rien faire a priori pour son envergure (sauf croissance soudaine et tardive), l’ami Zach peut travailler sur sa musculature. Gagner du poids pour gagner en puissance voire en détente l’aidera à exister au plus haut niveau.

# QI basket – vision

Zach Collins ne dispose pas d’une vision de jeu incroyable. Tout juste dans la moyenne, et encore ce qui fait de lui un passeur peu inspiré par exemple pour ressortir un ballon au bon moment ou faire une passe de plus quand la situation le demande. On peut même dire qu’niveau QI basket général, il a encore de quoi s’améliorer grandement. Ses choix balle en main ou en défense ne sont pas toujours les meilleurs et risquent d’énerver son coach et ses partenaires au plus haut niveau. Voici un joueur qui ne peut pas se permettre de sécher les séances vidéo ou les discussions tactiques avec les entraîneurs.

# Concentration – discipline

Pour aller avec son QI assez moyen, Collins est comme la plupart des jeunes joueurs, il connait des sautes de concentration en cours de match. Pas toujours au taquet sur les rotations défensives par exemple ou parfois se laissant endormir par son adversaire direct voire sur des switchs ou quand il défend sur un joueur un peu loin du ballon… Au niveau discipline, il a aussi un peu de boulot pour apporter de la rigueur dans son jeu afin d’éviter certaines fautes bêtes qui pourraient lui coûter cher en temps de jeu une fois arrivé en NBA.

Conclusion

Zach Collins n’a pas une grosse force sur laquelle il va pouvoir s’appuyer tout de suite pour se faire une vraie place en NBA. Il sait faire un peu de tout mais va devoir bosser pour exceller dans certains domaines. En revanche son potentiel est incontestable, il est encore très jeune et semble capable d’encaisser la pression de la Grande Ligue sur le plan mental. Un joueur à suivre ne serait-ce que pour voir comment il s’adapte car s’il est attendu très haut dans beaucoup de mock draft, il n’est pas du tout sûr que son jeu se transpose si bien de la NCAA vers la NBA.


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