Le dernier Game 7 de Finale de Conférence à l’Ouest ? Un certain Lakers – Kings en 2002…

Le 30 mai 2016 à 19:37 par Bastien Fontanieu

Quelques heures nous séparent d’un Game 7 absolument épique entre Thunder et Warriors, un rendez-vous qui ne se produit pas tous les ans en Playoffs. Si l’Est a déjà connu une situation similaire entre Heat et Pacers dans un passé récent, l’Ouest a pas mal de poussière à enlever…

Oulah, c’est vieux tout ça ! Voyons voir, 2002. Ah bah oui tiens, Chirac est président, on convertit les nouveaux euros en francs et LeBron James est un jeune espoir du basket américain qui fait ses gammes dans l’Ohio. Douce époque sans Twitter, mais qui était déjà assez bordélique comme ça, notamment sur cette série entre Kings et Lakers qu’on considérait comme the rivalité de ouf à suivre au quotidien. Déclarations scandaleuses avant les matchs, coups bas pendant et insultes après, le genre de duel qu’on adore voir en Playoffs et qui prendra une tournure toute particulière cette année-ci. Car en effet, si les complotistes professionnels se régaleront devant la possibilité de voir Golden State accéder aux Finales avec un Draymond Green bien plus protégé par la NBA que les bourses de Steven Adams, que dire de l’affrontement de 2002 entre Sacramento et Los Angeles ? L’affaire Tim Donaghy, les lancers offerts à Phil Jackson et ses poulains pendant que Mike Bibby pissait le sang sur un coup de coude affolant de Kobe en pleine face, les têtes déprimées de Rick Adelman et Hedo Turkoglu pendant que Rick Fox affichait son sourire Colgate : oui, c’était surtout ça la série de ce dernier Game 7 de Finale de Conférence à l’Ouest, un putain de scandale dont David Stern mettra longtemps à s’en remettre, lui qui reste toujours étiqueté à cette affaire alors que ses fonctions ont changé depuis fort longtemps.

L’affaire Donaghy comme on l’appelle. Un arbitre incarcéré pour avoir parié sur les matchs qu’il faisait lui-même, d’autres collègues dans le coup mais toujours en vadrouille, une des rares pages bien crades que la NBA possède et qui lui colle toujours au train. Un sujet qu’Adam Silver mentionnait récemment d’ailleurs, l’intégrité de son entreprise étant un sujet primordial pour son mandat. Il est clair qu’avec la sanction infligée à Draymond, des sourcils se sont froncés, mais qu’en était-il alors, de ce Game 7 de 2002 ? Les cloches de l’Arco Arena, Bibby qui plante gros tir sur gros tir, et le Shaq qui régale aux lancers : 11/15 dans le plus grand calme pour le Diesel, faut dire qu’à l’époque on manquait pas de carburant. Et si aujourd’hui on doit faire la queue pour obtenir du Sans Plomb 98, à l’époque le carburant numéro 34 était absolument partout, dont le réservoir du rouleau-compresseur qui bouclera son triplé cette année-là. Indiana, Philly puis les Nets sur un sweep dont on parle peu, disons qu’arrêter O’Neal était un projet sur lequel bosser un peu plus longtemps que son TPE et peu de monde atteignait la moyenne. Il faudra quand même une prolongation sur cette rencontre et une fin de match assez désolante de la part des Kings pour que les Lakers s’imposent à l’extérieur, une partie de… lancers terminant l’affaire avant de la voir ressortir devant les tribunaux quelques mois plus tard. Douce époque sans Twitter, mais qui était déjà assez bordélique comme ça. Qu’en sera-t-il ce soir, et dans 14 ans lors du prochain Game 7 de l’Ouest…?

Parce que Turkoglu teint en blond et Derek Fisher derrière l’arc ça n’a pas de prix, voici les highlights du dernier scénario similaire à celui de ce soir. En espérant qu’on ne nous sorte pas un scandale XXL vers septembre 2017, quand les Warriors auront réalisé le triplé…

Source image : Examiner


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