Les Clippers en évolution Pokémon : ça chiale moins, ça joue plus, ça gagne des gros matches

Le 05 mai 2015 à 10:33 par Bastien Fontanieu

Clippers

Encore une grosse victoire de la bande à Doc Rivers hier soir, encore une preuve de progression comportementale dans la troupe californienne : et si on avait passé la puberté du côté de Los Angeles ?

Orphelins de Chris Paul, à 10 points de retard dans le 2ème quart-temps et avec un James Harden en petit préchauffage, les Clippers auraient pu abandonner. Ils auraient pu, comme on a pu le voir de nombreuses fois, se plaindre auprès du corps arbitral à cause du jeu physique de Dwight Howard ou bien enchaîner les fautes techniques. Ils auraient pu baisser les bras et laisser ce match passer. Après tout, quoi de plus logique disait-on avant ce début de Game 1, sentiment partagé par de nombreux passionnés : en ayant autant claqué face aux Spurs, en déplacement chez James Harden qui perd le titre de MVP et sans votre meneur titulaire ? Probabilité ultra-faible de l’emporter, probabilité ultra-forte de péter un plomb. Et quelque part, c’est tout à fait choquant de voir le résultat final lorsqu’on revient sur la saison régulière de la franchise ‘petit-frère’ des Lakers, les copines de Spencer Hawes confirmant soir après soir leur capacité à se faire détester car cumulant un combo dévastateur au niveau de leur image : flop, plaintes, techniques, flop, plaintes, techniques. Une régularité terrible dans ces domaines si peu fondamentaux pour l’emporter, surtout que les arbitres commençaient à connaître cette équipe et à sanctionner leur comportement. Le niveau atteignant son point ultime lorsque nous fûmes étiquetés anti-Clippers, ce qui -il convient d’être honnête- est assez amusant à lire encore aujourd’hui.

Non, il n’y a pas d’équipe qui en prenne constamment plus ou moins plein la gueule dans cette sphère. Du moins, on appréciera bombarder ceux qui font n’importe quoi avec goût et aisance, mais il faudra aussi féliciter ceux capables d’évoluer. De réfléchir, de grandir, d’affronter l’adversité et en sortir plus grand. Les Clippers ? En plein dedans aujourd’hui. On aurait pu -dû ?- les voir s’écrouler face aux Spurs, après un Game 5 difficile et perdu à domicile. Direction San Antonio pour le dernier match de la saison selon de nombreux observateurs, direction l’âge adulte pour cette armée qui s’imposera avec la manière sur le parquet du champion en titre. La suite, on la connait déjà par coeur, un Game 7 épique remporté face à des Texans qui décidaient de sortir enfin le mode juin, des Clippers qui tiennent bon en serrant les dents. Comme leur meneur finalement. Et hier soir ? La confirmation sur le parquet des Rockets, qui n’ont pas été fabuleux et se rattraperont dans cette série, mais leur heure viendra. L’heure de saluer le coaching de Kevin McHale par exemple, ou les progrès fulgurants de Corey Brewer (allons-y gaiement). Mais aussi leur capacité à laisser passer un match comme celui de ce lundi, alors que tous les feux sont verts et la barbe est attendue au tournant.

Peut-être s’agit-il d’un mirage, d’un petit exploit qui dure quelques jours avant de retomber dans la normalité tant attendue. Peut-être que les Clippers nous feront leur spéciale en perdant le Game 3 à domicile et en enchaînant les fautes techniques. Peut-être que DeAndre Jordan refera une ou deux conneries qui coûteront un match et nous forceront à secouer notre tête par dépit. Peut-être, peut-être, peut-être. Mais aujourd’hui il faut admettre qu’il y a un vrai changement chez les soldats californiens. S’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir et si le niveau de régularité demandé deviendra de plus en plus insoutenable, on tamponne en tout cas cette première évolution en attendant le niveau 3 dans quelques jours. Celui du retour de CP3, puis de l’avantage obtenu au Staples Center. Les enfants laisseraient cette énorme opportunité filer entre leurs doigts, les plus grands bétonneraient le tout pour préparer leur Finale de Conférence. The choice is yours, dear Clippers.

Quand reverra-t-on cette équipe pleurant dès le moindre coup de sifflet et n’arrivant pas à maintenir sa concentration plus de 48h ? Qui sait. Il faudra déjà tenir face à des Rockets surmotivés au Game 2, les jumelles sont déjà de sortie…

Source image : rorro711.deviantart.com


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