Les 5 derniers Game 7 de Finales NBA : le sommet du Mont Clutch, des performances historiques

Le 19 juin 2016 à 05:34 par Bastien Fontanieu

Ce soir, LeBron James et Stephen Curry auront besoin de tous leurs potes et leurs efforts afin de remporter un nouveau titre, mais c’est aussi une place blindée dans l’histoire qui peut les attendre : cartonner son G7 des Finales, ce n’est pas donné à tout le monde.

Ils ne furent pas nombreux, ces derniers temps. Les matchs décisifs de fin de saison, le genre de scénario qui rend fou et vous empêche de dormir. Quarante-huit minutes, pour décider du champion ? Sur les 30 dernières années, il y en a eu 5. Avant cela, il y en avait eu quelques petites soirées épiques puisque ce soir représentera le 19ème Game 7 des Finales. Disons qu’entre Bird en 84, Unseld en 78, Havlicek en 74 ou Willis Reed en 70, la tension était déjà maximale et les légendes du jeu s’offraient de beaux sièges bien confortables au panthéon des performances clutch. Mais cette nuit ? Il y aura un très beau quintet à suivre, celui sur lequel on se penchera et qui s’est occupé de gérer la tension dans ces moments historiques.

  • 1988 – James ‘Big Game’ Worthy : 36 points, 10 rebonds et 12 passes, à 15/22 au tir

On a rarement fait mieux, en terme de surnom qui allait comme un gant à un bonhomme. Déjà décisif à l’époque de North Carolina, Worthy deviendra fabuleux pour les Lakers avec pour point d’exclamation ce Game 7 remporté en 88 à la maison, face à des Pistons imperturbables. Isiah Thomas sur une cheville, Kareem sur le déclin, c’est finalement James qui mettra tout le monde sur son dos et offrira son meilleur match en carrière au meilleur moment, avec cette ligne statistique qui dépasse l’entendement. Sachant qu’il avait Dennis Rodman aux basques sur certaines séquences et que l’année suivante Detroit rendra la monnaie avec un sweep retentissant, Worthy avait choisi le timing parfait.

  • 1994 – Hakeem ‘The Dream’ Olajuwon : 25 points, 10 rebonds et 7 passes, à 10/25 au tir 

On se souvient davantage de ce match comme étant le John Starks Game, avec un fabuleux 2/18 au tir quelques jours après avoir pris feu lors du Game 6, mais c’est bien Hakeem qui forcera le G7 avec un énorme contre et suivra avec une performance solide devant ses fans. Ewing était partout en défense, mais les deux copains se retrouvaient à nouveau après un duel universitaire qui avait tourné à l’avantage de Patoche, cette fois-ci Olajuwon ne laissera pas sa chance passer. Une saison outrageusement dominée par l’intérieur au footwork de danseuse étoile, avec ce doubl-double bien clutch quand son équipe en avait le plus besoin. Dédicace à Sam Cassell et Vernon Maxwell sur cette rencontre, magiques en compléments grandes gueules.

  • 2005 – Tim ‘Big Fundamental’ Duncan : 25 points, 11 rebonds et 3 passes, à 10/27 au tir

Une série marquée par la vista d’un Ginobili au sommet de son art, le trois-points monstrueux de Robert Horry à Detroit, mais aussi ce Game 7 forcé par Larry Brown et ses sbires en déplacement. Grosse tension à San Antonio, Manu a les cheveux aussi longs que ceux de Pop mais Duncan s’occupe de raser tout le monde, surtout le secteur intérieur de Detroit. Alors que le Sheed et Ben Wallace font un énorme boulot afin de calmer le numéro 21, ce dernier réalise le match idéal au meilleur moment, avec des munitions offensives plus sérieuses et une seconde mi-temps fabuleuse. Résultat final, Nazr Mohammed repart bien avec une bague de champion, et Big Ben quitte Motown pour Chitown.

  • 2010 – Kobe ‘Black Mamba’ Bryant : 23 points, 15 rebonds et 2 passes, à 6/24 au tir

Si Kobe fait la une des journaux grâce à cette photo magique qui le voit célébrer un cinquième titre sous les confettis, les deux pieds enfoncés sur la table de marque, nombreux sont ceux qui se souviennent surtout du pourcentage affreux du numéro 24, du match extrêmement solide proposé par Pau Gasol et surtout cette bombe salvatrice rentrée par… Metta World Peace. Cette victoire des Lakers, c’est bien plus que Bryant avec une casquette enfoncée sur le crâne, c’est Kendrick Perkins absent et les Celtics qui en pleurent encore, car la troupe de Nate Robinson avait tous les ingrédients pour l’emporter. En sortie de match, conférence de presse avec MWP, la NBA n’est plus pareille depuis.

  • 2013 – LeBron ‘King’ James : 37 points, 12 rebonds et 4 passes, à 12/23 au tir

Merci Ray Allen pour le miracle du Game 6, tout le monde sur mon dos pour le G7. LeBron atteint un tel niveau d’application et de concentration que même les plus grands efforts des Spurs afin de ne pas craquer sont insuffisants. Un de ses meilleurs matchs en carrière, tout simplement, tant la pression était palpable et le dernier quart fût exemplaire : James à la passe, James en défense, James en pénétration ou à distance, même les lancers font filoche et le public de Miami reste pour une fois jusqu’au bout. Le back-to-back pour LBJ, comme le copain du dessus.

Qui rejoindra ce quintet et pourra du coup fermer des bouches pour les prochains mois comme les prochaines années ? On attend la réponse avec impatience…

Source image : Montage ESPN – FanSided – Zimbio


Tags : Game 7