Kyrie Irving danse, les Kings dans l’ambulance : 30 points et la gagne pour Uncle Drew

Le 10 mars 2016 à 08:30 par Bastien Fontanieu

La vie est tellement plus belle, quand le meneur des Cavs joue librement et prend du plaisir à humilier ses adversaires. Il fallait peut-être ça, un déplacement à Sacramento, pour relancer la machine destructrice de chevilles (120-111).

Non pas que le meneur était dans une période noire au niveau de sa réussite individuelle, ses statistiques étant plus que correctes lors des dernières rencontres de Cleveland. Non pas que la victoire d’hier soir était rassurante pour le groupe, tant le leader de la Conférence Est a dû batailler pour se défaire de Kings pourtant peu inspirants et inspirés. Mais disons simplement que compte-tenu des récentes rumeurs l’entourant et le peu de plaisir qu’il semblait prendre sur le parquet, revoir Kyrie faire danser l’opposition et scorer sans se poser de question était un beau signe. Un signe rassurant, quelque chose de palpable, comme l’action à quatre-points de Kevin Love qui bouclera la partie dans le dernier quart-temps, ses coéquipiers venant le féliciter en lui tabassant les pectoraux ainsi que le crâne. Comme J.R Smith qui nous fait sa célébration divine après un autre gros tir du parking, souriant lui aussi aux côtés d’Irving. Hier soir, l’adversaire n’était pas fantastique et la victoire loin d’être aisée. Mais s’il y avait une chose de différente par rapport aux récentes sorties des soldats de l’Ohio, c’était un tout petit peu de… bonheur. Rien qu’un peu. Pas de quoi en faire une fondue savoyarde, mais quelques étincelles d’amour entre coéquipiers, eux qui semblaient parfois totalement déconnectés, notamment en première mi-temps. Est-ce une question d’adversité ? Le besoin de se mettre tout seuls dans la mouise ?

On ne sait pas vraiment. Tout ce qu’on peut voir, un des seuls éléments auxquels on peut se rattacher, c’est ces moments de célébration commune, qui peuvent donner une température approximative de l’ambiance dans les vestiaires. Non, ce n’est certainement pas en tapant les Kings chez eux dans la douleur que la tempête va disparaître dans l’Ohio. Oui, quand on voit le bordel qui régnait dernièrement, n’importe quel signe de ralliement était important à conserver. Et du coup, au milieu de cette armée en déplacement, Kyrie s’offrait une petite ligne rassurante en y ajoutant les formes : 30 points à 50% de réussite au tir, gourmand à trois points le meneur ira aussi sanctionner en pénétration, mais c’est surtout son flow qui était beau à regarder, un peu d’espace et de liberté étant fondamental dans sa réussite. Il y a un mois, Irving en avait planté 32 face aux Kings, comme une habitude pour le numéro 2 de Cleveland. Entre temps, il y a eu des déclarations, des défaites, 4 en 8 rencontres pour être précis, des rumeurs, du blabla habituel autour d’une équipe qui se cherche encore alors que les Playoffs pointent le bout du nez. Ce n’est certainement pas contre Sacramento que la pépite formée à Duke va pouvoir valider un virage dans sa saison, mais avec davantage de création dans ses mains et des Clippers qu’il faudra écarter ce dimanche, reprendre confiance était le meilleur des signes.

Victoire de type oxygène pour les Cavs, avant un back-to-back fort sympathique chez les Lakers. Autant on s’attend à une nouvelle victoire de Cleveland, autant on a déjà nos yeux sur la fin de semaine. Face à Chris Paul, le meneur de l’Ohio sera attendu de pied ferme. S’il peut prolonger ses cours de danse, ce ne sont pas que les fans qui seront rassurés.

Couverture

Source image : CavsNation


Tags : Kyrie Irving