Preview de la Division Atlantique 2015-16 : toujours aussi dégueulasse, mais on adore ça

Le 21 oct. 2015 à 12:36 par Bastien Fontanieu

Plus que quelques rares nuits de sommeil avant d’attaquer la nouvelle saison régulière. Les previews des équipes sont quasiment toutes bouclées, mais les divisions n’ont pas eu droit à leur petite analyse et c’est tout de suite qu’on s’y penche en commençant par la crème de la crème : le ramassis de l’Est.

Elle était attendue pour sa faiblesse l’an passé et elle n’a pas déçu. Dans le domaine de l’insoutenable, la Division Atlantique n’a aucune concurrence puisqu’elle propose aussi bien des équipes aux mauvais bilans que des franchises au jeu invivable. Entre le triangle des Knicks, le carré des Nets et l’hypoténuse des Sixers, c’est peu dire si les matchs de ce quintet sont compliqués à regarder du premier au dernier quart-temps. Mais attention, il n’y a pas que ces trois équipes : Toronto et Boston ont plus ou moins réussi leur saison dernière, un sourire pour leur participation aux Playoffs mais une larme pour leur sortie typique de leur division. Avec un sweep, merci au revoir. Et dire que c’est Brooklyn qui a le plus ‘résisté’…

Vainqueur de la division en 2015 : Toronto Raptors
Nombre de franchises en Playoffs l’an dernier : 3 (Toronto, Boston, Brooklyn)
Nombre de victoires au total l’an passé : 162
Nombre de défaites au total l’an passé : 248
Bilan moyen et pourcentage : 32 victoires pour 50 défaites – 39% de victoires

Toronto Raptors

# Bilan 2014-15 : 49 victoires – 33 défaites
# Bilan face à la division : 11 victoires – 5 défaites 
# Appréciation du conseil : Incapable de se concentrer pendant l’examen
# Prévision 2015-2016 : 47 victoires pour 35 défaites

Tout au long de l’année, il a su montrer une belle discipline en étant concentré chaque semaine, s’appliquant ses ses fondamentaux et envoyant même son délégué représenter son collège au tournoi des meilleurs jeunes étudiants. On pensait donc que le message était passé après un examen final loupé il y a un an, sauf qu’il a une nouvelle fois pété un plomb quand la pression est montée, donc ses camarades de classe se sont moqués de lui et il n’a pas su se ressaisir de lui-même. La claque fût terrible avec 4 zéros dans les épreuves majeures, et un été compliqué à savourer.

Difficile d’envisager plus pour cette équipe qui n’a pas incroyablement amélioré son effectif et qui devrait une nouvelle fois proposer un bilan positif, que ce soit à l’extérieur comme à domicile. La grande teuf, c’est le All-Star Weekend à la maison. La grande pression, ce sera le combo entre Playoffs et dernière année de contrat de DeMar DeRozan, mais on veut surtout vérifier si le titre de champion de la division sera conservé par les hommes de Dwane Casey, eux qui pourraient être bousculés par les habitants du Massachusetts si leur mayonnaise prend. Rendez-vous en février, puis fin-avril.

Boston Celtics

# Bilan 2014-15 : 40 victoires – 42 défaites
# Bilan face à la division : 12 victoires – 4 défaites 
# Appréciation du conseil : Belle dynamique au second semestre
# Prévision 2015-2016 : 40 victoires pour 42 défaites

Traînant la majeure partie du premier trimestre avec des élèves perturbants comme Rondo, il a d’abord semblé repartir pour une saison compliquée mais son grand-père a offert de belles étrennes à Noël et son père a imposé une discipline de fer pour mieux l’encadrer. Résultat, alors que tout le monde fatiguait suite aux fêtes de fin d’année, c’est bien lui qui s’est offert un beau second semestre, en allant même taper la moyenne aux examens de fin d’année. On demande confirmation, sur toute la période scolaire.

Un effectif un peu renforcé, surtout à l’intérieur où on était proche de l’internat, des joueurs qui se connaissent et qui croient au système mis en place, la version 2016 des Celtics pourrait même aller taquiner Toronto si elle montre la même concentration que la seconde partie de saison précédente. Il n’y a pas de véritable star pour envisager le plateau des 50 victoires, avec tout le respect qu’on a pour Isaiah Thomas, on veut simplement que ce groupe reproduise le même bilan face à sa propre division, puisqu’avec 12 victoires pour seulement 4 défaites l’armée verte était passée devant celle du Canada.

