Preview Warriors – Spurs : corps à corps musclé entre poids lourds cette nuit à l’Oracle

Le 25 janv. 2016 à 19:34 par Alexandre Martin

On parle énormément des Warriors depuis le début de saison. Et pour cause, après avoir dominé le dernier exercice puis écrasé les Playoffs pour obtenir une bague, les Guerriers de la baie ont démarré pied au plancher cet exercice comme s’ils n’avaient rien gagné depuis mille ans. Pourtant, même en ayant entamé 2015 par 24 victoires d’affilée, même en n’ayant toujours pas perdu à domicile et en étant la meilleure équipe à l’extérieur, Golden State n’a pas semé les Spurs… 

Une répétition générale de la Finale de Conférence ?

Car les hommes de Gregg Popovich ne rigolent pas du tout depuis que la NBA a réouvert ses portes fin octobre dernier. En fait, bien tapis dans l’ombre de leurs confrères californiens, les Texans sont tout bonnement monstrueux sur ce début de saison. A domicile, c’est simple, ils sont injouables (24 victoires, aucune défaite) et, à l’extérieur, ils en sont à 70% de succès (14-6)… Ils ont la meilleure défense de la ligue (89,8 points encaissés par rencontre) avec en tête de gondole un Kawhi Leonard absolument étouffant. Leur attaque est huilée, le ballon cirucle parfaitement au sein de cette escaoude disposant de tellement d’armes que les adversaires ne sevant pas où donner de la tête. Cette année, San Antonio ne fait pas que gagner, San Antonio détruit ses adversaire aussi bien collectivement que défensivement. Quand vous jouez les Spurs, vous le savez, vous n’avez pas le droit à l’erreur car eux n’en feront pas ou très peu. D’ailleurs, l’écart moyen engendré par les Spurs (+14,5) – le plus élevé de la ligue – parle de lui-même…

Il est supérieur à celui de ces Warriors si impressionnants que chacune de leur quatre défaites depuis le début de saison ont été traitées comme des exploits retentissants de la part de ceux (Bucks, Mavericks, Nuggets et Pistons) qui ont eu la force de faire chuter les hommes de Luke Walton Kerr. Il faut dire que quand une équipe enfile presque 115 points à chaque sortie, ça en impose surtout quand – malgré un rythme de jeu très élevé – elle montre une dangereuse capacité à défendre dur, à répondre à tout type de défis. En visite à Cleveland lundi dernier, on attendait un choc. Il y en a eu un mais seulement du côté des Cavaliers qui se sont fait étriller devant leur public (132-98) et ont totalement paniqué dans la foulée, virant David Blatt de manière certainement précipitée. Deux jours plus tars, en visite à Chicago, les Warriors n’ont encore une fois laissé qu’un champ de ruines derrière eux (victoire 125-94). Stephen Curry repousse sans cesse les limites de l’insolence et Draymond Green celles du plafond qu’il va pouvoir atteindre pendant que tout le reste de l’équipe connait et accepte son rôle à la perfection. Une MA-CHINE, voià ce que sont ces Warriors.

En nous appuyant sur ces faits et les performances des deux équipes, on ne voit pas trop qui pourrait prétendre les empêcher de finir au deux premières places de l’Ouest puis de se retrouver en Finale de Conférence ensuite. Le Thunder ? Il va vraiment falloir que Westbrook, Durant et compagnie joue la série parfaite. Les Clippers ? Hahahahahahahaha. Les Grizzlies ? Ils résisteraient mais la série n’irait au-delà de cinq matchs, un peu comme les Mavericks. Quant aux Rockets, il suffit de les regarder jouer pour comprendre qu’à moins d’une améliration drastique dans les deux prochains mois, ils n’ont quasiment aucune chance sur une série en 7. Bref, si l’enjeu n’est si important cette nuit, il s’agira tout de même pour ces deux escadrons de tueurs à balle orange de se jauger en prévision de retrouvailles encore plus acérées une fois venu le temps de la post-season comme le fait remarquer Steve Kerr :

Cela va être une des choses marrantes concernant ce match car nous ne nous sommes pas encore joués. Nous sommes presque en février. Quelque soit le gagnant, les deux équipes vont retirer beaucoup de bénéfices du fait de jouer l’une contre l’autre.

Une bataille de coachs

Popovich le gourou et Kerr le surdoué. Les deux hommes se connaissent très bien puisque ce bon Steve a joué plus de 200 matchs avec le maillot des Spurs sur les épaules (2 bagues) et sous le commandement du sergent Gregg. D’ailleurs, ils se sont téléphonés jeudi après que Kerr ne soit revenu sur le banc suite à ses ennuis de dos. Juste à temps pour affronter son mentor… Nous avons donc ici deux gars qui ont étudié minutieusement le jeu, les rotations et les systèmes de l’autre. Deux gars qui disposent de multiples solutions pour s’adapter à ce que l’autre propose ou pour tenter de le surprendre. Comment Popovich va-t-il répondre au small ball des Warriors ? Comment Kerr va-t-il préparer ses joueurs pour résister à l’immense pression défensive imposée par les Spurs ? L’usage des remplaçants sera également crucial. Car même s’il y aura des étreintes, de chaleureuses poignées de mains ou autres mots d’encouragement, aucun cadeau ne sera fait cette nuit quand les deux formations entreront sur le parquet (à 4h30 en France).

Une bataille de joueurs d’exception

Tim Duncan sera absent. Il a mal au genou parait-il… Il n’empêche qu’en termes d’oppositions de style, ce match va être un vrai régal. Tony Pi face à Stephen Curry à moins que Danny Green ne soit assigner au chevet du meneur-sniper. Dans ce cas, Klay Thompson se retrouverait certainement avec Kawhi Leonard sur le dos à moins que le défenseur de l’année ne s’occupe lui-même du MVP. Sous les cercles, les frictions entre LaMarcus Aldridge et Draymond Green seront à épier de très près. Le duo de pivot Andrew Bogut – Festus Ezeli attendra de pied ferme David West ou Boban Marjanovic. Là aussi, en cas de frottement, il ne faudra pas rester trop proche sous peine de prendre un coup de coude perdu… Une telle densité de talent sur un même parquet, c’est un peu comme dans un rêve en fait. Les choix qui seront faits par les joueurs avec ou sans la balle vont aussi déterminer la qualité du match mais une chose est sûre, la motivation sera là comme le précise coach Popovich :

Il n’y a aucun doute que les joueurs vont aborder ce match comme plus qu’un simple match. Ils ne pourront pas s’en empêcher. Ils vont jouer la meilleure équipe de la ligue et ils seront surmotivés à cette idée.

Une senastion que Curry ne dément pas :

(Les Spurs pratiquent) Un basket excellent. Cela va être un match marrant. C’est juste un autre match de saison régulière contre une superbe équipe et nous devons protéger l’avantage du terrain. Dans ce but, nous allons devoir être au top et assumer qu’ils y seront aussi.

Mais nous laisserons le mot de la fin à Draymond Green pour qui ce match n’a rien de spécial :

Cest le match numéro 45. Je ne crois pas du tout dans les matchs référence. Si vous avez besoin de gagner ou de perdre pour savoir où vous en êtes, vous allez forcément dans la mauvaise direction.

Le pire, c’est que D-Ray n’a pas complètement tort. Ce match, tout aussi alléchant soit-il, ne sera pas si décisif que ça pour la suite des événements concernant les deux équipes. En revanche, pour nous, fans et observateurs, à regarder et à commenter, ça va être un petit bonheur juste indescriptible. 

Source image : twitter /@si_nba


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