Victoire des Warriors sous une pluie de briques et de barbelés : Draymond et Livingston en héros
Le 26 déc. 2015 à 02:55 par Leo
Apre et tendu : tels sont en substance les mots qui ont caractérisé ce “main event” des Christmas Day Games entre les Warriors et les Cavaliers. Un affrontement qui n’a pas tenu toutes ses promesses et qui a filé entre les mains des locaux sur un score des plus étriqués, 89 à 83…
Comme ils en ont pris l’habitude cette saison, les Warriors de Luke Walton frappent les premiers, ceux-ci réussissant à placer un 28 à 19 de prime abord qui a eu le don de refroidir quelque peu les ardeurs des visiteurs de l’Ohio. A la différence d’un Stephen Curry pour le moins timide, Draymond Green se met de suite en évidence en se montrant prééminent dans tous les secteurs du jeu. Du bon Draymond quoi ! Tout comme son “Splash Bro”, Klay Thompson connaît également un départ poussif mais, comme dirait Hubert le boxeur dans un film toujours d’actualité, “jusqu’ici tout va bien” pour Golden State (37 points et 13 rebonds à eux deux). Or, changement d’ambiance dès le début du deuxième quart-temps : le MVP 2015 est contraint de rentrer aux vestiaires pour une vilaine douleur au mollet droit. L’Oracle Arena ainsi que les 3/4 des téléspectateurs du monde entier retiennent leur souffle et pensent que le pire est en train de se produire sous leurs yeux. Déjà que la soirée était pas terrible en terme de show, manquait plus que le chef-cuistot des champions en titre se barre pour de bon… Pendant ce moment de doute, des Cavs opportunistes en profitent alors pour rattraper leur léger retard. Malgré de nombreuses maladresses – ce ne sera que le début…-, LeBron James impose son physique en parallèle de la bonne présence de ses partenaires aux rebonds offensifs (17 à 8 au final pour Cleveland).
Tandis que Curry rassure le monde des humains en réapparaissant sur le parquet au galop, les débats se crispent terriblement dès la fin de cette plongée en apnée. Personne ou presque n’arrive à déposer le cuir dans le cercle, chose qui ne va pas s’améliorer au fil d’une troisième reprise cauchemardesque pour l’ensemble des acteurs. Pire, un schéma récurrent et monotone ne va cesser de se réitérer éternellement jusqu’au coup de sifflet final. Les Warriors réalisent dans la douleur un mini-run que les Cavs s’empressent de contrer en stagnant à deux, voire trois possessions d’écart. Si le niveau d’énergie de Draymond Green ne baisse pas d’un poil (22 points, 15 rebonds, 7 passes et 2 contres), un vétéran transperçant la brume épaisse qui recouvre cette rencontre va considérablement oxygéner la dynamique des siens. On ne parle pas de Brandon Rush, désolé de vous décevoir, mais bien de Shaun Livingston. Remarquable au milieu du champ de ruines façonné par les deux équipes du point de vue de la réussite aux tirs (62/173 combinés), l’ancien Clipper trouve le moyen d’inscrire 16 unités en 22 minutes !
Pourtant, tout demeure encore indécis à quelques minutes du gong final. Avec deux dunks consécutifs et un contre en haute altitude réalisés en une fraction de seconde, le “King” d’Akron trompe momentanément la vigilance de son homologue collant Andre Iguodala et tout est relancé. Néanmoins, les Guerriers de la Baie ne souhaitaient pas briser leur invincibilité à domicile, forgée depuis le mois de février dernier, sur un match aussi hideux en terme d’adresse et de spectacle devant leurs fans déchaînés. C’est pourquoi l’ami Steph va s’emmitoufler dans son costume de tueur à tête d’enfant et, au moyen de deux drives non contestés par la défense naïve des Cavs, va potentiellement refermer le couvercle sur cette confrontation des plus hachées. LBJ, toujours lui, a l’opportunité de prolonger ce capharnaüm d’une période supplémentaire mais ses démons de 2011 refont surface sur la ligne des lancers-francs, de même que derrière l’arc (25 pions à 10/26, 4/9 aux lancers, 1/5 du parking, 9 prises et 2 offrandes).
Pour l’esthétique on repassera mais peu importe, les Warriors glanent leur 28ème succès de la saison régulière alors que les Cavaliers de David Blatt arborent toujours un bilan négatif en déplacement (6 victoires et 7 revers). Décidément, ce marathon de Noël va s’avérer plus long que prévu…
Source image : HP Basketball
La fiche complète du match :
Les highlights de la partie :