New York Knicks

# Bilan 2014-15 : 17 victoires – 65 défaites
# Bilan face à la division : 5 victoires – 11 défaites 
# Appréciation du conseil : Des promesses, des promesses…
# Prévision 2015-2016 : 34 victoires pour 48 défaites

Il avait été soutenu par ses parents en obtenant même un gros chèque pour ses vacances d’été. Il avait fait des promesses et pensait pouvoir cartonner, mais la réalité de son quotidien l’a rattrapé et c’est donc une nouvelle année scolaire catastrophique que cet élève a proposé, en enchaînant les absences injustifiées, les retards et les heures de colle. Ce qui est vraiment dommage, c’est que l’attitude semblait bonne, mais quand on ne peut pas se concentrer plus d’une semaine, difficile d’envisager quelque progrès qu’il soit.

Allez, on efface et on oublie. Ou du moins, on n’oublie pas pour bien se motiver, puis on efface en offrant un bien meilleur bilan cette année. Les Knicks ont touché le fond de la piscine la saison dernière, il sera impossible de faire pire même en jouant avec les yeux bandés. Du coup, on peut aisément envisager que le total chiffré soit doublé, mais de là à retourner en Playoffs ? Baby steps comme dirait l’autre, on veut déjà voir si Melo tiendra toute la saison et s’il pourra emmener les siens vers les 35 victoires. Satisfaction tout de même dans leur division : 5 de leurs 17 victoires venaient de là l’an passé, donc 30% de victoires face à leurs proches. Une fois un peu éloignés cependant…  

Brooklyn Nets

# Bilan 2014-15 : 38 victoires – 44 défaites
# Bilan face à la division : 10 victoires – 6 défaites 
# Appréciation du conseil : Une année beaucoup trop longue
# Prévision 2015-2016 : 33 victoires pour 49 défaites

Avec un changement de directeur pendant l’été et une attitude inchangée, on ne savait pas comment prendre l’année de cet élève un peu trop nourri à l’argent chez lui plutôt qu’à la force du travail et de la détermination. Au final, s’il a eu quelques moments surprenants en montrant qu’il pouvait se concentrer et proposer des journées efficaces, il a surtout eu du mal à tenir le rythme jusqu’aux examens et il a limite rampé jusqu’à sa table pour s’y installer. Pas la meilleure des conditions pour cartonner, encore une année terminée avec les compliments mais un peu comme les couleurs de son cartable : bien gris.

Ce n’est certainement pas le départ de Deron Williams qui va nous rendre dépressifs, mais ce n’est pas non plus l’arrivée d’Andrea Bargnani qui va nous faire penser l’inverse. Au pays de la saison bien relou et qui ne propose que 6 contre-attaques en un an, bienvenue chez les Nets. Le pauvre Lionel Hollins aura bien du mal à faire de son équipe une armée respectable au quotidien, sans parler des Playoffs dont il est hors de question. En bref, on mise tout sur Brook Lopez et on voit si le gus tient sur ses cannes plus de 70 rencontres : dans sa propre division ça ira, mais dans celles de l’Ouest bonjour le massacre en perspective.

Philadelphia 76ers

# Bilan 2014-15 : 18 victoires – 64 défaites
# Bilan face à la division : 2 victoires – 14 défaites 
# Appréciation du conseil : Impossible de progresser dans un contexte pareil
# Prévision 2015-2016 : 22 victoires pour 60 défaites

Ce n’est certainement pas avec cet élève qu’on va envisager les progrès les plus rapides de l’histoire, surtout l’année dernière durant laquelle de nouveaux copains ont été de bon soutien au début, avant de voir le directeur imposer un changement de collège. Triste décision qui plombera le moral de ce dernier, obligé de traîner sa carcasse de matières en matières sans avoir la possibilité d’exprimer un peu de progression. On a cependant apprécié son engouement autour de Noël, probablement une histoire de jeunesse.

Une saison pleine de Nerlens et de Covington, c’est du bonheur. On ajoute Jahlil Okafor à tout ça, pourquoi pas. Loin de nous l’envie de faire de ces Sixers version 2016 une cylindrée qui pourrait surprendre à l’Est, mais le pivot formé à Duke a de quoi rapporter quelques victoires grâce à son impressionnant bagage offensif et il aura toutes les gonfles du monde pour s’exprimer. Manque juste un meneur, un banc et un peu de respect de la part des adversaires, mais tout ça viendra avec le temps. Dans la division par contre, il faut faire bien mieux car c’est possible : 2 victoires seulement l’an dernier..?

Elle ne vendra pas de rêve au quotidien, sauf pour ses horaires de matchs qui flattent notre sommeil avec joie. On va tout de même suivre la saison des Knicks et des Celtics pour voir si leur progression est envisageable, sans oublier évidemment des Raptors déterminés à passer le premier tour, des Sixers avec un rookie prometteur et des Nets… parce qu’ils habitent à Brooklyn (ça passe). La mission de ce quintet restera cependant de taquiner la Division Nord-Ouest, car elle ne peut plus garder ce bonnet d’âne et le trio Portland-Minnesota-Denver tend la main : allez les gars, vous pouvez le faire.

Source image : Montage TrashTalk – Zimbio / NBA.com / SlamOnline / FanSided