L’équipe de France finit première de son groupe : 66-59, un match sac à vomi mais la victoire est là

Le 07 juil. 2016 à 18:03 par Francois M

L’équipe de France et ses adversaires adversaires néo-zélandais étaient déjà qualifiés pour les demi-finales du tournoi, et jouaient donc pour la première place du groupe. Les “Tall Black”, plus athlétiques et organisés que les Philippins auraient pu néanmoins être dominés assez facilement, mais on a assisté à une performance bien dégueulasse pendant trois quarts temps, avant que notre banc se décide enfin à gagner le match. Y’a encore du boulot.

Si vous avez manqué le match, n’essayez même pas de regarder autre chose que le 4ème quart-temps ou vous risquez de vous brûler les yeux. Pourtant, les Bleus étaient rentrés sur le terrain plus concentrés et avec de meilleures intentions que mardi. La défense est présente, la balle tourne, on bosse les systèmes, et Joffrey Lauvergne, bien transparent face aux Philippines, se met en avant. En face, les Kiwis, qui jouent sans leur pivot NBA Steven Adams, montrent une belle rigueur dans leur jeu et bousculent les Français avec un jeu rugueux et des fautes en transitions. Le rythme est lent et les shoots ne rentrent pas. Résultat, la France est menée 14-13 à la fin du premier quart sur un shoot au buzzer. Avec ce score de poussin on se dit que ça ne peut pas être pire… et bien si ! Gamelle sur briquasse sur gamelle, l’équipe de France ne marque aucun panier pendant 5 minutes, jusqu’à un rebond offensif bien sale de Flo Pietrus. On finit la mi-temps en laissant un lay-up ouvert pour le style, 23-31. Score de fin fond de départementale, grâce notamment à un magnifique 0/9 à 3-points de nos Bleus.

Au 3ème quart-temps, on touche le fond. L’équipe joue en isolation pour Kahudi ou Gelabale – normal -, la balle circule mal, les leaders se planquent et surtout, on se fait manger au rebond. On peut comprendre que l’absence de nos grands pivots – Gobert, Mahinmi, Ajinca, Noah, Seraphin – peut se faire ressentir, mais à ce point là on n’imaginait pas. A la fin du quart-temps, les “Tall Black” ont pris 40 rebonds, dont 16 offensifs, et nous seulement 26. Mika Vukona et Fotu se gavent. “Hein qui ça ?” : deux joueurs du championnat d’Océanie, physique certes, mais contre qui les intérieurs français ne sont pas censés se faire marcher dessus. Alors forcément, si on ajoute une adresse en panne complète avec un magnifique 0 sur 14 du parking, et qu’en plus on laisse un 3-points ouvert en fin de quart-temps, et bien on est à 38-48 à 10 minutes de la fin. Et encore, sans un Nando de Colo un peu réveillé ça aurait pu être bien pire. 4ème quart, les Français décident enfin de jouer au basket. Le cinq Heurtel – Diot – Gelabale – Pietrus – Tillie colle un 20-4 en 4 minutes pour revenir à égalité puis passer devant. Ce cinq n’est pas le plus talentueux mais il en veut. Ça court, ça pousse les Néo-zélandais au bout des 24 secondes, et en plus Gelabale puis Tillie débloquent le compteur du parking. Les titulaires n’ont plus qu’à finir tranquillement le boulot, malgré un dernier sursaut des Kiwis. Les Français peuvent sans surprise faire la différence au talent, même en sortant un très mauvais match. Collet à l’air de prendre ces matchs comme des matchs de préparation, et il a sûrement raison, c’est le moment ou jamais pour faire tourner l’effectif, essayer les systèmes, et tenter certaines rotations. Néanmoins, il serait temps de monter en puissance, déjà pour parvenir à se qualifier, et ensuite car les J.O. arrivent dans moins de 30 jours. Pour l’instant on est loin d’avoir le niveau pour y faire quelque chose. Pas d’alarme, on a le temps nécessaire, mais on veut voir de meilleures copies dès les prochains matchs.

L’équipe de France s’impose donc 66-59, et il va falloir compter sur eux pour élever le niveau de jeu dès samedi face aux Turcs. La faiblesse de l’équipe au rebond inquiète, même si le problème n’est pas uniquement dans la taille, mais aussi dans l’envie. Il faudra être moins nonchalants en demi-finale pour se qualifier. Si notre raquette ne se réveille pas, on préfère ne pas imaginer le chantier que Tristan Thompson pourrait faire au rebond sur une potentiel finale face au Canada. Allez les Bleus, Rio ce n’est pas pour tout de suite.

BoxFRA

BoxNZ

Source : FIBA.com

Source image : Twitter @ACBCOM