Preview des Suns 2016-2017 : les Cactus ont-ils les moyens de piquer plus que prévu ?

Le 01 oct. 2016 à 16:55 par Alexandre Martin

Cactus Phoenix Suns - TrashTalk Fantasy League
Source : pixabay

Après une saison 2015-2016 catastrophique, qui s’est transformée en concours de tanking avec les Sixers et les Lakers, les Suns ne demandent qu’à passer à autre chose, à mettre les mauvais souvenirs de blessures de côté pour enfin commencer à redresser la barre. Il y a du gros boulot, mais le groupe dont dispose Earl Watson n’est pas non plus dépourvu de talents. Attention donc à ces Cactus qui, sans jouer les premiers rôles évidemment, pourraient piquer bien plus que ce que l’on pense…

Résumé des transferts de l’été

  • Ils sont arrivés : Leandro Barbosa, Jared Dudley, Dragan Bender, Marquese Chriss, Tyler Ulis
  • Ils ont prolongé : Alan Williams
  • Ils sont partis : Mirza Teletovic, Ronnie Price, Jon Leuer

Trois joueurs du banc de l’année dernière sont partis. Le costaud Alan Williams a été prolongé après avoir été intégré à l’effectif seulement en mars. N’ayant pas vraiment les moyens de recruter parmi les meilleurs agents-libres cet été, Phoenix s’est attelé à compléter son roster pour entourer le noyau de jeunes déjà présents. Deux anciens de la maison ont donc débarqué. Leandro Barbosa (7 saisons et demie en Arizona) et Jared Dudley (4 saisons et demie chez les Suns) sont de retour pour apporter leur expérience, leur amour de la maison et quelques tirs de loin. Avant cela, les Suns avaient profité de leurs nombreux tours de Draft pour s’attacher les services de Dragan Bender et de Marquese Chriss, deux intérieurs à fort potentiel et de Tyler Ulis, un meneur au QI et au style très prometteurs.

Effectif pour la saison 2016-2017

  • Meneurs : Eric Bledsoe, Brandon Knight, Tyler Ulis
  • Arrières : Devin Booker, Leandro Barbosa, Archie Goodwin, John Jenkins
  • Ailiers : P.J. Tucker, Jared Dudley, T.J. Warren
  • Ailiers-forts : Dragan Bender, Marquese Chriss, Alan Williams
  • Pivots : Tyson Chandler, Alex Len

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Ce groupe de 15 est assez équilibré en termes de répartition sur les postes et, en plus, Earl Watson pourra compter sur la polyvalence de certains joueurs afin de boucher les trous ou de se montrer imprévisible de temps en temps. Hors blessures, le 5 majeur classique devrait donc se composer d’un duo Bledsoe – Booker sur les lignes arrières, d’un duo Tucker – Dudley sur les postes d’ailiers et de Tyson Chandler au pivot. L’idée est assez simple :  avoir régulièrement un Eric Bledsoe balle en main avec son pivot qui vient lui poser un écran et des shooteurs autour pour que la défense ait des choix assez difficiles à faire. Cela va permettre également au très jeune Booker de continuer à progresser, de moins avoir à forcer comme en fin de saison dernière et de soulager Bledsoe sur quelques séquences à la création. Ce que Brandon Knight pourra faire également dans un rôle de sixième homme, sans parler de Tyler Ulis dont la créativité est une arme très intéressante. Jared Dudley devrait débuter au poste 4 pour apporter donc sa qualité de shoot et étirer les défenses mais aussi pour préserver, dans un premier temps, Dragan Bender et Marquese Chriss qui vont découvrir tranquillement la Grande Ligue. Alex Len pour tourner avec Tyson Chandler, ça n’a pas bougé et Alan Williams tentera de ramasser du rebond lors des miettes de temps de jeu qui lui seront accordées.

Question de la saison : tank ou pas tank ?

La saison passée, les Suns n’étaient pas partis pour tanker mais les blessures, celle de Bledsoe d’abord puis celle de Knight, les ont poussés dans cette direction. Cette année, sauf si les pépins physiques se mêlent encore de la situation, les Suns vont jouer à fond. Eric Bledsoe va avoir 27 ans, Brandon Knight 25 et, du haut de ses 20 ans (il les aura en octobre), Devin Booker a bien fait comprendre à tout le monde qu’il n’était pas venu en NBA pour regarder. Chandler, Dudley, Barbosa et Tucker ne sont pas du genre à vouloir autre chose que gagner des matchs alors que des gars comme T.J. Warren, Alex Len ou les rookies suivront la tendance. A priori, les Cactus ne montent donc pas dans un tank cette saison. Ce n’est pas pour ça qu’ils vont tout casser, mais ils ne vont pas se laisser marcher dessus sans piquer.

