Draymond Green et Klay Thompson, mauvais délire : des embrouilles fréquentes l’an dernier ?

Le 20 oct. 2016 à 04:42 par Bastien Fontanieu

Draymond Green klay thompson
Source image : YouTube - Sports Center

C’est dans un long et immanquable dossier réalisé par Ethan Strauss d’ESPN que des éléments concernant le rôle de Dray au sein de son équipe ont été révélés publiquement, de quoi imposer une petite odeur de fumée du côté d’Oakland. 

Ayé. Même pas une minute de régulière jouée que les complots et tentatives de scénarios créés en freestyle se multiplient autour des Warriors. Il faut dire que l’attention et la tension médiatique réservée à l’équipe de Steve Kerr est historique, surtout qu’il n’y a pas encore eu de rencontre déroulée. Mais c’est ça, aussi, qui pousse chacun à faire ses analyses pendant que d’autres fouillent dans les archives. Le journaliste américain a réalisé un excellent portrait du couteau-suisse de Golden State, à la fois booster et boulet de l’équipe jaune et blanche, faisant notamment appel à plusieurs membres de la Ligue afin d’utiliser les meilleurs pinceaux possible. Entraîneurs, ex-coéquipiers, tout y est passé et c’est justement Marreese Speights qui a dévoilé un petit secret assez bien gardé dans les coulisses des Dubs. Apparemment, même si cela n’a rien de très surprenant, Draymond se serait embrouillé plus d’une fois avec Klay, sur des critiques répétées au sniper alors qu’il suffisait parfois de la fermer et enchaîner. Des piques qui se produisent forcément dans une équipe où de féroces compétiteurs se rassemblent, mais quand on lit les propos de Speights, c’est à se demander si le duo ne serait pas la prochaine cible du matraquage médiatique déterminé à empêcher les Warriors de rouler sur la compétition. On regarde ça tout de suite, dans un rétro où les Dubs avaient le record de victoires consécutives pour démarrer une saison.

Après la victoire à Boston (11 décembre 2015), les entraîneurs de Golden State s’étaient rassemblés pour analyser la situation. Ensemble, ils avaient décidé de reposer le cinq majeur lors du back-to-back à Milwaukee. Mais ce plan était rapidement effacé après être entré dans le vestiaire où Green terminait un speech passionné à-propos de cette chance unique, celle d’aller chercher le record de victoires de l’histoire. Cette équipe est proche de marquer l’histoire !, criait Green. Ces moments ne se produisent pas tous les jours ! Ceci n’était pas rares. Tout au long de la saison, et en guise de motivation, Draymond pouvait réprimander ses coéquipiers pendant les matchs et les entraînements. Et à plusieurs occasions, il devait être physiquement séparé de ceux-ci.

“Draymond foutait la merde à l’entraînement” dit Marreese Speights, membre des Warriors à l’époque. “C’est un bon gars, mais je crois qu’au final, cela a touché notre cohésion d’équipe sur cette année.” D’après lui, un joueur en particulier prenait le plus de critiques : “Draymond et Klay se sont beaucoup embrouillés.” (Thompson a refusé de répondre à cette histoire.)

L’étonnement n’est pas vraiment le sentiment qui apparaît immédiatement en lisant les propos de Speights, car Green avait plus d’une fois pété un plomb chez les Warriors et c’était publiquement reconnu. Auparavant, il y avait eu la fameuse célébration du titre, ponctuée à moitié défoncé sur le podium et répondant aux interviews avec des provocations borderline pour la franchise. Ensuite, il y avait eu cette implosion au sein du vestiaire lors de la mi-temps d’un match de février face au Thunder (celui ponctué par le tir au buzzer de Curry), qui avait failli mener à une confrontation physique entre Draymond et Steve Kerr. Mais si ces moments incontrôlables étaient souvent effacés par le record exemplaire des Warriors et la production de Green, le contexte a bien changé depuis et depuis les viseurs se sont clairement braqués sur le All-Star. Baston dans le Michigan, casse-couilles dans l’Oklahoma puis porno-amateur dans Rio, Green est devenu la cible la plus facile à repérer et ces déclarations ne vont pas arranger son dossier. Doit-on aussi avoir la version du joueur, afin d’en apprendre un peu plus sur le comportement de Klay ? Si la justice dirait oui, le CV dirait non : Thompson a adopté un comportement bien moins choquant que celui de Dray jusqu’ici, mais les deux hommes ont forcément dû se rentrer dedans à cause de leur forte personnalité.

Pendant que Curry fait la une offensive et Durant s’occupe d’attirer les caméras, qui va s’occuper de Draymond Green et Klay Thompson ? Voilà une piste de plus sur laquelle beaucoup de monde surfera cette année, si la moindre fissure est décelée dans l’armure des Warriors.

Source : ESPN