Au régime, Mark Cuban fait l’impasse sur un grec et le vit plutôt bien

Le 04 déc. 2014 à 18:20 par Ludovic

Souvent, faire attention à son régime alimentaire et s’en tenir au « plan » fait preuve d’une véritable volonté et d’un sérieux à toute épreuve. Parfois, il peut être bon de se faire plaisir et de se laisser tenter par quelque chose de plus exotique, et ça, Mark Cuban l’a appris à ses dépens.

Propriétaires du 13ème choix de la draft 2013, les Dallas Mavericks ont longuement hésité à choisir le jeune Giannis Antetokounmpo. Le président des opérations basket, Donnie Nelson, en avait d’ailleurs fait sa priorité, et a longtemps insisté auprès de Mark Cuban pour récupérer le jeune prodige grec. D’abord réceptif, le proprio a totalement retourné sa veste au moment de porter ses cojones et a décidé de suivre le plan qu’il avait concocté : avoir assez de marge salariale afin d’attirer les agents libres sur le marché.

Pour se faire, les Texans ont alors pris le parti de descendre dans la draft, car le barème de salaire des rookies est annexé sur l’ordre des picks. Les Mavericks ont ainsi envoyé leur 13ème choix aux Celtics qui ont choisi Kelly Olynyk, et récupéré Shane Larkin avec le 18ème (ce dernier a été envoyé à New York cet été dans l’échange ramenant Tyson Chandler dans le Texas). Pendant ce temps, le Greek Freak était choisi par les Bucks à la 15ème position.

« Il nous rend bêtes d’avoir suivi le plan. C’était Donnie. C’était ce que Donnie voulait faire et je lui ai dit qu’on devait s’en tenir au plan. Tout tenait sur le respect du plan, et Donnie continuait à me dire que ce mec allait devenir bon. Qu’il pourrait tout risquer sur le fait qu’il deviendrait bon. Je lui ai dit que je le croyais.

Mais bon, qu’est ce qui se serait passé si on avait appris qu’un agent libre mourrait d’envie de venir aux Mavs et que nous n’avions aucune marge salariale ? C’est pourquoi on avait mis en place un plan, et notre lot de consolation n’est pas si mal. » Mark Cuban

 Lorsqu’on voit le début de saison de Dallas, on ne peut que comprendre la stratégie de Mark Cuban, puisque le recrutement de Tyson Chandler s’avère actuellement payant, la franchise se situant actuellement à la cinquième place de la Western Conference avec un bilan de 15-5. Il est toutefois surprenant de ne pas le voir se rappeler des choix heureux de sa franchise.

Deux ans avant son arrivé en tant que propriétaire, en 1998, Don Nelson, avait eu un coup de cœur pour un joueur. Il avait tout fait pour le drafter, quitte à essayer de le cacher aux yeux des autres franchises. Points communs : celui-ci jouait également en Europe, en deuxième division dans son pays. Aujourd’hui, c’est un multiple All-Star, avec un titre, et un des plus grands joueurs de l’histoire de la ligue. Son nom : Dirk Nowitzki.

S’il est concevable pour une franchise de chercher des joueurs mûrs, tenter parfois sa chance sur de gros potentiels peut s’avérer un choix avisé. Alors quand le fils de Don Nelson, qui a quand même sorti de son chapeau un des plus grands joueurs de l’histoire de Dallas, vous dit de choisir un mec, on aurait tendance à le suivre ; pas Mark Cuban. Mais bon, on n’est pas proprios…

Source article : Pro Basketball Talk

Source image : deadspin.com


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