Stephon Marbury a eu des envies suicidaires en 2009 : et Carmelo Anthony pour 2015 ?

Le 19 janv. 2015 à 20:51 par Clément Hénot

On plaisante sur le titre mais les circonstances dans lesquelles évoluait Stephon Marbury lors de son passage aux Knicks n’ont pour ainsi dire rien d’amusant. L’homme avec un tatouage crânien rappelant aisément un M&M’s a véritablement traversé les enfers lors de sa période New Yorkaise.

Non seulement le joueur balbutiait son basket durant cette période sombre, mais il a également dû affronter le décès de son père en 2007 et a également connu un flop retentissant à propos du lancement de sa marque de chaussures nommée “Starbury”, ceci expliquant cela. C’en était trop pour le héros éponyme qui a reconnu dans une interview à HBO’s qu’il a carrément pensé à mettre fin à ses jours à l’époque.

“Je voulais vraiment mourir. Il y-avait certains jours où je voulais me tuer. Ce n’était pas à cause du basket-ball mais ce mal commençait à s’attaquer à moi. Je déprimais, c’était vraiment terrible.”

La raison de cette déchéance n’est donc pas sportive mais bien personnelle, car au delà de ses querelles avec Larry Brown et Isiah Thomas, ces tristes évènements ont bien failli ôter la vie d’un joueur aussi fantasque que spectaculaire et aussi talentueux que borné qui gardait tout de même un regard très lucide sur la vie de tous les jours.

“Tous ces évènements m’ont frappé de plein fouet. Le décès de mon père, l’échec de ma marque “Starbury”… J’étais en train de me perdre et j’assistais impuissant à cette débâcle. Toutes ces choses me faisaient bien plus mal que de voir ma carrière NBA s’envoler. J’étais prisonnier de mes pensées et je ressentais la façon dont j’ai été traité. Je me suis retrouvé piégé par mes précédentes décisions”

Stephon Marbury a tout de même eu une carrière NBA honorable statistiquement parlant mais dénuée de titres collectifs. Après avoir débuté aux Timberwolves, explosé aux Nets, confirmé aux Suns, entamé cette fameuse dégringolade chez les Knicks pour terminer sa carrière en eau de boudin chez les Celtics, il choisit finalement de s’exiler en Chine en 2009 et c’est ce voyage loin de ses terres qui va lui redonner goût à la vie et lui permettre de repartir du bon pied.

“Entendre que vous êtes un loser, que vous n’arriverez jamais à gagner ou à accomplir telle ou telle chose et trouver le moyen de rebondir à un endroit que je ne connaissais pas du tout, avec la barrière de la langue et des différences culturelles, ça dépasse tout ce que je pouvais espérer. J’ai quitté cet endroit où j’étais détesté pour rejoindre un lieu ou les gens m’aimaient. Et là, je me suis dit “Pourquoi je quitterai cet endroit ou je suis soutenu pour revenir là où on me hait ? Ça n’a aucun sens.”

Il faut dire que Marbury a depuis gagné deux titres CBA (NDLR : le championnat chinois) avec les Beijing Ducks, a également une statue à son effigie devant la salle de cette même équipe et possède même sa propre comédie musicale très appréciée au pays de Yao Ming. Une belle revanche prise sur tous ses détracteurs ayant cassé beaucoup de sucre sur son dos.

source image : EliteDaily.com

source texte : ESPN