Défaite du Thunder à Atlanta : iso, iso et encore iso pour l’équipe de Billy Scott Brooks Donovan

Le 01 déc. 2015 à 06:10 par Bastien Fontanieu

Tiens, cela faisait longtemps. Quelques semaines qu’on n’avait pas parlé des fins de rencontres du côté d’Oklahoma City, et un nouvel échantillon de qualité hier soir chez les Hawks. Toujours pas de changement chez le Thunder, on vit et on meurt en isolation : défaite 106 à 100 en déplacement.

Typiquement le genre de rencontre que Serge Ibaka et ses potes gagnent, de façon générale. Une première mi-temps jouée en traînant des pieds, un troisième quart pour passer en mode turbo puis les douze dernières minutes afin de mettre à mort l’adversaire. Oui, à de nombreuses reprises, ce type de scénario est à l’avantage du Thunder qui possède en son vestiaire suffisamment de stars pour s’en sortir en catastrophe. Que ce soit derrière les exploits de Kevin Durant ou Russell Westbrook, on trouve toujours son compte dans le camp de Billy Donovan et c’est ce qui rend cette équipe si dangereuse… mais également prévisible. Une nouvelle fois, et cela faisait quelques temps qu’on n’avait pas pu en parler car les récentes victoires étaient sur un score assez large, la troupe d’OKC s’est retranchée dans de l’isolation sur sa fin de rencontre, espérant compter sur les prouesses de ses deux extra-terrestres pour quitter Atlanta avec une victoire. Et avec quelques minutes restantes sur le chrono, c’était assez bien parti, grâce à un Russell Westbrook démoniaque dans le dernier quart (17 de ses 34 points). Seulement, à force de jouer à l’instinct et ne pas effectuer de systèmes permettant à certaines machines de retrouver des situations ouvertes, on finit par s’y cramer les doigts. Ainsi que la feuille de match. Un speech répété depuis des années, mais qui ne semble pas encore avoir fait sa mise à jour grâce à Billy Donovan dans les plaines de l’Oklahoma, toujours autant peuplées par des troupeaux d’isolations.

Remise en jeu, écran, pull-up, raté. Remise en jeu, écran, une passe, tir. Montée de balle, écran, pénétration, loupé. Voilà, en gros et en exagéré, les systèmes proposés par OKC hier soir, pouvant des fois rentrer si le poignet en décide autrement. Ce n’est pas la première fois, loin de là même, qu’on a droit à ce festival d’isolations dans le dernier quart. D’ailleurs, une grande partie des fans qui regardaient le match ce lundi soir se faisaient la réflexion dans un court moment d’inattention : s’agit-il de 2014 ou 2015 ? Car sur le terrain, c’est peu dire si on aurait cru voir du Scott Brooks, le mouvement de balle se rapprochant du chiffre zéro et les aides défensives étant tout aussi proches du néant. Il suffisait de voir Jeff Teague se régaler sur pénétration, sécurisant la victoire des siens en abusant de ses défenseurs sur pénétration, pour regretter le manque d’aide des coéquipiers, eux qui ont pourtant montré à de nombreuses reprises qu’ils pouvaient s’activer dans ce sens. Bien évidemment, il s’agit d’une rencontre isolée, face à une équipe que le Thunder ne rencontrera probablement jamais en Finale NBA. Mais plus qu’une histoire d’adversaire, c’est surtout cette tendance qu’on mentionnait récemment et qui ne va pas tarder à devenir un sujet sérieux, après un mois en poste. Billy Donovan a eu plusieurs occasions pour montrer sa propre touche en fin de rencontre, toujours pas de changement à l’horizon. Les défaites se sont généralement manifestées sur de courts écarts et avec des séquences apocalyptiques sur demi-terrain, ce qui n’a rien de rassurant à quelques mois des Playoffs les plus importants dans l’histoire de la franchise.

Encore une fois, le mois de Noël est à peine entamé. Il reste donc du temps pour bosser, revoir, apprendre, partager et mieux aborder les prochains matchs serrés. Mais pendant que d’autres grosses cylindrées installent de lourds fondamentaux dans leur discipline de fin de rencontre ? Le Thunder reste au point mort. On attend déjà le prochain match serré avec impatience…

Source image : USA Today


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