Duel d’extraterrestres entre Stephen Curry et Kyle Lowry : 85 points, 14 assists à 15/25 depuis la CN Tower

Le 06 déc. 2015 à 05:29 par Benoît Carlier

Stephen Curry

En direct du Air Canada Centre, hier, pour la énième victoire des Warriors (112-109), nous avons encore eu le droit à une performance irréelle du MVP qui a fini vainqueur de son duel du soir face à Kyle Lowry, pourtant lui aussi en état de grâce.

Comme souvent lorsque les deux meneurs titulaires du dernier All-Star Game se retrouvent face-à-face, il y a encore eu des étincelles sur le parquet des Raptors cette nuit avec une partition presque parfaite pour chacun d’eux. Malheureusement, c’est la loi du sport, un seul pouvait repartir avec la victoire et Steph Curry n’a pas souhaité partager bien qu’il ait déjà bien mordu dans le gâteau depuis six semaines. Pour cela, il a fallu que le « Splash Bro » retrouve ses sensations assez vite dans une salle qu’il connaît bien puisqu’il était habitué d’y accompagner son père de 1999 à 2002. Et apparemment, rien n’a changé entre-temps, le fils de Dell faisant saigner les ficelles sur ses quatre premières tentatives longues distance de la rencontre après moins de six minutes.

« J’ai des bons souvenirs ici. Je venais voir mon père jouer et pendant trois ans j’ai eu la chance de pouvoir prendre quelques shoots ici les soirs de match avec mon frère. »

Plus discret dans le premier quart-temps, Kyle Lowry va répliquer dès l’entame de la seconde période pour ne plus jamais s’arrêter. Il termine la soirée à 41 points et 7 assists à 14/26 dont 6/10 depuis la CN Tower. Dommage pour lui, il n’était pas le seul extraterrestre présent sur le parquet et Stephen Curry alignera une ligne de stat étrangement similaire à celle de son homologue (44 points, 7 assists à 14/24 au tir et 9/15 du parking). Tout simplement inarrêtable, le meilleur joueur du mois de novembre à l’Ouest va enterrer le respect six pieds sous terre avec sa spéciale derrière l’arc en transition pour égaliser à 98 partout avec trois minutes à jouer.

« C’est un tir que je prends souvent, je ne peux pas vraiment l’expliquer. J’évolue avec beaucoup de confiance. Quand je m’arrête soudainement, mon défenseur est déséquilibré et ça me laisse suffisamment d’espace pour shooter. »

Mais le Canadien n’abdique pas et continue à perforer la défense de l’État Doré avec ses pénétrations à la vitesse de la lumière. Son and-one n’était pas loin d’être l’action du match si seulement il avait pu fructifier le lancer derrière pour remettre le score à zéro dans la dernière minute de jeu. Des free throws que SC30 ne manquera pas dans le money time pour permettre à son équipe de réaliser le meilleur début de saison de l’histoire, tous sports US confondus. Alors, surréaliste Steph ?

« J’ai déjà pas mal utilisé ce mot parce qu’arriver au sommet après en avoir autant rêvé est très satisfaisant. On a tous pris le temps de profiter du titre cet été et on s’est remis au travail. Nous sommes tous devenus meilleurs. Ça semble incroyable quand on se dit qu’on a remporté 21 matchs d’affilée. Mais le plus important c’est que nous soyons toujours confiants. On veut gagner tous les matchs. »

Les Dubs se sortent donc du piège des Raptors et poursuivent leur sans-faute alors qu’il se rendront dès ce soir à Brooklyn pour la suite de leur road-trip le plus long de la saison. On se rappelle que les Nets on été les plus proches de faire chuter les champions, échouant finalement en prolongation à l’Oracle Arena. Mais il en faut plus que ça pour inquiéter le MVP qui prend littéralement son pied à évoluer dans cette équipe depuis le début de la saison.

« Nous avons toujours trouvé la solution pour gagner jusqu’ici, nous prenons beaucoup de plaisir à jouer ensemble. »

Ce serait passé neuf soirs sur dix pour Kyle Lowry, mais il a fallu qu’il tombe sur un autre écervelé hier. Les point guards terminent donc tous les deux au-dessus des 40 pions, mais comme toujours cette saison, à la fin c’est les Warriors qui gagnent.

Les HL des deux monstres de la soirée

L’interview de Steph Curry

Source image : Benoît Carlier – TrashTalk