Les Cavs écrasent San Antonio à la maison : 117 à 103, on tourne enfin la page dans l’Ohio

Le 31 janv. 2016 à 07:56 par Bastien Fontanieu

Exactement ce que le docteur avait demandé. Après une semaine bourrée de distractions et de tension autour de la franchise, les Cavs ont probablement proposé leur meilleur match de la saison, face à un gros calibre : les Spurs n’ont pas tenu, de la première à la dernière minute.

Voilà qui offrira un peu d’air à tout le monde, Tyronn Lue en premier. Le nouveau coach de Cleveland, qu’on avait pas mal bombardé à cause de son arrivée soudaine et des propos douteux, a enfin dormi sereinement pour la première fois depuis huit jours, depuis l’éviction de David Blatt tout simplement. Vendredi dernier, le choc avait propulsé Lue dans un siège des plus inconfortables, devant se justifier sur comme en dehors des terrains avec une application vérifiée chaque seconde de chaque minute de chaque heure de chaque journée. Résultat ? Après avoir chié dans la colle face aux Bulls et galéré contre les Wolves, le nouveau gourou de l’Ohio a fait monter son groupe en puissance contre les Suns et Pistons, au point de le voir réaliser un quasi perfect face aux Spurs. Pourtant, après la gifle reçue contre Golden State (cela vaut pour les deux équipes, mais dans cette phrase il s’agit de San Antonio), on attendait des Texans bien énervés et appliqués, ce qui fût le cas dès les premières minutes de la rencontre. Mais en proposant les mêmes errements défensifs qu’en Californie et en assistant au heat check complet des Cavs lors de la première mi-temps, les hommes de Gregg Popovich ont subi une nouvelle défaite cuisante dans la même semaine. Pas de quoi affoler la bande à Tony Parker, mais un revers qui aurait dû être évité si la meilleure défense de NBA s’était pointée jusqu’à la Quicken Loans plutôt que de rester à l’hôtel.

Et notamment face à Kevin Love, qui ne sera pas mentionné en tête de liste auprès de certains à cause du total de points supérieur proposé par LeBron ce samedi, mais qu’on sera obligé de mettre en avant : hier soir, c’est bien l’égérie de Garnier qui a créé la différence dès le début de la rencontre, en agressant les Spurs avec son jeu offensif et en sécurisant du rebond à la pelle. Un petit 18 points – 8 rebonds à la mi-temps qui fera toute la différence, en comparaison avec son match fantomatique à San Antonio il y a quasiment trois semaines, sachant qu’en rejoignant les vestiaires le plus dur avait été fait côté Cavs. Mener de 17 points, sans avoir un LeBron en mode ultra-dominant, et en faisant chauffer la défense pourtant réputée du Texas ? Difficile de faire mieux, surtout qu’en seconde période c’est bien le tchou-tchou au numéro 23 qui s’occupera de maintenir la tête des visiteurs sous l’eau. Chaque tentative de comeback fût annulée, chaque séquence défensive de qualité fût tout de même sanctionnée. On ne peut donc qu’applaudir cette belle performance collective, surtout en attaque puisque les Cavs ont proposé un combo patience-efficacité-ténacité-détermination remarquable tout au long de la rencontre, comme s’ils étaient derniers de la Ligue et devaient absolument s’imposer ce soir-là. Quelque part, oui, ils devaient absolument s’imposer ce samedi. Car en cas de nouvelle défaite, la bombe aurait pu exploser dans le vestiaire tout en laissant Gregg Popovich compter les morts, sourire en coin. Sauf qu’hier, le coach des Spurs est reparti en silence, obligé de s’incliner devant un groupe qui était tout simplement plus efficace, plus concerné, plus concentré et juste meilleur sur 48 minutes. Une victoire sans le moindre doute pour les Cavs, sans laisser de point d’interrogation ni de suspens, de quoi tourner une page nécessaire après une semaine qui fût particulièrement intense dans l’Ohio. Exactement, ce que, le docteur, avait demandé.

La couronne pour le King ? Numériquement, oui, mais qu’on ne s’y trompe pas : c’est bien Kevin Love qui a régalé son équipe en montrant la version Timberwolves de son jeu face aux Spurs. Déjà chaud face aux Pistons, l’intérieur a réduit en silence les quelques rumeurs de transferts l’entourant ces derniers temps. Merci mais non, tout va bien mieux aujourd’hui à Cleveland.

couv

Source image : Sports Center


Tags : Cavs