Danilo Gallinari complètement possédé depuis 6 mois : assez pour enfin exploser en NBA ?

Le 10 sept. 2015 à 12:51 par Giovanni Marriette

Danilo Gallinari est un cas à part dans la Grande Ligue. Annoncé comme un crack et pourtant vilipendé avant même d’avoir enfilé un short US, l’Italien a traversé ses six premières années en NBA dans un relatif anonymat, si l’on prend en comptes les attentes placées en lui à son arrivée aux States. Pas aidé par un physique qui l’a souvent lâché, il semble aujourd’hui être au top de sa forme et de sa domination. Assez pour enfin nous sortir une très grande saison cette année dans le Colorado ? Nous suivrons ça de près mais Mike Malone sait déjà qu’il a un sacré atout dans sa manche…

On avait eu les prémices du retour en grâce de Danilo Gallinari en mars dernier. Tout d’abord face au Magic où l’ailier nous avait gratifié de sa plus grosse perf offensive en carrière, puis quelques jours plus tard pour un feu d’artifice encore plus hot face à Dallas. Deux coups de chaud qui dénotaient déjà bien au printemps dernier le retour en grâce du bonhomme, même s’il faut remettre en perspective avec le jeu tout en freestyle (pour parler poliment) des Nuggets l’an passé. Mais les récentes performances de l’Italien lors de cet Euro (contre l’Allemagne ou encore face à l’Espagne) relancent une nouvelle fois le débat sur l’éventuelle explosion outre-Atlantique de l’ailier de Denver. Car au delà de ces deux fois où il a pris feu, c’est plus la forme globale du sniper qui nous interpelle et nous fait dire que Gallo pourrait bien, enfin, tout casser la saison prochaine aux States…

Un temps sensé être sur le départ au gré des multiples idées loufoques de reconstruction de la franchise, Danilo Gallinari sera finalement, et jusqu’à preuve du contraire, l’un des éléments centraux du roster 2015/16 de Mike Malone. Peut-être même l’option numéro un ? Très probablement. Car si “Gallo” n’a pour le moment pas donné de garanties suffisantes pour être considéré comme un véritable franchise player avec tout ce que cela inclut (stats mais aussi leadership), il y a de sérieuses chances pour voir l’Italien devenir dès la fin octobre l’attaquant le plus dangereux du roster de Denver. Parce qu’on a rien contre le jeu au poste de Jusuf Nurkic ni contre la chevelure incendiaire de Kenneth Faried, mais franchement on ne voit pas qui pourrait contester cette saison le leadership offensif de Gallinari. Les trois quarts de l’effectif sont des role players, Mudiay n’est encore qu’un prospect et c’est donc à notre bel italien que devrait échoir le rôle de dynamiteur en chef des défenses adverses. C’est d’ailleurs ce qu’on attendra de celui qui sera cette année le joueur le mieux payé du roster des Nuggets avec plus de 11 millions de spaghettis sur son compte en banque cette saison.

Un doute persiste néanmoins, celui de la santé fragile de notre ami. En effet, si ses débuts en NBA ont été gâchés par de multiples problèmes de dos, c’est le genou qui vole en éclat en 2013 et qui le fauche une nouvelle fois en plein élan… Mais pas assez pour lui miner le moral puisque Danilo reviendra encore plus fort avec les performances dont on vous parlait juste au dessus. Tout en kiffant cet Euro et plus particulièrement chaque match de l’ailier de Denver, on se demande maintenant à quelle sauce Danilo sera mangé par Mike Malone, qui devrait quand même faire un meilleur boulot cette saison que ses deux pauvres prédécesseurs, avec un big-up particulier à Brian Shaw.

Avec des moyennes en carrière de 14,2 points et 4,5 rebonds entre New York et Denver, Danilo Gallinari n’a donc pas encore prouvé à la NBA qu’il était capable d’être le leader d’une franchise. Et on ne parle même pas d’un mec capable d’emmener une équipe en Playoffs mais juste pour le moment d’un gars pouvant prendre le lead d’une franchise en reconstruction. L’avenir proche nous dira si le vrai Gallinari est enfin né, celui capable de nous sortir de grosse saillies, mais genre toutes les semaines.

Puissant, adroit, ô combien capable de se créer son propre tir et spécialiste pour aller gratter 20 lancers par match, le joueur de 27 ans a tout ce qu’il faut entre les mains pour enfin dominer sur le long-terme. Y’a plus qu’à croiser les doigts pour que la santé suive et en attendant, on va suivre de près cet Euro, en espérant que le jeune homme ne croise pas forcément le chemin de la France…

Source image : defpenradio.com


Dans cet article