Preview des Mavericks 2016 – 2017 : objectif Playoffs pour Dallas, les 16èmes en… 17 saisons

Le 11 oct. 2016 à 16:57 par Giovanni Marriette

Dirk Nowitzki, Mavericks
Source : youtube

Après une saison terminée une nouvelle fois en Playoffs, Mark Cuban s’est montré très actif cet été et les Mavericks seront une fois de plus parmi les prétendants à la postseason. La légende locale a re-signé et touchera un salaire équivalent à son aura dans le Texas, le roster est complété par de vrais joueurs de basket et on a peut-être même commencé discrètement la reconstruction et l’ère post-Dirk. Plutôt pas mal.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils sont arrivés : Harrison Barnes et des promesses, Andrew Bogut, Quincy Acy, Seth Curry, A.J. Hammons, Jonathan Gibson
  • Ils ont prolongé : Dirk Nowitzki, Dwight Powell, Deron Williams
  • Ils sont partis : Raymond Felton et son frigo, David Lee et sa défense, Chandler Parsons, Zaza Pachulia et les rêves de titre, JaVale McGee et son nez rouge, Jeremy Evans

Été agité dans le Texas. Dirk Nowitzki a pris discrètement un chèque de… 50 millions pour finir sa carrière, Harrison Barnes et Andrew Bogut ramènent leurs promesses et/ou leur expérience, Seth Curry et Quincy Acy leur folie et leur hustle alors que Raymond Felton, David Lee, Chandler Parsons et Zaza Pachulia quittent le ranch, entraînant notamment une vague de suicides en ce qui concerne le dieu géorgien. A bien y réfléchir, tout ça semble plutôt positif pour des Mavs qui joueront encore le Top 8 et tenteront de décrocher un 16ème spot en Playoffs depuis 17 ans et l’arrivée de Dirk au Texas. Si ce n’est pas une transition vers le futur cela y ressemble beaucoup, mais Rick Carlisle aura en tout cas la chance de pouvoir compter encore un peu sur ses cadres. Du solide.

Effectif pour la saison 2015-2016

  • Meneurs : Deron Williams, Seth Curry, J.J. Barea, Jonathan Gibson
  • Arrières : Wesley Matthews, Devin Harris, Nicolas Brussino
  • Ailiers : Harrison Barnes, Justin Anderson
  • Ailiers-forts : Dirk Nowitzki, Dwight Powell, Quincy Acy
  • Pivots : Andrew Bogut, Salah Mejri, A.J. Hammons

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Fat starting five, postes sérieusement doublés voire triplés et possibilité pour Rick Carlisle de proposer à la fois du jeu rapide et une défense de chien. A la mène, Seth Curry pourrait rapidement s’imposer comme le back-up attitré de D-Will (voir plus bas) alors que Justin Anderson pourrait également faire boiter plus d’une équipe cette année. Même chose pour Dwight Powell et Salah Mejri, désormais de vrais joueurs NBA et des remplaçants solides pour faire souffler les vieux os de Dirk Nowitzki et Andrew Bogut. Un roster complet, bâti pour aller chercher les 45 victoires nécessaires à un printemps de basket à l’Ouest.

Question de la saison : Harrison Barnes, gros beast ou gros bide ?

Signé pour 94 millions de dollars, Harrison Barnes est donc devenu en l’espace d’un coup de crayon LE joueur à suivre cette saison à Dallas. Dans l’esprit d’un James Harden à l’époque où le barbu était bridé à OKC par Russell Westbrook et Kevin Durant, l’ancien ailier des Warriors avait évidemment un nombre de cartouches limitées en Californie (moins de 10 tirs par match) et s’en tirait la saison passé avec des stats de 11,7 points et 4,9 rebonds. Trop peu pour un mec qui vaut donc aujourd’hui quasiment 100 millions mais HB aura évidemment bien plus de tickets et de responsabilité cette année sous les ordres de Coach Carlisle. Capable d’aller faire le stretch four à l’occasion, il sera surtout intéressant de voir comment Barnes s’adaptera et comment il profitera des espaces créés par la légende qui lui sert de poste 4. Détail non-négligeable, l’ancien de UNC n’a que 24 ans et le temps joue en sa faveur. Dans une équipe où un paquet de mecs peuvent mine de rien prendre en main le scoring, Harrison Barnes devrait en tout cas gonfler considérablement sa production. Gros beast ? Gros bide ? Aucun des deux probablement, mais de bonnes chances de voir le bonhomme taper les 17/18 points de moyenne, en attendant mieux bien sûr.

