Progressiste notoire, Gregg Popovich maudit la ligne à 3-points comme jamais : “Ça me file la nausée !”

Le 10 déc. 2015 à 13:51 par Leo

Bougon insatiable, par tous les vents et tempêtes, dans la peine comme dans la joie, Gregg Popovich ne manque jamais d’exprimer le fond de sa pensée sans la moindre retenue. Unique en son genre au centre d’une industrie de plus en plus consensuelle, Pop’ ne passe que très rarement inaperçu.

Toujours armé de son subtil franc-parler, l’éminent coach des Spurs a récemment donné son point de vue sur la ligne à trois-points dans ses largeurs, le parking dans le jargon. Une démarcation sur le terrain qui ne lui va que très peu à ravir, et c’est un doux euphémisme tant l’entraîneur le plus prolifique de ces quinze dernières années la vomit de ton son être. Dégoûté par l’ampleur et l’attention prises pour cette partie du jeu qui ne cesse de se démocratiser au sein de notre chère NBA, le mentor de Tim Duncan a tout sauf mâché ses mots sur l’autel médiatique…

“Je la (la ligne à trois-points) déteste toujours. Je ne l’accepterai jamais. Selon moi, ce n’est pas du basket-ball. Je pense que c’est davantage un artifice propre au cirque qu’autre chose. Pourquoi n’avons-nous pas de ligne à cinq-points ? Ou à sept-points ? On peut continuer encore longtemps comme ça. Mais ce n’est que mon avis, je suis un type old-school. Or, arrivé à un certain niveau d’exigence, vous ne pouvez l’ignorer sinon vous allez perdre. D’ailleurs, à chaque fois que nous avons remporté un titre, notre réussite derrière l’arc a eu un énorme impact sur notre succès. Vous devez la prendre en considération, ce n’est plus possible autrement. Les Warriors sont parvenus à leurs fins grâce à elle et elle mérite donc qu’on la prenne au sérieux.”

Vous l’avez bien compris : Popovich ne déverse pas tout ce dégueulis sans raison, juste pour le plaisir. Certes, ses dires reflètent assurément son opinion purement personnelle mais nous rappelle que dans quelques semaines, le 25 janvier à l’Oracle Arena plus précisément, ses joueurs s’en iront se frotter aux archers californiens pour un duel au sommet. Dans l’attente de savoir si les hommes de Steve Kerr Luke Walton goutteront à leur première défaite de la saison d’ici-là, voilà un pied de nez amicalement dissimulé envers Golden State et son utilisation aussi létale qu’outrancière des parking publics. Maîtres en la matière, les Guerriers de la Baie d’Oakland excellent dans ce compartiment non sans une habileté détonante et un panache singulier, à en faire des cheveux blancs aux adversaires qui ont croisé leur route vers un doublé historique si convoité (43,8 % de réussite pour GS… contre 36,6% aux Spurs cette année).

Ainsi, d’un revers méthodique et élancé de la main, Gregg Popovich a remis en cause 35 ans de paniers primés, de banderilles envoyées en transition ou sur jeu placé, de saucissons et autres condiments qui sont venus se crasher sur la planche. N’empêche, c’est qu’il aurait pas si tort que ça notre vieil aigri texan, nope ?!

Source texte : CBS Sports

Source image : fabwags.com