Les Cavs écrasent Washington sans Kevin Love : grosse surprise, comme son futur transfert…?

Le 05 mars 2016 à 07:22 par Bastien Fontanieu

Orphelins de leur intérieur puisque celui-ci avait droit à un peu de repos avant un back-to-back tendu face aux Celtics, les hommes de Tyronn Lue ont retrouvé du rythme et un jeu solide contre Washington : victoire 108… à 83.

Difficile, impossible voire absurde de réaliser des conclusions hâtives en ne se basant que sur une seule rencontre. Du moins… s’il ne s’agissait que d’une seule rencontre. Car même si Kevin Love a montré un basket beaucoup plus agressif et intéressant depuis sa mise en avant liée à l’arrivée de Tyronn Lue, quelques soucis demeurent. Et notamment ceux qui avaient été mentionnés tout au long de la semaine, concernant le manque de dureté chez les Cavs, l’absence d’un bourrin comme Kendrick Perkins, entre deux verres de LeBron avec Dwyane Wade en Floride. Hier soir, les Cavs devaient faire sans Love puisque le staff avait décidé de lui offrir un peu de repos, l’affrontement face aux Wizards servant de payback après la vilaine défaite tamponnée à Washington ce dimanche, 113 à 99. Et dans un modèle qui ressembla fortement aux Playoffs voire aux Finales de l’année dernière, même si Kyrie était cette fois sur deux jambes, l’armée de l’Ohio a déroulé un basket complet, solidaire, défensif, agressif. Un modèle dans lequel on retrouva notamment LeBron en 3-4 polyvalent, Kyrie Irving en forme et un banc confiant. Remportant chaque quart-temps et mettant la pression sur des visiteurs qui se sont fait une belle frayeur en voyant John Wall tourner sa cheville, les soldats de Tyronn Lue ont proposé un de ces matchs qu’on attend d’eux, dans lequel il n’y a ni mais ni point d’interrogation.

Est-ce forcément la faute d’untel ou d’un autre, de Love ou de la récente méforme des Cavs qui a du coup poussé l’équipe à se retrousser les manches ce vendredi ? Non, les critères expliquant une victoire se comptant généralement par dizaines. Peut-on uniquement se satisfaire de cette victoire, sans avoir à fouiller dans la merde ? Pourquoi pas. Sauf que dans la façon d’aborder le match, l’agressivité offensive, le spacing général et le plan de jeu qui convient à Cleveland, l’absence du barbu était… marquante. Plus que marquante, elle était positive pour l’ensemble des Cavs. Pourtant, c’est peu dire si les qualités techniques du garçon sont fabuleuses, sa combativité au rebond et sa lecture du jeu également. Inutile de rappeler, qui plus est, que pour remporter un titre il sera fondamental que Cleveland puisse compter sur des joueurs de talent. Mais dans une période actuellement sensible durant laquelle Tyronn Lue essaye de trouver le bon équilibre dans ses rotations, dans un virage au cours duquel chacun fronce ses sourcils en essayant de trouver la raison de ce grincement général, le fait de dérouler sans Kevin n’a pas aidé le dossier du numéro 0. Aujourd’hui, les fans doivent opérer avec tout ça. Avec ces histoires d’enforcer absent du vestiaire, avec ce souci de compatibilité dans le Big Three, avec des rumeurs à la con sur Kyrie Irving, avec des Playoffs déterminants qui approchent et un groupe qui doit impérativement faire mieux que l’an dernier. Mais il faut aussi faire avec ces deux matchs joués sans Love ce mois-ci, deux victoires solides et durant lesquelles les Cavs semblaient trouver un peu d’huile dans leurs rotations. Pourra-t-on parler transfert à un tel moment de la saison ? Certainement pas. Mais aura-t-on droit à une accalmie en voyant une telle différence avec ou sans lui ? Non plus.

Sérénité, solidité, agressivité et solidarité, ce vendredi l’armée de Cleveland a été convaincante mais elle devra l’être aussi ce soir avec Kevin Love. Face à Boston, une équipe contre laquelle il a cartonné plus tôt cette saison, les fans seront -qu’ils le veulent ou non- confrontés à cette question : quel est le modèle qui nous permet d’atteindre notre potentiel maximum ? Hier soir, on en a eu un petit exemple…

Couverture

Source image : USA Today


Tags : Kevin Love