Candidat sérieux au transfert : Devin Harris

Devin Harris

Avec plus qu’une encore une année de contrat et une autre non-garantie, il est probable que l’histoire de Devin Harris à Dallas se terminer prochainement. Celui qui aura déjà 34 ans en février et qui compte sept saisons sous le jersey des Mavs (avec des passages à Atlanta, New Jersey et Utah) a vu débarquer cet été le petit Curry a la place de Raymond Felton et si les Mavs y gagnent sans doute en budget bouffe, c’est bien Devin Harris qui pourrait en faire les frais. Piston parfait de Rick Carlisle à la mène ou au poste 2 depuis trois ans, le n°5 de la Draft 2004 pourrait redescendre d’un échelon dans la hiérarchie et voir ainsi son aventure texane prendre fin. Monnaie d’échange intéressante le jour où Mark Cuban décidera de faire quelques courses, Devin apparaît comme le candidat idéal pour la porte de sortie. C’est comme ça, c’est la vie, le GM du BC Châteauroux est déjà sur le coup.

Candidat sérieux pour la surprise : Seth Curry

Seth Curry

On vous arrête tout de suite, il manque un “p” à Seth pour devenir à court terme le leader d’une franchise. Mais avouez qu’en 2015/16, ses 6,8 points en 15 minutes – à 45% du parking s’il vous plait – vous rappellent forcément quelqu’un… Très peu utilisé la saison passée jusqu’à l’arrivée du printemps et des bourgeons sur le visage de Derrick Rose, le petit frère a chauffé sur la fin de la régulière en atteignant à quatre reprises la barre des vingt points, et en montant jusqu’à six triples en un match face à OKC. Des matchs souvent sans intérêt mais la preuve que le petit a bien le même gêne que son reuf et son padre et qu’il pourrait bien en étonner plus d’un, si Rick Carlisle décide d’en faire un élément important de son roster… Moyenne de points qui double et soirées bouillantes en perspective, préparez-vous au festival de Curry troisième du nom.

Meilleur et pire scénario possible

  • 27 octobre, Indianapolis, premier match de la saison. Harrison Barnes fait la misère à Paul George en lui claquant 33 points et ses bourses sur le front tandis que Bog-Bog termine la rencontre avec 11 points et 22 rebonds. La preview parfaite d’une saison qui verra les deux hommes s’imposer comme des leaders, ce qui permets d’ailleurs à Dirk Nowitzki de s’économiser en vue des Playoffs puisque Rick Carlisle ne l’utilise que 24 minutes par match. Pas de blessés à l’horizon, même Wes Matthews joue 82 matchs. A l’arrivée les 50 wins sont dans le viseur (48-34) et la sixième place permet à Dallas d’offrir un excitant derby texan face à Houston au premier tour. Une série gérée par Dirk et ses potes car si les Rockets tournent à plus de 130 points sur les six matchs, Dallas dépasse la barre des 140. Malgré un retour sur terre au tour suivant face aux Spurs pour un nouveau choc de cow-boys, la saison est réussie et les bases de l’ère post-allemande sont posées.
  • Dès l’entame de la saison on sent que la Conférence Ouest ne fera aucun cadeau. Warriors, Spurs, Clippers, Rockets, Jazz, Grizzlies, Thunder et Blazers évoluent sur un rythme de badass et les miettes restantes ne permettent pas mieux qu’une dixième place alors que la coupure du All-Star Game se profile. Les 14 points à 38% d’Harrison Barnes n’aident pas, pas plus d’ailleurs que l’hernie discale d’Andrew Bogut qui le prive des trente derniers matchs de la régulière. Des trente derniers matchs tout court d’ailleurs puisqu’avec 38 victoires c’est carrément la dixième place qui tend les bras aux hommes de Rick Carlisle. Le sosie de Jim Carrey qui sera d’ailleurs remplacé en août par… Dirk Nowitzki, la légende devenant ainsi coach-joueur afin de profiter à plein tube de sa dernière saison. YOLO.

Pronostic de la rédaction : 46 victoires et 36 défaites

Selon la rédac, c’est à la huitième place que pourraient atterrir les Mavs en avril. A la lutte avec les Grizzlies par exemple, entre 45 et 48 wins. Il faudra en tout cas bien ça pour s’extirper du coupe-gorge et Dallas en a tout cas les moyens. Ne reste plus qu’à gérer l’adaptation des nouveaux arrivants, les vieilles articulations du capitaine et tout devrait rouler.

Les Mavs sont aux Playoffs ce que le Bayern ou le Real sont aux demi-finales de la Champion’s League et tout semble en place pour que la belle histoire perdure encore au moins un an ou deux. Premières réponses aux interrogations dans quelques semaines : les Pacers, le Jazz, les Blazers et les Rockets (deux fois) sont au menu des dix premiers jours, difficile de faire mieux comme test d’entrée.