Nourrice de luxe : après Kobe Bryant, Jerry West s’est occupé d’Harrison Barnes

Le 24 mai 2015 à 20:18 par Ludovic

Des titulaires des Warriors, il est celui dont on parle le moins. Même Andrew Bogut, pourtant pas franchement une star, semble recevoir plus d’attention que lui. Et pourtant, Harrison Barnes semble être devenu un rouage essentiel de l’équipe de Steve Kerr. Quand on voit qui est son mentor, rien de moins étonnant. 

Jerry West, légende des Lakers, “logo” de la ligue et accessoirement GM de génie qui a eu pas mal d’influence sur les derniers titres de la franchise. Les rumeurs disent même qu’il aurait mystifié John Calipari en l’incitant à ne pas choisir Kobe Bryant lors de la Draft 1996 afin de s’arranger avec Charlotte. Tout le monde connait l’histoire : contre Vlade Divac, le bonhomme a récupéré un gamin tout juste majeur qui s’est avéré devenir plus tard le visage de la franchise. Plutôt pas mal, donc.

Après avoir joué les mentors avec le Black Mamba, Jerry West a repris son rôle avec un jeune joueur des Warriors, Harrison Barnes. Et si Steve Kerr peut se permettre d’utiliser Andre Iguodala en 6ème homme, c’est aussi parce qu’il dispose d’une autre perle sur les ailes. Ses statistiques ne sont pas mirobolantes (environ 10 points à 48% et 5,5 rebonds par rencontre) mais l’ancien universitaire de North Carolina fait le boulot. Et quelques sessions avec Jerry West, cet été, l’ont bien aidé. En effet, le jeune ailier a rejoint son mentor à Bel-Air pour cinq jours, entre séances d’entraînement individuelles et repas en famille avec le Hall-of-Famer et sa compagne, Karen.

C’était fou. Pouvoir passer du temps avec lui sur le parquet, mais également en dehors, comprendre comment il voyait le jeu, comment je devais le comprendre, les choses qu’il a vues dans mon jeu. Il est venu sur le terrain et m’a enseigné quelques trucs.

On s’entrainait le matin (…) Il me montrait les choses qu’il ferait, et ensuite on allait manger et parler de ce que la ligue était aujourd’hui, les choses qu’il a vues dans le passé. Quels étaient les meilleurs arrières sur lesquels il avait défendu ? Qui étaient les joueurs les plus durs qu’il avait joué ? Quelle était sa mentalité lorsqu’il rentrait sur le terrain ? Et ensuite certaines choses sur la vie, comment il se plaisait à LA, sur mon enfance, la sienne, ce genre de trucs.”

Pas mal, comme mentor. Le bonhomme a la tête sur les épaules et devrait devenir un très bon joueur, à San Francisco ou ailleurs. Car aujourd’hui, l’ailier est toujours dans son contrat rookie, jusqu’en 2016. Les Warriors disposeront-ils de la marge salariale pour lui proposer un contrat digne de son talent ? Tout pourrait dépendre de la prolongation de Draymond Green cet été, un poisson qui ne demandera pas un simple paquet de Maltesers tous les mois.

En attendant, il lui reste une finale de conférence à jouer et peut-être même la grande. L’année prochaine, il pourrait déjà parapher un nouveau contrat, à moins qu’il décide d’activer sa qualifying offer. La vie est belle chez Harrison.

Source article : Pro Basketball Talk

Source image : montage