Retour sur la NBA en 2016 : ce qu’on n’a pas aimé et aurions préféré zapper cette année

Le 28 déc. 2016 à 19:37 par David Carroz

NBA 2016
Source : YouTube

À quelques jours de tirer un trait définitif sur l’année 2016, la rédaction TrashTalk s’est posée pour jeter un coup d’oeil dans le rétro. Un an de balle orange, et un bilan à dresser sur douze mois intenses qui nous ont fait passer par tous les états, tous les sentiments. On a vibré, on s’est marré, on a même pleuré. Allez, on commence par ce qui aurait pu bien pourrir 2016, parce que les coups durs, on en a connus.

On pense en particulier à ceux qui nous ont quittés, et on souhaite donc lancer ce bilan annuel en leur rendant hommage. Une liste bien trop longue que Craig Sager est venu allonger dernièrement, histoire de bien nous rappeler que rien n’est éternel et que des piliers qui faisaient partie des meubles et qu’on avait toujours associés au basket pouvaient rejoindre les terrains du paradis. John Johnson (7 janvier), Andrew Smith (12 janvier), Bobby Wanzer (23 janvier), Ingrid Williams (10 février), Pearl Washington (20 avril), Bryce Dejean-Jones (28 mai), Sean Rooks (7 juin), Brooks Thompson (9 juin), Pat Summitt (28 juin), Nate Thurmond (16 juillet), Dwight Jones (25 juillet). On espère n’oublier personne, mais les yeux pleins de larme et la gorge nouée, cet appel reste douloureux. On glissera un mot également pour Muhammad Ali (3 juin) dont l’impact et l’héritage rejaillit non seulement sur la boxe, mais aussi sur le sport en général et même la société de façon globale. Que ce soit un accident, la maladie ou tout simplement l’heure de partir qui avait sonné, on aurait préféré les conserver sur notre playground.

Surtout que ces décès ont été accompagnés d’une autre vague de départs. Moins brutale car il s’agit seulement de joueurs décidant de s’éloigner des parquets. Mais quels joueurs ! On a pris un gros coup de poing dans le cœur, et c’était pas forcément ce qu’on désirait le plus. Car même si le cycle sportif nous impose de devoir dire au revoir à certaines légendes vivantes, la cuvée 2016 était particulièrement hardcore. On parle de légendes. Des mecs qui ont marqué l’histoire de notre sport. Des mecs dont certains font partie du top 30 all-time. Des mecs qui ont décidé de dire stop, écoutant leur corps, leurs articulations, et non plus les fans que nous sommes qui réclamions encore et toujours une dernière danse, un ultime tour d’honneur. Kobe Bryant, Tim Duncan et Kevin Garnett qui quittent les parquets, c’est l’adieu à notre jeunesse, notre adolescence. Une façon de nous dire que maintenant, on est passé à l’âge adulte et il faut faire sans ces guides. En attendant que Dirk suive le mouvement, lui qui montre de sérieux signes de fatigue. Il faut peut-être s’y faire, mais putain qu’est-ce qu’on a pris cher… Ajoutons à cela le départ à la retraite – dans un anonymat non mérité mais bien cherché par le joueur – de Ray Allen, la dernière de Tony Parker – et sa génération – avec le maillot de l’équipe de France ou celle de Manu avec l’Argentine, et la coupe est pleine. Sans compter que dans le cas du meilleur joueur de l’histoire des Bleus, la fin n’a pas été des plus glorieuses et les Jeux Olympiques de Vincent Collet et ses hommes nous ont bien soûlés, de la non sélection d’Evan Fournier aux prestations de l’équipe. Et vu que la Fédé comme le technicien ne semblent pas vouloir se remettre en question avec le même mode de fonctionnement (sélection plus club) reconduit, on ne peut pas dire que l’EDF nous ait fait rêver au cours des derniers mois.

Niveau absence sur les parquets – mais temporaire cette fois, on a râlé devant les avalanches de blessure chez les Grizzlies ou encore les Clippers, ce qui a empêché les deux teams de défendre convenablement leurs chances en Playoffs et ce qui a fait croire aux Blazers qu’ils étaient solides, suffisamment pour craquer complètement des contrats hallucinants sur des joueurs moyens, et le mettre dans une situation délicate maintenant. Pour revenir aux Clip’s d’ailleurs, on n’a vraiment pas aimé la version boxeur de Blake Griffin, pas plus que celle de Jahlil Okafor chez les Sixers. D’ailleurs on n’a pas aimé grand chose sur les premiers mois de 2016 du côté de la Cité de l’Amour fraternel. Des blessures – puisque tel était le thème – qui ont aussi pesé à l’Est avec un Heat sur les rotules ou encore les Raptors privés de Valanciunas avant de se frotter aux Cavs.

Comment ne pas parler des Warriors également. Attention, ce n’est pas l’équipe, ni les prestations que nous n’avons pas aimé, plutôt les excès des haters ou des fan boys sans arguments se livrant une bataille digne de l’époque du bac à sable qui a pu nous les briser. Féliciter Curry pour ses records ? Vous êtes catalogués suceurs. Dire qu’on attend plus de lui lors des Finales NBA ? On n’est que des rageux. Bref, à croire qu’on déteste tout le monde et même le basket et que rester éveillé la nuit pour mater des matchs est juste notre moyen de satisfaire notre côté maso et notre addiction au café. Allez, on avoue, il y a deux autres trucs qu’on n’a pas kiffé en 2016 dans la baie d’Oakland : les pieds baladeurs de Draymond Green qui se prend pour un danseur de ballet pour le Casse-noisette de Tchaikoski, et la lettre de Kevin Durant quittant sa zone de confort. La preuve qu’il ne pouvait pas rester adversaire de Draymond justement, car l’ancien du Thunder n’a pas vraiment de couilles. Du talent plein les mains, certes, mais zéro cojones. Peut-être un titre dans quelques mois, mais toujours pas de testicules.

Bien entendu, même si on se moque et qu’on aurait juste préféré ne pas voir un tel mouvement, on ne place pas tous les éléments du sac à vomi au même niveau. On signerait d’ailleurs des deux mains pour se plaindre uniquement du départ de KD d’Oklahoma City et revoir juste quelques rencontres de plus nos jeunes retraités ou encore offrir une dernière ovation à tous nos disparus. Mais rassurez-vous, tous n’a pas été pourri et on vous retrouve très vite pour faire le bilan de tout ce qu’on a kiffé en 2016. En attendant, whisky, pour chasser toutes les idées noires. Et mouchoir, pour sécher quelques larmes.