Candidat sérieux au transfert : Brandon Knight

grenouille by bye

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Quelques rumeurs ont circulé pendant l’été. Ryan McDonough cherchait un deal en échange d’un joueur All-Star ou en ayant le potentiel. Visiblement, il n’a pas trouvé. Ce qui n’empêche pas de penser que BK3 peut se retrouver dans une autre franchise à tout moment de la saison. Surtout si Earl Watson installe Booker dans le 5 majeur et que le rôle de sixième homme ne convient pas à notre ami Brandon. Il faudra donc surveiller les infos tournant autour du combo-guard car son talent – même s’il n’est pas régulier – et son contrat – raisonnable par rapport au nouveau salary cap – font de lui une valeur marchande pour les Suns.

Candidat sérieux à la surprise : T.J. Warren

Chance

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Bien évidemment, une saison pleine d’Eric Bledsoe ou un Devin Booker qui cartonne à fond en titulaire sont des cas qui pourraient étonner mais ils ne seraient que des demi-surprises. La vraie surprise pourrait venir de T.J. Warren qui va rentrer dans sa troisième saison  et pourrait avoir une très belle opportunité en début d’exercice. Car entre la volonté affichée de Watson de faire jouer Jared Dudley en 4 et la blessure au dos de P.J. Tucker – qui devrait l’empêcher d’être à 100% avant au moins la mi-novembre, Warren va avoir du temps de jeu et au sein d’une équipe où son rôle sera clair (pas comme en fin de saison dernière) : bien tenir son vis-à-vis, courir en transition, se battre au rebond. L’ami T.J. est capable d’améliorer encore ses moyennes et s’il tourne dans le 12 ou 13 points par rencontre avec 4 rebonds, vous pourrez dire que vous l’avez lu ici en premier.

Meilleur et pire scénario

  • Saison pleine de Bledsoe sur les bases de sa trentaine de matchs de la saison dernière (20 points, 6 passes décisives, 4 rebonds et 2 vols). Il porte les Suns avec à ses côtés un Devin Booker dont la ressemblance avec Klay Thompson devient de plus en plus gênante, surtout pour les adversaires de Phoenix qui ont bien du mal à contenir ce duo. Brandon Knight gratte presque toutes les minutes en sortie de banc derrière ces deux-là. Il s’éclate et est en course pour le titre de sixième homme de l’année. Dessous, Tyson Chandler a vraiment mis ses soucis physiques de côté. Il n’est plus celui qu’il a été mais il fait le job et est parfaitement relayé par Len pendant que Dragan Bender calme tout le monde par son talent et son QI basket très au-dessus de la moyenne. Du coup, avec l’apport des brisacrds que sont Tucker, Dudley et Barbosa, ces Suns gagnent bien plus que ce à quoi on pouvait s’attendre et sont à la lutte pour les Playoffs jusqu’au bout de la saison. Des Playoffs qu’ils rateront de justesse mais cette fois-ci, on y croit en Arizona, un groupe est né.
  • Et rebelote, Bledsoe se casse vers la mi-janvier alors que les Suns avaient un bilan pas loin du 50%. A partir de là c’est l’effondrement surtout que Brandon Knight n’y est plus et que Tyson Chandler ne veut plus quitter l’infirmière. Devin Booker se débat comme il peut mais commence (déjà) lui aussi à se lasser. Les rookies récupèrent du temps de jeu mais n’en font pas grand chose à part se prendre des fessées. L’ambiance est délétère dans le vestiaire, Earl Watson est dépassé, Ryan McDonough ne sait plus quoi faire et, dès février, on est concentré sur le Draft du côté de Phoenix. Amasser les rookies intéressants, c’est encore ce que ce staff dirigeant sait faire de mieux, se dit-on dans les rangs désespérés des fans de la franchise d’Arizona.

Pronostic de la rédaction : 29 victoires – 53 défaites

Certainement l’une des équipes sur laquelle les différences de pronostic ont été les plus grandes au sein de la rédaction. Certains n’ont donné que 24 victoires aux Cactus, d’autres sont allés jusqu’à 34 et cette moyenne de 29 est finalement l’indication d’une saison un poil meilleure que la précédente mais sans réels progrès. C’est en tous cas le sentiment général chez TrashTalk.

Pour sa première saison complète, Earl Watson hérite d’un groupe complet et intéressant dont il va devoir tirer le meilleur en priant pour que son infirmerie reste le plus vide possible afin de pouvoir mettre en place une philosophie de jeu permettant de gagner tout en intégrant les nombreux jeunes talents qui peuplent ce roster. Earl est aujourd’hui le Cactus en chef, il doit guider son escouade et piquer tout ce qui bouge.