L’arrivée des Playoffs, c’est aussi dire au revoir à 14 équipes qu’on ne verra pas avant octobre…

Le 15 avr. 2016 à 09:13 par Bastien Fontanieu

Chaque année, c’est la même. La fin de saison régulière sonne le début des Playoffs, un moment ultra-excitant car annonçant deux mois de basket intense. Mais malheureusement ? C’est aussi l’heure de quitter des franchises… marquantes de ces six derniers mois.

On l’oublie un peu trop souvent, car les confrontations du premier tour prennent tout notre esprit. On se charrie, on balance ses pronostics, on annonce un champion ou un upset, le mécanisme est souvent reproduit année après année. Et en même temps, quoi de plus normal ? La régulière est un putain de marathon, qui teste la patience de chacun et la solidité de tous. C’est justement à ce petit jeu-là que de nombreuses victimes sont recensées, 14 pour être précis, au niveau du classement général. Elles ont malheureusement raté le Top 8, de près ou de très loin, et leurs fans devront attendre octobre prochain pour revoir leurs poulains gambader sur les parquets. Avant que les Playoffs commencent, il est donc l’heure de rendre hommage à ces groupes qui ont bercé nos six derniers mois, et qu’on ne reverra pas avant… les six prochains. Triste réalité, mais réalité quand même !

# 6 mois sans les Sixers…

Sans branlées monumentales, à domicile comme en déplacement. Sans recrutement façon cours de récré, avec des types signés en les pointant du doigt la balle sous le pied. Sans l’enchaînement contre-dunk de Jerami Grant. Sans l’enchaînement crochet-uppercut de Jahlil Okafor. Sans Brett Brown qui sprinte sur le côté. Sans Ish Smith pour gagner des matchs improbables. Sans Canaan Baaaaalls. Sans nouvelles de Joel Embiid entre deux défaites. Sans un potentiel transfert de Sam Hinkie, pour un quatrième tour de 2039 appartenant aux Baltimore Chouquettes. Sans débats sur une potentielle saison historique dans le domaine de la lose.

# 6 mois sans les Lakers…

Sans Kobe, bordel. Sans les déclarations affligeantes de l’autre génie de Byron Scott. Sans Swaggy-P pour faire de pures célébrations. Sans D’Angelo Russell pour les filmer en scred. Sans les matchs de Time Warner Cable, le dimanche à 3h du mat. Sans l’orgue du Staples Center qui claque le générique de Game of Thrones. Sans Kobe, bordel. Sans les célébrations de Robert Sacre. Sans les matchs terminés à 50 points de retard. Sans les trolls de Marcelo Huertas et Larry Nance Jr. Sans Stu Lantz pour se marrer en direct, sans Bill MacDonald pour nous gueuler Slaaaaam Dunk alors que tout le monde pionce. Sans Kobe, bordel.

# 6 mois sans les Nets…

Sans leur public de rêve, si chaleureux, si imposant. Sans la dégaine insupportable de Brook Lopez au poste. Sans Ian Eagle et ses FOREIGN FACIALS en duo avec Mike Fratello. Sans Bogda dans le corner, sans les gosses du Barclays réunis sur le terrain pour danser. Sans rumeurs de pendaisons public de la part de Prokhorov. Sans Merdico à jouer face aux Knicks, ce qui nous rappelle encore à quel point New York est au fond de la cuvette aujourd’hui. Sans coach solide, sans avenir solide.

# 6 mois sans les Suns…

Sans un Morris pour foutre la merde. Sans la poisse monumentale de Brandon Knight. Sans Devin Booker, prince de l’Arizona. Sans les contre-attaques affolantes à domicile. Sans Alex Len pour nous offrir les meilleures punchlines laineuses. Sans Tyson Chandler pour nous offrir les meilleures punchlines pour quinquas. Sans Bledsoe pour abuser physiquement de ses défenseurs. Sans transfert incompréhensible du management. Sans pétage de câble signé P.J Tucker. Sans pétage de câble signé tout le monde.

