Les Warriors passent au level up : 125-121, finale de conférence validée en attendant la suite

Le 12 mai 2016 à 08:33 par Bastien Fontanieu

Ce fût loin d’être aisé, et les Blazers ont joué un grand rôle dans ce scénario serré de fin de rencontre. Mais au final, comme souvent, l’expérience l’a emporté sur la fougue et la jeunesse, les Warriors terminant logiquement leur business : 4-1, au repos avant la finale de la Conférence Ouest.

Dans un modèle similaire à celui des dernières rencontres, après avoir vu Portland dominer notamment au score avant de s’écrouler en seconde période, ce sont bien les hommes de Steve Kerr qui ont réussi le principal en terminant leur série ce mercredi. Loin d’être transcendants hier soir, les champions en titre devaient éviter à tout prix un retour au Moda Center, la possibilité de reposer les cannes et recharger les batteries étant trop belle pour être bêtement évitée. Cependant, le match démarrait pas de la meilleure des manières pour les hôtes, après la remise du trophée de MVP à un numéro 30. Entre la blessure d’Andrew Bogut qui ne revint pas dans la rencontre, une défense transparente qui laissait Portland se mettre à l’aise et un public visiblement plus intéressé par la cérémonie d’avant-match plutôt que le résultat final, les Warriors qui devaient rouler sur leur adversaire n’étaient pas présents. On fait évidemment référence à Draymond Green avec cette dernière phrase, lui qui affirmait en sortie de Game 4 que l’affaire était déjà pliée. Bien meilleur devant les caméras que sur le parquet hier soir, le bonhomme était certes au four et au moulin mais sa défense moins intense et ses initiatives offensives plus hasardeuses. Un symbole rattrapé comme par magie par…

… allez, on vous la faite courte. Il est petit, chétif, a les yeux clairs et dévore des défenses au petit dej. Certes, Klay Thompson était là pour mettre le tapis de sol et planter les sardines, mais comment pouvait-on passer à côté du money-time de Steph Curry, lui qui envoya Portland en vacances avec des bombes bien senties en toute fin de rencontre ? Dix points dans les trois dernières minutes, dont trois absolument indescriptibles à trente secondes de la fin : la NBA est parfois injuste et le basket aussi, mais c’est la loi imposée par les poids lourds lorsque leur niveau de confiance est au-dessus de celui des autres. Portland n’a pas à avoir honte de son parcours, après tout le combat fût beau et serré face aux Warriors, malgré un score final de série qui semble indiquer une gifle à sens unique. Sauf qu’à l’image de cette dernière séquence qui voyait Al-Farouq Aminu défendre de tout son corps sur le meneur des Dubs, il y a des leçons à recevoir lorsqu’on grandit dans cette Ligue et hier soir en était une lourde à encaisser. Les vacances sont bien là pour les Blazers, après une saison formidable de combativité et de cohésion collective. Eux auront du temps pour aborder la suite, avec ambition et sérénité, la base installée par Neil Olshey et Terry Stotts proposant un bel avenir. Les vacances sont aussi là pour Golden State, mais dans un autre registre. Celui du repos de courte durée, quelques jours à peine, le temps de voir si San Antonio poussera sa série en sept matchs, ou si le Thunder réussira à terminer son business comme font les grands garçons. Une fin de semaine idéale pour se remettre en forme et redresser la défense de Steve Kerr, l’entraîneur de GS n’étant probablement pas satisfait de ce qu’il a vu sur cette fin de série.

La hiérarchie fût respectée, et c’est tout ce qui comptait véritablement pour passer au niveau supérieur. Les Blazers se sont battus, méritaient probablement d’en gagner un de plus, mais pas de quoi retourner la série. Le champion en titre avance, son MVP aussi : plus que jamais, les Dubs sont prêts à accueillir leur prochain adversaire. Can’t wait.

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Source image: Noah Graham/NBAE/Getty Images


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