Joakim Noah version 2013, Bulls version 2015 : Chicago tape San Antonio à la maison, 92 à 89 !

Le 01 déc. 2015 à 04:54 par Bastien Fontanieu

On attendait ce match pour plusieurs hommes. Tony retrouvant Pau, Jimmy affrontant Kawhi. Mais devant ces quatre hommes, un autre s’est retroussé les manches pour décider l’issue de la rencontre : Joakim, en mode 2013 donc intouchable. Victoire importante des Bulls à la maison, 92-89.

En chute statistique sur ce qui représente pourtant sa dernière année de contrat dans l’Illinois, la célébrité préférée des Français ne réalisait pas le meilleur début de saison de sa carrière jusqu’ici, loin de là même. Quelques rencontres satisfaisantes grâce à son habituelle énergie, des montagnes russes au niveau de l’impact numérique, puis la rencontre face aux Spurs hier soir. Sachant que la raquette texane avait déjà de la taille mais également les qualités athlétiques regroupées d’une famille en balade chez Pierre & Vacances, on pouvait attendre une belle performance de la part de Noah. Surtout avec, en face, des anciens copains de l’EDF en Tony et Boris. Ajoutez à cela la fierté des Bulls après une sale défaite contre Indiana, et vous obteniez le cocktail parfait pour que ‘Jooks’ se lâche. Mieux que se lâcher, le frenchie commandera son mode 2013 pour dominer la rencontre sous les arceaux comme en tête de raquette, avec cette capacité à jouer point-forward sans oublier de se battre au rebond. Des cris, des box-out préréglés, du rythme imposé pour faire courir les anciens et une activité sans merci dans les hustle plays : Joakim était absolument partout ce lundi soir et cela s’est notamment confirmé statistiquement avec cette beauté numérique, 8 points, 11 rebonds et 7 passes à 4/6 au tir en seulement 23 minutes. Bien évidemment, impossible de jauger la détermination sur une feuille de match, mais les veines étaient de sortie et le leadership bien présent dans la voix du numéro 13 hier soir. Le genre d’apport qui fera la différence, face au banc des Spurs.

Ce foutu banc, comme dirait Gregg Popovich, lui qui a encore pris run sur run au cours de la rencontre, à cause d’un sacré manque d’énergie, de discipline et surtout d’automatismes. Sur de nombreuses séquences, l’horloge qui s’écoule et chacun doit y aller de son petit exploit individuel : pas du genre de la maison, qui a besoin de systèmes léchés pour s’en sorti généralement. Du coup, tout au long de la soirée, le rythme fût le même du côté des visiteurs. Aldridge et Kawhi présents tout va bien (46 points et 20 rebonds pour la paire), dès que ça sort on pète un plomb. L’homme aux tresses prenait justement la seconde mi-temps pour imposer son envie sur la totalité du United Center, mais bien trop seul Leonard devra rendre les armes au buzzer. Comme un symbole, justement, sur cette dernière action magnifiquement défendue -encore une fois- par un Jimmy Butler discipliné. Sur une île déserte, le numéro 2 ne sait quoi faire et envoie une saucisse car les opportunités de passes sont absentes. La défense des Bulls et de Pau Gasol notamment monte d’un cran sur la fin de rencontre, plus aucun tir ne rentre pour les Spurs et la moindre pénétration donne des vertiges à Ettore Messina. Ball game ? Ball game. Les hôtes s’imposent 92 à 89, relançant leur machine après deux défaites sur les trois derniers matchs.

Mieux encore, les soldats de Fred Hoiberg annoncent la couleur aux adversaires. Cavs, Thunder et Spurs se sont inclinés sur le parquet de Chicago, mieux vaut venir préparé quand vous débarquez au UC. Cela tombe bien : 8 des 9 prochains matchs seront à la maison pour un Joakim qu’on espère revoir aussi plein d’énergie. Membre de l’EDF ou pas, le bonhomme est sublime lorsqu’il se donne à fond.

 

Source image : photo.syracuse.com


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