Free Agency 2017 – épisode Sixers : quelles pièces à ajouter au Process ?

Le 05 juin 2017 à 09:57 par David Carroz

Brian Colangelo, General manager des Philadelphie Sixers
Source image : Youtube

Alors que le marché des agents-libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Manager doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.

Pour la première fois depuis 2012, on a vu des progrès du côté des Sixers. Comme quoi, Sam Hinkie avait raison et son plan pourrait finalement marcher à merveilles. Dommage, il n’est plus là pour en profiter et c’est à Brian Colangelo d’assurer avec un mélange de jeunes joueurs à fort potentiel, de picks intéressants à la Draft et surtout une vraie marge de manœuvre au niveau des salaires. De l’argent à dépenser donc, intelligemment de préférence, pour encadrer Joel Embiid et Ben Simmons. On sera très attentif sur les choix faits cet été.

Coup d’œil rapide

Masse salariale engagée pour 2017-2018 :

35 459 972 dollars, si on enlève tous les contrats des joueurs disposant de team option pour l’an prochain. Autant dire qu’on a du blé à dépenser du côté de la Cité de l’Amour fraternel

Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :

Gerald Henderson, 9 millions de dollars.

Richaun Holmes, 1 million de dollars.

Robert Covington, 1,1 million de dollars.

T.J. McConnell, 1 million de dollars.

Shawn Long, 1,3 million de dollars.

Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :

Néant.

Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :

Alex Poythress

Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :

Tiago Splitter et Sergio Rodriguez

L’agent-libre à retenir : T.J. McConnell

Certes, T.J. McConnell n’est pas vraiment agent-libre puisque les Sixers disposent d’une option pour le prolonger la saison prochaine à un million de dollars. Et ils doivent le faire. Joueur de caractère, il s’est montré clutch l’année dernière et parfaitement intégré dans le collectif. Bien entendu, il n’aura jamais le niveau d’un meneur titulaire dans une grosse écurie, mais à ce tarif-là une doublure de son niveau est une aubaine. On utilise donc la team option, et tout de suite.

L’agent-libre à faire venir : Patty Mills

Quand on fait le tour du roster des Sixers, on constate quelques points. Tout d’abord que le poste de pivot est fourni, entre Joel Embiid et Jahlil Okafor. Qu’avec Dario Saric et Ben Simmons, l’ailier-fort et l’ailier titulaires semblent connus, avec un rôle de point-forward pour l’Australien. Pour le reste, si certains joueurs ont montré du potentiel et devraient trouver une place dans la rotation – T.J. McConnell, Timothé Luwawu et éventuellement Nik Stauskas – les autres positions ont besoin d’un upgrade et l’équipe d’un apport en expérience. Avec l’importance que Ben Simmons est appelé à prendre en 2017-18, les recherches doivent porter sur des mecs capables d’arroser du parking, sans pour autant avoir besoin de porter la gonfle, de préférence à la mène, à l’arrière mais également dans un registre de stretch-four pour apporter plus de profondeur à l’intérieur. Trois noms sortent alors du lot dans le marché 2017. Otto Porter, mais les offres pour lui seront nombreuses. Pas sûr que le projet des Sixers le botte. J.J. Redick, qui va demander beaucoup d’argent, sûrement trop pour que les Clippers le conservent en plus de Chris Paul et Blake Griffin. Patty Mills, que Brett Brown connait très bien pour l’avoir eu sous ses ordres aux Spurs mais aussi avec l’équipe d’Australie. Et le coach de Philly ne tarit pas d’éloge sur son joueur. De quoi faire pencher la balance en sa faveur pour un poste de titulaire aux Sixers, alors qu’un éventuel intérim dans le cinq est envisageable à San Antonio ? En tout cas son jeu collerait parfaitement à ce que Brown veut mettre en place à Philadelphie.

La connerie à ne pas faire : Dion Waiters

Deux noms ont été liés aux Sixers en vue du marché estival. Le premier est un serpent de mer qui revient chaque année ou presque en la personne de Dion Waiters. Il faut dire que le natif de Philly s’est déjà prononcé comme intéressé pour venir jouer les sauveurs dans sa ville d’origine. Mais pour cela et après sa belle saison au Heat, il risque de demander pas mal de billets verts, sans que son profil n’offre vraiment de garantie. S’il a progressé, y compris derrière l’arc, il n’en demeure pas moins un mec qui a besoin de la gonfle pour être performant. Une balle qu’il ne verra pas forcément avec un Ben Simmons qui va l’avoir très souvent entre les mains. Sans compter que les joueurs qui cartonnent lors d’une année contractuelle charnière avant de gratter un gros chèque puis s’effondrer, on les connait. L’autre nom est celui de Kyle Lowry. Si on ne sera pas aussi catégorique que pour Dion Waiters, on a du mal à voir le meneur des Raptors être la pièce nécessaire pour faire avancer le projet des Sixers. Surtout en venant récupérer un contrat max.

Cela fait un bail qu’on n’avait pas vu les fans des Sixers aborder l’été sans avoir la corde autour du cou, à se demander qu’est ce qui pourrait bien leur tomber sur la tête. On espère juste pour eux que le front office va saisir cette chance, en distribuant correctement les chèques tout en assurant à la Draft afin de poursuivre le virage amorcé avec l’émergence de Joel Embiid. On prie aussi pour que le Camerounais reste en bonne santé, comme son collègue Ben Simmons. Car de là aussi dépendra le succès de Philly, et leur capacité à attirer d’autres joueurs.