Et de 10 d’affilée : toujours invaincus dans ces Playoffs, les Cavaliers entrent dans un club très sélect

Le 20 mai 2016 à 23:30 par Benoît Carlier

Les adversaires se succèdent mais personne ne semble trouver la clé face à LeBron et ses potes dans ces Playoffs. Après plus d’un mois de compétition, les Cavaliers sont toujours invaincus. Un exploit rarissime qui n’est pas forcément porteur de chance pour autant comme on va le voir tout de suite.

Impressionnants de facilité depuis le début des choses sérieuses le 17 avril dernier, les soldats de l’Ohio n’ont pas laissé une miette à leurs adversaires successifs. Il y a d’abord eu les Pistons, toujours proches mais jamais vainqueurs, puis les Hawks qui restent désormais sur deux sweeps de rang face aux derniers finalistes, et donc les Raptors, incapables de faire douter les premiers de la dernière saison régulière dans la désormais célèbre Q Arena. Un total de 10 victoires pour zéro défaite qui fait belle impression sur le CV des Cavaliers tout comme celui de Tyronn Lue qui est devenu le premier entraîneur à commencer sa carrière avec un tel bilan en post-saison. À Cleveland, le ciel est au beau fixe et on se projette déjà en Finales NBA qui offriront une nouvelle chance à la franchise de décrocher la bannière ultime cette saison. Pourtant, en fouillant un peu dans les archives, on s’est aperçu qu’un départ en boulet de canon n’était pas obligatoirement synonyme de titre à la fin de la saison puisqu’une seule des trois équipes ayant déjà réalisé une telle performance est repartie avec le Larry O’Brien Trophy au mois de juin.

  • Los Angeles Lakers, 1988-1989 (11-0) : emmenés par un Magic Johnson au sommet de son art, les Gens du Lac confirme rapidement que leur première place de la saison régulière n’avait rien d’un hasard. Les Blazers, Sonics et Suns en feront la dure expérience à l’Ouest – le premier tour se jouait alors au meilleur des 5 manches – avec trois coups de balai successifs donnés par le meneur emblématique bien assisté par un certain James Worthy et une version ridée de Kareem Abdul-Jabbar. Mais à 41 ans, ce dernier ne partira pas le cigare à la bouche, les Pistons privant finalement Los Angeles d’un Three-Peat historique grâce à un sweep cette fois infligé aux Lakers malgré un écart moyen de 6 points sur les quatre matchs des Finales. À l’époque, Detroit avait terminé la régulière avec un meilleur bilan que les hommes de Pat Riley et les Cavaliers devront donc rester très méfiants, surtout si Golden State accède aux Finales.
  • Los Angeles Lakers, 2000-2001 (11-0) : un bilan qui aurait même pu être encore plus impressionnant sans la rencontre d’un certain Allen Iverson au stade des Finales NBA. Complètement incontrôlable, le meneur qui avait déjà emmené les Sixers jusqu’à la dernière série des Playoffs à lui tout seul a évité l’humiliation suprême d’un sweep face aux Lakers en arrachant un succès au Game 1 après prolongation grâce à 48 points. Avant cela, le Shaq et Kobe avaient roulé sur la concurrence à l’Ouest sans s’arrêter pour prendre des nouvelles de leurs adversaires laissés sur le côté de la route (Blazers, Kings et Spurs). Sans cette courte défaite contre Philadelphie le 6 juin 2001, les Lakers auraient tout simplement réalisé le Grand Chelem en post-saison. Un exemple à suivre pour Cleveland, qui est toujours en course pour un perfect pour l’instant.
  • San Antonio Spurs, 2011-2012 (10-0) : les Lakers ne sont pas les seuls à avoir marqué l’histoire des Playoffs. Il y a quatre ans, c’était au tour de San Antonio de terroriser la NBA en débutant son printemps sur les chapeaux de roue. Quatre matchs de chauffe contre Utah et le même tarif contre les Clippers au deuxième tour. Mais alors que l’on se dirigeait vers un traitement de faveur identique pour le Thunder en Finale de Conférence après deux victoires lors des deux premiers matchs de la série, les Spurs vont complètement perdre le fil à Oklahoma City et ne s’en relèveront jamais. Résultat, quatre défaites de rang qui les priveront de Finale cette année-là. Un scénario qui ne devrait pas arriver aux Cavaliers compte tenu de l’écart qui existe entre eux et Toronto, mais qui doit quand même servir d’avertissement pour signifier que rien n’est jamais acquis.

La route qui mène au trophée est un vrai marathon et l’effort doit être géré sur la durée. Ainsi, l’excellente entrée en matière des Cavaliers peut bien sûr être une source de satisfaction pour le travail accompli et le repos supplémentaire accumulé mais attention quand même à l’abus de confiance car quelques équipes ont déjà déchanté après une entame parfaite.

Source : Associated Press

Source image : Jason Miller/Getty Images/AFP


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