LeBron James, leader qui assume à la maison : 32 points et 11 rebonds, Papa était à l’heure

Le 09 juin 2016 à 08:19 par Bastien Fontanieu

On le voulait agressif, leader, en rythme, polyvalent, vocal, sans trop d’erreurs et avec la victoire au bout. Comme souvent, LeBron a répondu présent et montré la voie aux siens dans un match à remporter impérativement : oui Monsieur.

Il y a des équations qui ne trompent pas, des scénarios qui ne changent pas, des énergies qui ne se transforment pas. Du genre ? Mettre l’ailier de Cleveland dos au mur, avec pour mission obligatoire celle de l’emporter, le laisser en antenne nationale, et ne pas le gêner sur son chemin. Mieux encore, lui enlever une jambe (coucou Kevin Love), histoire de le tester face à l’adversité. Hier soir, si Kyrie Irving a été fabuleux en faisant exploser la Quicken Loans Arena dès le début du match, la partition globale des Cavs a été gérée de main de maître par un chef d’orchestre qu’on n’a plus à présenter. Déjà, d’un point de vue défensif, on avait enfin droit à quelques changements qui nous permettaient de voir un James nettement plus impliqué dans sa propre moitié de terrain. Non pas qu’on veuille traiter la machine de feignasse sur ses deux premières rencontres des Finales, mais s’occuper d’Harrison Barnes pendant que Draymond Green fait l’hélico avec son organe sexuel ? Bitch please. Ce qu’on souhaitait, c’était justement voir LBJ se taper un client costaud en attaque, histoire de dérailler la machine californienne et du coup laisser ses copains prendre le dessus. Kyrie, Gérard, Tristan, le trio a suivi son leader en jouant avec une intensité rare, et ainsi le quatuor s’est offert une magnifique performance groupée.

Mais ce qu’il y avait surtout d’impressionnant et à la fois d’appréciable dans la feuille de LeBron, ce n’était ni cet énorme alley-oop avec Irving ou ce contre sur Draymond, sans oublier un trois en transition et quelques tirs à mi-distance bin réglés. Non, ce qui était grand, c’était de voir l’ailier réaliser tout cela sans célébration, sans cri, sans explosion de joie ou de signes marquants sur son visage. Juste un soldat en mission, conscient que ce n’était que le début de la randonnée la plus hardcore de sa carrière, et qu’il fallait la démarrer de la meilleure façon. L’an dernier ? Des moments encore marquants, soit après le Game 2 en faisant exploser la balle au sol, soit après le Game 3 en s’écroulant devant ses coéquipiers. Cette fois-ci, business first. On n’est pas là pour déconner, ni à +20 dans le premier quart, ni à +30 à deux minutes de la fin. Et en voyant le vétéran agir ainsi, c’est quasiment tout le monde qui l’a suivi. Impossible certes d’empêcher Gérard de souffler sur ses gunz quand il est chaud comme une caillasse sur le plage de Saint-Florent à 13h, mais Kyrie ? Calme. Tristan ? Calme. Les autres ? Pareil. Un professionnalisme global et qui était assez impressionnant à voir, alors que la libération d’une victoire aurait pu laisser traîner quelques moments de satisfaction devant les caméras. Nope. En secodne mi-temps, conscient que le champion en titre allait tenter un comeback, c’est LeBron lui-même qui deviendra injouable en abusant de chaque matchup avec amour. Sous l’arceau, en jeu rapide, ou placé, de loin comme de près, à la passe ou au tir extérieur, James était en rythme et c’était exactement ce dont les Cavs avaient besoin.

32 points, 11 rebonds, 6 passes à 14/26 au tir : la version daron-sérieux devra à nouveau être exposée demain soir, dans un match que Cleveland ne pourra et devra pas perdre à la maison. Envie de faire trembler la cylindrée californienne ? Très bien, vous connaissez le plan de route : suffit de l’exécuter à nouveau, désormais.

Source image : @InfosActus


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