Russell Westbrook s’offre une ligne de titan : 25 points, 11 rebonds et 20 passes à… 60% au tir !

Le 10 mars 2016 à 07:54 par Bastien Fontanieu

 Il fallait ça, au moins ça, pour effacer la vilaine défaite de la semaine dernière au Staples Center. Hier soir à domicile, le Thunder a fait le boulot, notamment grâce au travail énorme de son meneur face à Chris Paul (120-108).

S’agissait-il du match parfait pour Russell, ce mercredi ? Pas vraiment. Disons que, quitte à faire les fines bouches, on avait encore droit aux quelques habituels déchets du marsupial dans sa gestion de balle, lâchant 7 balles perdues qui auraient même pu monter jusqu’à 10 si certaines de ses inspirations ne s’étaient pas aussi bien finies. Cependant, hormis cette catégorie qui fût une nouvelle fois noircie par le numéro 0, tout le reste fût séduisant, contrôlé, moins fou-fou et plus… pondéré. Loin de nous l’envie de dire que Westbrook était calme hier soir, puisqu’on le retrouvait encore dans ses arabesques aériennes, sautant sur tout ce qui bouge et mettant son corps en danger sur quasiment chaque action. Mais dans son duel avec Chris Paul, et sur une rencontre où il fallait creuser l’écart au bon moment, Russell a fait plaisir. Pas de tirs casse-croûte (9/15 au final), un push intéressant dans le troisième quart-temps puisqu’il permettra au Thunder de créer ses 10 petits points d’avance, on a eu droit à la totale de la part du meneur et autant dire que sur 37 minutes de jeu… il a plongé plusieurs statisticiens dans le coma. Car même si sa performance allait bien au-delà que de la simple inscription numérique, RW avait les épaules au-dessus des autres et cela se traduisait -enfin !- bien sur sa feuille.

Jugez plutôt : 25 points, 11 rebonds, 20 passes, 9/15 au tir, 7/7 aux lancers, 2 interceptions, 1 contre, que pouvait-il faire de plus ? De moins on le sait, puisqu’on a évoqué les balles perdues, mais en affichant un 20-10-20 historique, Russell a validé une victoire avec la manière. Ainsi, il est devenu le premier joueur depuis un certain Magic Johnson à réaliser une telle perf (en 88), et il a rattrapé Draymond Green dans sa petite bataille personnelle des triple-doubles, tamponnant un 11ème triple-double égalisateur en tête des charts. Westbrook, Westbrook, Westbrook, il n’y avait certes pas que lui pour offrir au Thunder une victoire satisfaisante à domicile, mais pour soutenir un Dion Waiters en deuil (son frère est décédé) et rassurer les siens contre une équipe à la lutte pour la troisième place, c’est le meneur qui donna le ton. Pour l’aider, Kevin Durant a bien évidemment planté sa trentaine en proposant le même type de propreté (30-12-7 à 60% mais 6 balles perdues), Ibaka et Kanter ont ajouté leur quinzaine, et les Clippers ont dû s’incliner dans un registre qui ne leur allait pas vraiment. Dominés athlétiquement, prenant des paniers aisés (15 points en contre-attaque, 60 dans la raquette), les hommes d’un Doc Rivers particulièrement furax ont compris que l’exploit de la semaine passée devait être conservé dans un coin, le vrai Thunder refaisant surface ce mercredi.

Un peu de calme ou de répit à OKC, notamment grâce à Russell qui a donc validé une ligne hors-du-commun : on avait demandé de grosses performances face à un gros client, Westbrook n’a fait que ça hier soir. Du mieux, ne reste plus qu’à confirmer… samedi à San Antonio.

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Source image : ThunderUp