Hall of Fame Day, souvenirs souvenirs : quand Yao s’offrait Ben Wallace sur un poster bien sale

Le 09 sept. 2016 à 09:50 par Bastien Fontanieu

Hall of Fame

Pour ce vendredi si particulier dans le monde de la NBA, il est important de revenir sur les carrières des grands qui ont marqué notre génération. Et à cette occasion ? Rembobinons la cassette, afin de visionner les trois actions les plus mémorables de chacun. Sixième client : Big Ben…

Be kind, rewind ! Nous sommes le 4 mars 2003, Houston et Detroit s’affrontent dans un match qui n’intéresse pas vraiment de monde. Il faut dire que, dans l’année, Rockets et Pistons ne se croisent que deux fois, et les retrouvailles en Finales NBA ne sont pas prévues. Sauf que pour les amateurs de big men et donc de domination au poste, ce duel entre Yao et Ben Wallace vaut quelques kilos d’or. Car d’un côté, ce n’est plus le rookie tout mignon du début de saison qui se présente. Désormais, le cinq majeur lui appartient et le temps de jeu est offert à foison. On retrouve Ming dans des hauteurs allant parfois jusqu’à 40 minutes, Rudy Tomjanovich n’hésitant pas à nourrir son poulain au poste. De l’autre, que dire de plus, si ce n’est que Big Ben est Défenseur de l’Année, et qu’il est sur le point de réaliser le doublé…? Certes, la tour de contrôle des Pistons est impressionnante en couverture, n’hésitant pas à monter jusqu’au plafond pour rejeter les pénétrations adverses. Mais face à ce rookie de près de 230 centimètres et 130 kilos, Wallace ne peut rien faire. Ni son timing, ni son sens de l’anticipation, ni sa détente ne peuvent faire grand chose face au géant des Rockets.

Et sur cette séquence de début de match, c’est un vrai déclic identitaire qui a lieu pour Yao. Car après avoir été bousculé plus d’une fois sur son début de saison, par ses adversaires comme les médias qui ne le voient pas s’imposer en NBA, Ming sait qu’il doit fermer des gueules par brouettes de douze. Plus les semaines passent, plus l’agressivité commence à se ressentir. Et pour un garçon qui n’a jamais vraiment eu l’habitude de gueuler, le voir s’énerver est un délice pour les fans de Houston. Ratliff prend tarif à Atlanta, Shaq a droit à sa séquence à Houston, le maigrichon qui n’acceptait pas le contact est désormais un pivot confiant et qui sait ce qu’il a de plus que les autres : un corps exceptionnel, allié à un footwork impeccable. Du coup, quitte à envoyer un message à la concurrence, autant le faire sur un défenseur de référence. Trois dribbles, un coup de fesses, et Big Ben se retrouve dans l’arceau, avec un Palace d’Auburn Hills qui ne peut que lâcher des Ow sh** à répétition. Alors qu’il termine sa saison rookie, Yao prévient déjà que la suite sera tendue pour la compétition. Ce poster passe peut-être inaperçu, mais il représente un vrai step dans l’attitude du bonhomme, qui ‘s’américanisera’ de plus en plus avec les saisons. Bonjour le face.

  • L’impact de cette séquence : après des semaines passées à essayer de se faire violence dans les raquettes de la Ligue, Yao envoie un message fort à tous ses adversaires. C’est terminé, le gentil chinois qui ne veut pas manquer de respect et aide les autres à se relever. Désormais, je vous monte tous dessus, le Défenseur de l’Année inclus.

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