IRM du genou pour Derrick Rose : pour dix achetées, une d’offerte sur sa carte de fidélité

Le 04 janv. 2016 à 13:41 par David Carroz

Pendant que Jimmy Butler enfilait les paniers comme des perles lors de la seconde mi-temps de la confrontation face à Toronto, Derrick Rose jouait la cheerleader – la mieux payée au monde – en encourageant son coéquipier depuis le banc de touche, dans son costume impeccable. En effet, le meneur manquait hier son troisième match consécutif. La routine en quelque sorte.

Si les deux premières rencontres séchées étaient dues à des douleurs à la cuisse droite, Derrick Rose pensait jouer ce dimanche face aux Raptors. Sauf que le réveil le matin de la confrontation s’est effectué avec une raideur dans le genou. Une telle gêne est toujours synonyme d’alerte rouge dans l’Illinois quand on connait le passif du bonhomme et une IRM a été programmée pour en savoir plus sur la santé du MVP 2011. Malgré cela, les Bulls – par l’intermédiaire de Fred Hoiberg – ne veulent pas s’alarmer et parlent juste d’un examen de contrôle.

On veut juste passer une IRM pour définitivement exclure toute inquiétude. Il y a un reste de douleur sur le devant de sa cuisse, il faut avoir une approche prudente. Mais Derrick garde un état d’esprit positif. Je sais qu’il est frustré parce qu’il jouait vraiment bien. Il avait marqué 19 points et passé la barre des 20 points sur les deux matchs suivants. Avoir ce type de série et faire une rechute est dur pour lui. Maintenant, la saison est longue et il faut faire attention. On espère avoir de bonnes nouvelles pour lui demain [NDLR : aujourd’hui] pour éventuellement lui permettre de revenir. – Fred Hoiberg.

Il est vrai que malgré un niveau encore loin de son lustre de 2011 et 2012 – seulement 14,4 points à 38,6%, 5,1 passes et 3,3 rebonds en presque 33 minutes – Derrick Rose était sur une bonne dynamique au cours des trois dernières rencontres durant lesquelles on avait eu des flashs du joueur qu’il était. Avec 21,3 pions à 48,1% dont 42,9% du parking, 3 assists et 3,3 prises en 31,8 minutes sur cette – courte – période, avant d’être donc une fois de plus coupé dans son élan par une blessure. Si les douleurs à la cuisse semblaient juste un petit contretemps, nul doute que cette IRM va tout de même être source de stress à WIndy City, où un nouvel arrêt longue durée du meneur ne serait malheureusement plus une surprise. Mais D-Rose lui aussi se veut rassurant.

Je vais de mieux en mieux, et ça progresse de jour en jour. J’ai eu le genou un peu enflé, mais c’est parti. Je dois juste mieux adapter mon programme. Je préfère que ce soit lié à une surcharge de travail plutôt qu’à quelque chose survenu en match et quelque chose de plus grave. Quoi que ce soit, je dois juste un peu couper dans mes entraînements.[…] Ce n’est pas à cause des minutes ou des matchs. C’est moi, comme je suis venu trois fois consécutives, lors de trois jours de repos durant lesquels je suis venu pour shooter au lieu de rester assis et me faire soigner et masser. J’ai choisi de shooter. Et cela m’a en quelque sorte fatigué. Mais vu la façon dont je jouais, je ne voulais pas manquer de match ou je ne voulais pas revenir sans être préparé. Et cela s’est légèrement retourné contre moi. – Derrick Rose.

Si les rumeurs qui annonçaient que Jimmy Butler avait des doutes sur l’éthique de travail de son coéquipier sont avérées, voilà de quoi le rassurer sur la volonté de Derrick Rose de bosser et être au top. Dommage par contre qu’il ne soit pas assez futé pour connaitre son corps et éviter de se retrouver au repos forcé pour ne pas avoir su doser son effort. En attendant, c’est Kirk Hinrich qui assure l’intérim avec brio, c’est-à-dire en laissant la balle à “Buckets.” C’est du moins ce qu’on a pu voir hier.

Source : ESPN

Source image : http://blogs.bulls.com


Tags : Derrick Rose