Triple-double pour Giannis Antetokounmpo, record pour Jabari Parker : les Bucks régalent

Le 01 mars 2016 à 07:04 par Bastien Fontanieu

Giannis Antetokounmpo

La jeunesse, au pouvoir. La jeunesse, au pouvoir. Scandé par les dents de lait des Bucks, ce slogan était criant de vérité dans la victoire de Milwaukee ce lundi : plus les semaines passent, plus les jeunes se sentent à l’aise (128-121).

Difficile de ne pas s’exciter quand on habite dans le Wisconsin ou qu’on supporte tout simplement la franchise du coin. Alors qu’elle réalisait un début de saison mi-figue mi-ddleton, la bande à Khris a remporté son cinquième match en 8 rencontres, entretenant et relançant même ses espoirs de qualification pour les Playoffs. On le sait depuis longtemps, et c’est malheureusement un trait fortement lié à la jeunesse d’un groupe, c’est dans l’irrégularité que cette équipe pêche. Une fois sensationnelle, une fois à côté de ses pompes, elle a par exemple calé sur ses deux derniers matchs… avant de l’emporter face à un bon client de l’Ouest. Client au jeu rapide, client à la défense poreuse, parfait pour des chevaux comme Giannis Antetokoumpo et Jabari Parker, les deux phénomènes se régalant en transition. On les voyait notamment s’envoyer des passes sur la planche, se filer des gonfles tour après tour, si Khris Middleton a été une nouvelle fois exceptionnel en apport offensif et en toute discrétion (30 points, 4 passes, 5 interceptions) c’est cependant le duo à peine assez âgé pour commander une bière chez l’Oncle Sam qui a fait la une des journaux. Et pour cause, que ce soit statistiquement comme esthétiquement, JP&GA ont été au top.

Un second triple-double en deux semaines pour le ‘Freak’ (18-17-11), un nouveau record offensif en carrière pour le sophomore (36 points), il y a peu de choses que les deux hommes n’ont pas fait pour verrouiller la victoire de leur équipe ce lundi, si ce n’est féliciter Jerryd Bayless pour son apport ultra-clutch en sortie de banc. Le vétéran a envoyé quelques bombes bien senties afin de sauver les siens d’un ultime comeback des Texans, ce qui était nécessaire pour ajouter la cerise sur le gâteau confectionné par Giannis et Jabari. Au total ? Le duo a compilé 54 points, 21 rebonds et 16 passes, ce qui représente plus ou moins du très gros Westbrook-Durant dans des matchs à haut-rythme. Ce n’est pas qu’on veut absolument comparer un combo avec un autre, mais l’évolution des deux phénomènes est de plus en plus intéressantes à voir, notamment Parker qui a clairement gagné en rythme et en confiance ces dernières semaines. On savait qu’Antetokounmpo allait se réveiller et nous offrir des performances dont lui seul a le secret, mais ce lundi c’est tel un vrai second choix de Draft que le produit formé à Duke a joué, rassurant un paquet de fans qui suaient en le voyant se déboîter le genou l’an dernier. De mauvais souvenirs, transformés en doux rêves hier soir, avec une victoire sur un score fleuve et un public amoureux de sa jeunesse.

Comme mentionné plus haut, c’est désormais dans la régularité que ces deux clients seront attendus. Car ce qui marque les joueurs d’exception, ce n’est pas leur capacité à envoyer du lourd ici ou là, mais bien de mettre la misère à la concurrence au quotidien. Giannis et Jabari en sont encore loin, mais ils ont bien les moyens.

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Source image : ESPN