Les Warriors giflent Portland dans le money-time : 110-99, parfois il suffit de jouer 12 minutes

Le 04 mai 2016 à 08:10 par Bastien Fontanieu

Warriors

Dure, dure, difficile à avaler pour Terry Stotts et ses hommes. Après avoir mené la majeure partie de la rencontre, les Blazers se sont finalement inclinés chez les Warriors, dans un quatrième quart à sens unique : score final, 110 à 99.

Heureusement que Damian Lillard rentrera avec ses coéquipiers dès ce mercredi dans l’Oregon, car le moral ne doit pas être au top de sa forme. Dès le début de la rencontre, le meneur et ses coéquipiers mettaient pourtant leur coeur à l’ouvrage, imposant leur activité défensive et leur patience offensive dans la gueule d’hôtes peu concernés. Un rapide écart de dix points qui sera conservé pendant pas mal de temps, C.J McCollum et Al-Farouq Aminu faisant le boulot nécessaire afin de tester la solidité de cette cylindrée californienne. Et pour répondre, justement, à ce 34-21 du premier quart ? Un assaut offensif mené par Andre Iguodala et Klay Thompson, les deux ailiers faisant lever la foule et permettant à GS de limiter les dégâts dans cette mi-temps où la défense locale était planquée dans la douche des Dubs : 59 points encaissés à la maison, bien trop au goût de Steve Kerr. Sauf qu’en sortie de vestiaire, c’est justement Lillard qui se réveillera pour planter 17 de ses 25 points dans le troisième quart, chaque tir à trois-points rappelant aux fans du coin l’éruption vécue par le meneur face aux Warriors en février dernier. Volontaires en défense, appliqués et sans véritablement stresser, les jeunes loups de Portland aborderont alors les douze dernières minutes en pleine confiance, sur un tir au buzzer de Dame qui plus est : Blazers 87, Warriors 76.

On répète. Blazers 87, Warriors 76.

Soit 11 points d’écart, moment idéal selon certains pour reposer le meneur aux mains brûlantes, lui qui tirera une gueule de trois kilomètres à son coach. Compréhensible ? Oui dans le sens où personne n’était aussi chaud que Lillard à cet instant de la rencontre, avec Golden State dans son viseur et l’envie de maintenir son flow en attaque. Non dans le sens où il fallait bien recharger les piles à un moment donné, et Terry Stotts voulait probablement garder sa pièce-maîtresse pour les 8 dernières minutes de la rencontre. Le problème, c’est que même si Portland tiendra suffisamment en l’absence de son propre pyromane, ce dernier reviendra en jeu dans un faux-rythme peu évident à briser, Draymond Green et Klay Thompson profitant parfaitement de cette situation pour activer le mode Death Star. Bien aidés par Festus Ezeli et Shaun Livingston, les deux stars offriront un torrent absolument inarrêtable pour les pauvres Blazers, obligés de voir le match basculer après 40 minutes de beaux efforts. Tout ça pour ça, tout ça pour… ça : 34 à 12 dans le dernier quart, un score impossible à assumer dans un money-time, encore moins chez le champion en titre. Pendant que Green trashtalk le banc complet de Portland, Klay enchaîne les ficelles, Ezeli contre à tout bout de champ et l’attaque des visiteurs crapote. De +11 à -11, le score fera un volte-face complet qui plongera forcément Gerald Henderson et ses coéquipiers dans une sale humeur. Même après cette partition quasi-idéale, même après des coups de chauds successifs et une défense correcte, ce ne fût pas assez.

Car oui, malheureusement pour Terry Stotts et ses poulains, la réalité est bien celle-ci, vécue par de nombreuses équipes en visite à Oakland cette saison. Dans certaines rencontres, il n’y a pas forcément besoin de démarrer au taquet : il suffit de finir en beauté. Et dans un dernier quart remarquable d’expérience et de discipline, les Warriors se sont bien échappés du piège Blazers, sans Stephen Curry. On attendra la réponse des Blazers devant leur public, en espérant que celui-ci pousse les chiots dans les dernières minutes de la rencontre…

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Source image : CSN Bay Area


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