# 6 mois sans les Wolves…

Sans Kevin Garnett, putain il a pas intérêt à raccrocher les pompes pour toujours. Sans le KAT pour griffer tout le monde. Sans les Bounce Brothers qui régalent. Sans Ricky Rubio pour lâcher des no-look en plein dernier quart, alors que Minnesota a 5 points de retard. Sans les rotations magiques de Sam Mitchell. Sans les pires animations de la NBA à la mi-temps. Sans KG, sérieux. Sans Gorgui Dieng qui se fait tabasser par les arbitres. Sans Nemanja Bjelica qui se fait tabasser par son coach. Sans t’as vu le dernier tomar de LaVine ?! Sans fin de match flinguée.

# 6 mois sans les Pelicans…

Sans la Marseillaise quand Alexis rentre un jumper. Sans le staff médical dépressif de la région. Sans Anthony Davis, donc sans ses performances monstrueuses et son monosurcil. Sans le jeu somnifère de Tyreke Evans. Sans blessures d’Eric Gordon. Sans Est-ce la saison du retour pour Eric Gordon ? Sans cinquième blessure d’Eric Gordon. Sans Perkins dans le Shaqtin. Sans Babbitt pour les blagues quatre étoiles. Sans Pierre le putain de Pélican. Sans le maillot le plus hideux de toute la NBA, en mode Mardi Gras. Sans David Wesley qui pète un plomb au micro. Sans Omer Asik, même si le mec n’est plus vivant depuis deux ans. Sans les filoches de Ryan Anderson.

# 6 mois sans les Knicks…

Sans folie quotidienne dans les journaux, comment va-t-on faire. Sans une décla somptueuse de Phil Jackson, avant de se contredire deux semaines plus tard. Sans triangle. Sans croix, ni rond, ni carré non plus. Sans L’année de la maturité pour Carmelo Anthony ? Sans action monstrueuse de Kristaps. Sans Spike Lee déprimé sur le côté. Sans les huées du Madison Square Garden. Sans les costards de Walt. Sans les stars du premier rang. Sans les BANG et PUTS IT IN de Mike Breen au micro. Sans les zooms bien forcés sur la tête de quiconque coache les Knicks. Sans rumeur foireuse. Sans annonce du recrutement estival. Sans les Knicks, c’est tellement chaud.

# 6 mois sans les Bucks…

Sans les double-pas entamés au milieu du terrain par Giannis. Sans le Freak à la baguette. Sans Jason Kidd à la buvette. Sans Bango, bordel la mascotte ultime. Sans Gus Johnson pour te faire passer un deuxième quart de février pour un Game 7 de juin. Sans le Squad 6. Sans les rumeurs de retour pour Larry Nance. Sans les pétages de plombs d’OJ Mayo ou Jeryd Bayless. Sans John Henson et ses bras qui touchent les mollets. Sans les semaines divines où tu crois que le déclic a été trouvé, mais en fait non. Sans Greg Monroe qui a prévu de flinguer toute équipe où il va. Sans Michael Forceur-Williams qui a prévu de défoncer tout plexiglas où il tire.

# 6 mois sans les Nuggets…

Sans Pandemonium at the Pepsi Center ! Sans le Manimal. Sans Toupane et Jolo. Sans le speaker local qui te gueule un, deux, trois sur chaque bombe. Sans God Nurkic et Lord Jokic à l’intérieur. Sans Darrell Arthur pour nous rappeler que le Colorado a légalisé la beuh. Sans Will Barton qui prend feu en sortie de banc. Sans ce foutu secteur intérieur aussi bouché que Mike Malone. Sans les balles perdues de Mudiay. Sans les rencontres où tu penses clairement que Gary Harris peut devenir All-Star, puis le voir disparaître le lendemain. Sans le quizz de Taco Bell.

