Michael Carter-Williams confirme que Sam Hinkie dirige seul son laboratoire de magie noire

Le 26 févr. 2015 à 15:59 par Benjamin

Alors qu’on semblait se diriger vers une fin de deadline des transferts plutôt tranquille jeudi dernier, le GM des Sixers, Sam Hinkie, a sorti le bâton de dynamite au dernier moment, bien aidé par ses homologues de Phoenix et Milwaukee pour appuyer sur le détonateur.

Le junkie des choix de Draft de Phila a fait ce qu’il fait de mieux, à savoir échanger son meneur titulaire contre un choix de Draft certes très alléchant, mais aussi très protégé (qui appartient aux Lakers, quasiment intouchable pour les trois prochaines années à moins que ceux-ci ne fassent plus partie des cinq pires équipes de la ligue d’ici là…). Une décision qui rend forcément perplexe d’un point de vue basket et développement d’une franchise. Les Sixers commençaient à bien travailler et à gagner quelques matches et voilà qu’il faut repartir de presque zéro une nouvelle fois. Quelque chose qui n’a pas du enchanter le pauvre homme chargé de donner un semblant de forme à l’équipe, Brett Brown.

Sam Hinkie

Sam Hinkie et son staff ont fait du bon boulot à la deadline. Source : spikeeskin.com

Interrogé à ce sujet, le désormais meneur des Bucks, Michael Carter-Williams, a confirmé que son ex-coach n’avait surement pas été enchanté lorsqu’il a eu vent du trade, et qu’il n’est en général pas du tout consulté par Hinkie pour prendre des décisions :

“Ce qu’il faut savoir c’est qu’au final les Sixers fonctionnent comme ça. Coach Brown entraîne et Sam prend les décisions. C’est comme ça que ça fonctionne, c’est l’accord entre les deux, c’est tout ce que je sais. Si coach Brown avait eu son mot à dire je ne pense pas que j’aurais été échangé pour être honnête”.

MCW” ne nous apprend pas grand chose au final. On avait déjà eu vent des réticences de Brett Brown vis-à-vis des expériences de son GM lorsque Brandon Davies avait été envoyé aux Nets en décembre, contre le contrat d’Andreï Kirilenko.

Le meneur regrette comme son ancien gourou que les Sixers s’entêtent dans leur politique de turnover sans tenter de laisser un peu de temps aux joueurs en place pour progresser marche par marche :

“On marchait bien (avant qu’il soit échangé). On gagnait des matches. On se trouvait mutuellement et on se trouvait une identité, c’est triste que ça ait été cassé”.

On ne peut être que d’accord dans le fond, mais Sam Hinkie a tout simplement décidé que Michael Carter-Williams n’était pas le meneur du futur qu’il fallait à Philadelphie et a choisi de repartir à la pêche au talent. Après tout “MCW”, s’il a eu de bons moments, a surtout montré qu’il était incapable de rentrer un tir, même dans l’océan Atlantique et avec trois heures pour se concentrer. Or Hinkie, qui vient de l’école Rockets, est un fervent défenseur du tir à trois points et aimerait bâtir ses Sixers sur le même modèle que son ancien boss à Houston Daryl Morey. Du coup, avoir un meneur titulaire qui tire à 25% en carrière derrière l’arc n’était pas possible.

Ce bon vieux Sam s’en est donc tenu à son plan initial et a choisi de garnir encore un peu plus l’armoire à choix de Draft. Le futur dira s’il a eu raison le jour où il arrêtera de trader à tout va et où il sera satisfait de ce qu’il a. On pourra enfin voir à quoi ressemble le chef d’oeuvre du savant fou Hinkie. Jusque là, les Sixers vivent sur des suppositions.

Source : probasketballtalk.nbcsports.com

Image : philly.com