Zoom sur les arrières : Nando De Colo contre Pau Ribas, le petit plus qui peut devenir énorme

Le 17 sept. 2015 à 09:00 par Bastien Fontanieu

Au niveau des personnalités, les deux joueurs analysés ci-dessous sont plutôt discrets et feront leurs chiffres dans leur coin. Mais concernant leur impact sur leur équipe ? Attention à ne pas sous-estimer Pau comme Nando…

Leur dernier duel

Sachant que Ribas n’était pas là en 2013 ni en 2014, difficile de vous donner de quoi vous faire les dents concernant la paire d’arrières. Mais cela ne nous empêchera pas de vous filer un peu de matos sur lequel se baser, avant une confrontation qui pourrait faire basculer la rencontre. De son côté, Ribas a été tellement solide qu’il a pris la place de Sergio Rodriguez dans le cinq majeur de l’Espagne, mais aussi parce qu’il propose un profil plus complémentaire avec ce dernier. Alors que sur l’Hexagone… que dire de Nando ? On en parlera davantage ci-dessous, mais sa dernière oeuvre face à l’Espagne date d’il y a deux ans, 18 petites minutes sur le parquet slovène pour 3 points et 2 passes. Mais ça, c’était donc il y a deux ans et depuis…

Leur tournoi jusqu’ici

Pau Ribas : 7.0 points, 2.1 rebonds et 2.4 passes de moyenne à 59% du parking.

Nando De Colo : 12.0 points, 5.7 rebonds et 3.7 passes de moyenne à 42% du parking.

Comme mentionné ci-dessus, l’arrière du Barca a pris une nouvelle dimension en intégrant le cinq de départ de la Roja, notamment sur son adresse à distance qui est tout simplement exceptionnelle sur cette compétition. Parfaitement complémentaire avec un Sergio Llull nettement moins adroit de loin, Ribas est cet espèce de spot-up à la Calderon qui défendra dur et fera son boulot sans rechigner. Très peu d’erreurs, une tête bien vissée sur ses épaules et un fouetté remarquable : s’il y a bien un homme qui se sent en forme et qu’il ne faudra pas laisser seul à cause de son CV, c’est lui.

Par contre, pour l’Espagne comme pour d’autres nations qui participent à ce tournoi, on a vite compris qu’il ne fallait plus déconner avec NDC. Sublime au CSKA, le bonhomme est tout simplement devenu le meilleur joueur de l’EDF sur l’Euro, alors que beaucoup de monde avait encerclé le quatuor Gober-Batum-Diaw-Parker. Lorsqu’il faut agresser ou calmer, Nando sait quelle option choisir. Lorsqu’il faut distribuer ou provoquer des lancers, le garçon fait généralement le bon choix. On aimerait voir un peu plus d’efforts en défense et moins d’erreurs, mais quand on voit son niveau actuel on ne va pas faire les fines bouches.

Ce qui fera la différence : l’apport numérique

Sauf surprise, De Colo devrait apporter bien plus sur la feuille de match que son copain espagnol. Sauf surprise… Car on a envie de voir si Nando peut offrir un nouveau match de grande qualité alors que les anciens commencent à se réveiller, et on aimerait surtout éviter que sur le même temps de jeu le frenchie et Ribas offrent des statistiques similaires. Si NDC gère son tarif habituel et qu’il ne laisse pas son adversaire abuser de sa défense intrigante, on devrait à nouveau crier I’m in love with de Colo dans les rues de la capitale. Mais si Pau plante quelques banderilles assassines et que la matchup sur la ligne arrière devient égale…

Avantage : France

Comme Pau Gasol qu’on mentionnait justement sur son duel avec Rudy Gobert, combien de joueurs réalisent une meilleure compétition que Nando à son poste ? Exceptionnel sur ses 7 premières rencontres, le numéro 12 doit prolonger sa bonne forme et agresser la défense espagnole qui pourrait vite fatiguer s’il lâche les chevaux. Attention cependant à ne pas sous-estimer le client d’en face, car sa discrétion peut aussi jouer des tours à distance…

Source image : Montage FCBarcelona.es / Sportmag