# 6 mois sans les Kings…

Sans raison de vivre. Sans véritable raison de vivre tant cette équipe nous régale tous les ans. Sans DeMarcus pour péter des plombs. Sans DeMarcus pour péter des culs de défenseurs aussi. Sans le public à fond tous les soirs. Sans l’Arco Arena putain, sans la Sleep Train. Sans les rumeurs de départ ou de transferts. Sans le management le plus flingué de la Ligue, sérieusement. Sans George Karl, probablement pour toujours. Sans les matchs de Rondo où tu te souviens que le mec a un talent de dingue, puis tu réalises qu’il a vraiment un caractère de merde. Sans Casspi pour réveiller tout le monde. Sans Cette année on retourne en Playoffs. Sans IF YOU DON’T LIKE THAT, YOU DON’T LIKE KINGS BASKETBALL. Sans cloches qui résonnent. Sans les Kings, la vie a juste moins de couleurs.

# 6 mois sans le Magic…

Sans Aaron Gordon appel deux pieds. Sans Aaron Gordon appel un pied. Sans Evan responsabilisé dans le dernier quart. Sans Oladipo qui peut lui aussi passer de All-Star à random en deux actions. Sans Elfrid The Weeknd Payton. Sans les gueulantes de Scott Skiles quand ça défend pas. Sans la mascotte la plus flippante de la Ligue. Sans Jason Smith pour mettre des tartes. Sans Aaron Gordon appel un orteil. Sans débat sur le fait de retirer le maillot du Shaq ou pas. Sans cette magnifique capacité à lancer chaque nuit NBA, car le Magic est ponctuel.

# 6 mois sans les Wizards…

Sans John Wall et ses contre-attaques solo Need for Speed. Sans Randy Wittman et ses systèmes Need some Weed. Sans Bradley Beal qui varie entre blessure à la dernière minute et déclaration à la con. Sans Marcin Gortat pour faire le zouave. Sans Otto Porter pour oublier son défenseur. Sans ces soirées où tu te demandes comment ça se fait que Ramon Sessions soit aussi peu apprécié. Sans ces soirées où tu te demandes comment ça se fait que Drew Gooden soit autant apprécié. Sans les célébrations des cadres alors que y’a -8 et 2 minutes à jouer.

# 6 mois sans les Bulls…

Sans Derrick Rose revient. Sans Derrick Rose est blessé. Sans Derrick Rose se blesse en revenant. Sans Joakim qui gueule. Sans Pau qui gueule encore plus fort. Sans Taj pour gifler tout le monde. Sans Stacey King pour ambiancer tout le monde. Sans Benny the Bull, bordel. Sans un public en transe dès que Douggie plante un panier. Sans débat sur le fait que Derrick et Jimmy ne peuvent vivre ensemble. Sans débat sur le fait que Jimmy peut enchaîner cinq matchs de 48 minutes. Sans Les Bulls ont trouvé le déclic. Sans Nouvelle défaite des Bulls. Sans la gueule insupportable d’Hoiberg, pire que ses rotations. Sans les floaters d’Aaron Brooks. Sans référence à Thibodeau. Sans l’intro au United Center.

# 6 mois sans le Jazz…

Sans un contre énorme de Rudy Gobert. Sans les fins de match foireuses à cause d’une attaque affreuse. Sans le public très cosmopolite de Salt Lake City. Sans référence aux mormons dès qu’un match devient chaud. Sans Joe Ingles pour faire la teuf. Sans The Salute. Sans Quin Snyder pour faire flipper les gosses. Sans référence à Malone ou Stockton. Sans Kobe pour leur en mettre 60 sur la gueule. Sans le déplacement de LeBron qui se finit toujours en victoire. Sans Trevor Booker et la vie en rose. Sans Trey Burke et la vie en orange, comme ses briques. Sans vanne pétée sur les noms de Favors et Hood. Sans sourcil froncé en voyant le contrat de Gordon Hayward.

Voilà, ces 14 équipes ne seront plus sur les parquets avant plusieurs mois, sauf durant la Summer League de cet été. Après avoir accompagné chacune de nos nuits entre l’automne et l’hiver, c’est en vacances qu’on retrouvera ces franchises, elles qui les ont bien méritées. Un grand merci pour cette nouvelle année de télé-réalité, et à la saison prochaine pour nous régaler encore une fois.

Source image : Montage FanSided – NYDN – ESPN


Tags : playoffs