Mike D’Antoni officiellement aux Sixers : l’apéro est ouvert à Philly

Le 19 déc. 2015 à 15:19 par David Carroz

Mike D'Antoni

Depuis plusieurs jours, une rumeur envoyait Mike D’Antoni du côté de la Pennsylvanie pour tenter de donner un coup de main aux Sixers. C’est aujourd’hui confirmé, le grand gourou de la défense apportera à Philadelphie ses schémas à faire rêver Thibodeau.

C’est Keith Pompey, spécialiste confirmé et certainement déprimé de la franchise qui a annoncé la nouvelle pour le Philadelphia Inquirer, le coach “so movember” a débarqué dans la place, et le port de la moustache est maintenant obligatoire au Wells Fargo Center.

Le coach NBA vétéran Mike D’Antoni est maintenant le head coach associé des 76ers selon deux sources de la Ligue ce jeudi soir. Le coach des Sixers Brett Brown avait dit la semaine dernière qu’il apprécierait l’ajout de Mike D’Antoni au staff car il apporterait une présence expérimentée. – Keith Pompey.

Un Brett Brown qui avait d’ailleurs été prolongé pour deux saisons supplémentaires de calvaire à la tête de Philly, ce qui par conséquent semble indiquer qu’il n’a pas encore chaud aux fesses pour son poste malgré la présence d’un nouveau coach numéro un bis. Il sera intéressant de voir quelle sera la dynamique de ce duo. Brown aime jouer vite, même s’il s’était résolu à réduire le rythme de ses ouailles pour le bien de Jahlil Okafor, et Mike D’Antoni est clairement l’un des plus fervents utilisateurs de ce small ball qui fait des ravages actuellement en NBA en plus d’être le spécialiste du run and gun dont les fans des Suns gardent certainement un souvenir ému. La mayonnaise peut donc prendre entre les deux techniciens.

Par contre, on a un peu plus de doutes quant à la compatibilité d’une telle stratégie avec l’effectif présent dans la Cité de l’Amour Fraternel. Certes Kendall Marshall avait réussi sa meilleure saison sous les ordres de Frédéric Thiriez, mais on a du mal à imaginer Nerlens Noel et Jahlil Okafor cohabiter dans un système où les intérieurs ne peuvent pas – ou presque – jouer en même temps. Et si le sophomore peut rentrer dans le moule d’un Amar’e Stoudemire en cavalant en tant que pivot aux côtés de gâchettes – qu’on cherche actuellement en Pennsylvanie – le rookie ne semble pas avoir les cannes nécessaires pour soutenir ce rythme. L’occasion rêvée pour Sam Hinkie de l’échanger contre des futurs choix à la Draft ? On est sûr que ça le démange sérieusement. On rappelle également qu’un certain Joel Embiid – si son physique le veut bien – sera de retour l’an prochain. Une échéance qui peut paraitre lointaine, mais les Sixers préparent l’avenir et ne jouent rien cette saison, donc autant poser des bases qui conviendront également en 2016-2017.

Mike D’Antoni n’est pas du genre à remettre en cause son système, on l’a bien vu à New York ou Los Angeles, et quand le roster ne colle pas à ses schémas, ça peut vite partir en sucette. Mais de toute façon, ça ne peut pas être pire que ce qu’on voit actuellement aux Sixers, donc autant tenter quelque chose. Voilà donc la première mesure prise par Jerry Colangelo, venu à la rescousse de la franchise dont le propriétaire avait la corde autour du cou, même si l’organisation prétend que les discussions existaient avant l’arrivée du boss de Team USA. Pas sûr que cela résolve vraiment les problèmes, mais il faut être réaliste, ça ne peut pas être pire de toute façon. Quand une équipe présente un bilan de une victoire pour vingt-sept défaites pour l’an 3 de sa reconstruction, on peut légitimement penser que les bases ne sont pas très solides et que tout essai pour faire bouger les choses est bon à prendre.

Voilà, on va maintenant regarder le tank des Sixers accélérer la cadence pour rouler au rythme effréné prôné par Mike D’Antoni. Ça ne gagnera pas forcément plus, mais on aura peut-être un peu plus de spectacle. Et des Pringles pour l’apéro. 

Source : Philadelphia Inquirer

Source image : telegraph.co.uk