71ème victoire tendue pour les Warriors : Memphis a tout donné, les Spurs sont prêts

Le 10 avr. 2016 à 05:24 par Bastien Fontanieu

Warriors

Dieu que ce fût dégueulasse, et tendu, et compliqué, et loin d’être acquis, hier soir dans le Tennessee. Une victoire arrachée des mains des Grizzlies, sur des petits efforts de dernière minute ? Tout à fait, la 71ème étant désormais validée (100-99).

Il fallait le voir pour le croire, le vivre pour le comprendre et même l’écouter pour se régaler. Ce samedi, la Grind House de Memphis était pleine à craquer, prête à faire chuter des Warriors clairement sur les rotules en cette fin de saison. En jambes face aux Spurs après avoir été lents face aux Wolves, les potes de Stephen Curry se ramenaient à Memphis avec une demi-motivation et surtout la confiance du champion : celle de pouvoir remporter une partie, même en ayant chié les 47 premières minutes. Et c’est justement ce que les visiteurs ont fait hier soir, le meneur envoyant brique sur brique à distance, à tel point qu’on se demandait si les Grizzlies n’allaient pas réaliser l’exploit de l’année. Limité à 3/14 à distance dont 1/10 à un moment donné, le MVP en titre a heureusement pu compter sur un Draymond Green absolument remarquable et possédé, l’intérieur faisant tout pour que son équipe ne craque pas si proche du but. Rebond offensif, contre, hustle, deux points, avec la faute, encouragements, lignes de passes, box out, le numéro 23 était au four et au moulin, ce qu’il fallait justement pour écarter les soldats de Dave Joerger.

Car mine de rien, les Grizzlies s’étaient enfin ramenés hier soir, eux qui avaient complètement craqué à Dallas la veille et souhaitaient se reprendre devant les leurs. Bien aidés par l’intensité du jeune Xavier Mumford, motivés par l’activité incessante de Matt Barnes, les hôtes se permettaient de faire douter le colosse d’Oakland en gardant 10 points d’avance jusqu’à 4 minutes de la fin. Sauf que bien évidemment, lorsqu’on joue les Warriors de 2016, une telle avance peut s’effacer en l’espace de quatre possessions et une minute de jeu. Et même si ce n’est pas dans ce registre ultra-offensif que Golden State a pu s’échapper du Tennessee avec la victoire, le travail devait être accompli et c’est au forcing que les visiteurs se sont imposés. Discret tout au long de la rencontre, Harrison Barnes rentrait un énorme trois points afin de donner une unité d’avance aux siens. La scène, aussi folle semble-t-telle, ressemblait à cela pour Memphis : quelques secondes à jouer, un point de retard, balle dans les mains de Lance Stephenson. Inutile de vous justifier, on a bien vu que vous vous êtes marrés, et sachez qu’il y avait de quoi. Car avec tout le respect qu’on a pour Born Ready et ses initiatives géniales, le combo lay-up manqué puis air-ball du désespoir enfoncera les siens dans un coma profond, Golden State n’ayant qu’à finir le boulot à l’expérience. Ce n’était pas la plus belle, c’était même une des plus dangereuses de ces derniers jours. Mais la victoire est tout ce qu’il fallait pour Klay Thompson et ses potes, eux qui se rendront ce soir à San Antonio afin de rentrer un peu plus dans l’histoire.

Désormais propriétaires de 71 victoires en saison régulière, les Warriors peuvent valider l’incroyable numéro 72 ce dimanche chez les Spurs. Si la performance d’hier soir ne laisse rien imaginer de bon, notre petit doigt nous dit que Golden State trouvera un moyen de s’en sortir. Pour la gagne ? C’est à eux de nous le dire…

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Source image : Bleacher Report


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