Paul Pierce jouera peut-être son dernier match en carrière ce soir : triste réalité, doigts croisés…

Le 29 avr. 2016 à 17:29 par Bastien Fontanieu

Paul Pierce

Pendant que Kobe annonce son départ et voit alors sa carrière défiler sous ses yeux ainsi que ceux de millions de fans, une autre légende du jeu pourrait raccrocher les pompes mais dans l’ombre la plus sombre imaginable : Paulo, aka The Truth.

Comme quoi, il avait raison le Mamba : pour partir et que les gens s’en souviennent, autant faire un barouf monstrueux pendant 6 mois. Plus sérieusement, l’actualité est telle en NBA qu’on ne sait plus vraiment où donner de la tête, certaines franchises ayant déjà validé leur ticket pour les demi-finales pendant que d’autres se préparent à vivre de longues vacances. Machin se blesse, l’autre revient, une série change et du coup on oublie ceux qui, discrètement, tirent la gueule sur le banc. On avait vu Vince Carter tout donner face aux Spurs aux côtés du Birdman, fortes chances de revoir l’ailier de retour dans la Ligue l’an prochain, pas sûr concernant le tatoué. On avait vu Dirk Nowitzki se retrousser les manches face au Thunder, un effort qu’il refusait de cataloguer comme son dernier en affirmant son retour dans quelques mois. Mais dans le cas des Clippers ? Les événements récents ont été tellement lourds qu’on en a presque oublié celui qui, et oui, devait faire passer un cap à la franchise californienne cette année. Paulo, Paul Pierce, la trousse, The Truth. L’homme au bandeau, au numéro 34, celui qui a fait saigner des dizaines de coeurs et rythmé des paquets de séries de Playoffs. Oui c’est triste à dire et réaliser, mais ce soir PP jouera peut-être son dernier match en carrière à Portland, dans un Game 6 qui semble déjà revenir aux Blazers afin d’accéder aux demis.

Peut-être ? Disons que, contractuellement parlant, on a de quoi souffler un coup puisque Paul a signé pour trois ans à Los Angeles. Il y a donc espoir qu’il honorera son contrat, et qu’il reviendra quoi qu’il arrive l’an prochain. Le problème, c’est que les éléments le poussant vers la sortie sont assez flagrants. Déjà, comment ne pas grincer des dents en voyant sa condition physique, lui qui avait déjà du mal l’an dernier mais ne peut plus tenir devant un ailier en défense : trop handicapant pour les siens, Pierce reste un ailier ultra-clutch qui rendrait bien des services aux Clippers. Seulement, et c’est là qu’intervient le second point, comment ne pas remercier Doc Rivers qui a encore envoyé une légende vers la porte de sortie sans le moindre respect (coucou Grant Hill, coucou Chauncey Billups), Paul ayant vécu le pire des affronts pour un joueur de son calibre. C’était au Game 2, c’était son temps de jeu, c’était un total de… zéro minutes. Zéro, rien que dalle, pas la moindre goutte de transpi, le tout suivi par une mini explication qui aura servi à rien au final (5 puis 11 puis 10 minutes sur les trois dernières rencontres). Enfin, pour un compétiteur du genre, voit-on vraiment Pierce terminer sa carrière en bout de banc d’une équipe qui n’y arrive pas, qui ne peut dépasser les demis ? Car sans vouloir être méchant ou devin, on a du mal à regarder le présent des Clippers et imaginer un titre dans un an, surtout avec les forces adverses encore présentes. Et même si le soleil ainsi que les origines jouaient aussi dans la balance pour son retour, on a du mal à envisager une nouvelle saison aussi déprimante pour Paulo.

L’option dont on rêve secrètement ? Elle est évidente, écrite depuis des mois et n’attend que la coopération des deux franchises pour être activée : un retour à Boston, comme KG à Minnesota, afin de boucler la boucle et ainsi finir sa carrière en paix avec lui-même. Son temps de jeu ne sera peut-être pas plus important, mais son rôle et son appréciation le seront. On croise donc les doigts pour se tromper aujourd’hui, car un joueur aussi magique ne peut terminer sa carrière dans un garbage time affligeant d’un premier tour de Playoffs. Pas ce soir, pas lui.

Source image : NBA League Pass


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