En côtoyant Big Baby, DeAndre Jordan devient gourmand… mais en salaire

Le 05 oct. 2014 à 09:59 par David Carroz

DeAndre Jordan entre dans la dernière année de son contrat. Si son salaire pouvait paraitre élevé au début, il a prouvé l’an dernier que les Clippers avaient eu raison de miser sur lui. Il faut dire que lorsque franchise alors encore dans les mains de Donald Sterling avait décidé de s’aligner sur l’offre faite par les Warriors ($43 millions sur 4 ans) 2011, il s’agissait d’un sacré pari. Payant aujourd’hui, mais la même question – ou  presque – risque de se poser l’été prochain quand DeAndre sera agent libre. Mais sans restriction.

Il faut dire qu’à l’époque, DeAndre Jordan sortait d’une saison à 7,1 points à 68,6% de réussite aux dunks, 7,2 rebonds et 1,8 blocks en 25,6 minutes. Mettre plus de 10 millions de dollars par an, il fallait oser, même si le potentiel était présent. Mais le pivot a donné raison à ses dirigeants, surtout lors de la dernière saison bouclée avec des moyennes de 10,4 points à 67,6% (premier de la ligue), 13,6 rebonds (1er de la ligue) et 2,5 contres. Il faut dire que Doc Rivers a toujours accordé de l’importance à son joueur, n’hésitant pas à le considérer comme le 3ème membre de son Big Three composé par Chris Paul, Blake Griffin et DeAndre Jordan donc.

De quoi demander un gros chèque pour rester dans la Cité des Anges ? Certainement,, c’est en tout cas ce que pense le coach des Clippers.

Il n’acceptera pas d’extension. Pourquoi le ferait-il ?  Une personne reçoit le salaire qu’elle mérite. C’est un principe simple de la vie et cela s’applique aussi à D.J. – Doc Rivers

Pourtant, la progression de DeAndre Jordan n’est pas si spectaculaire si on regarde plus attentivement, mais elle est liée à un temps de jeu plus conséquent sous les ordres de Rivers qu’avec Vinny Del Escroc. En effet, si on ramène sa production à 36 minutes par match en 2010-11 (année précédant la signature de son contrat actuel) et en 2013-14, sa ligne de statistiques n’a que très peu évoluée. En terme de points, contres et adresse, il est sur les mêmes bases, seule son apport au rebond a fait un bon (de 10 à 14 rebonds en 36 minutes). Bien entendu, il y a d’autres intangibles que les chiffres ne peuvent quantifier, mais cela doit tout de même être pris en compte.

Alors bien sûr, DeAndre Jordan n’a aucun intérêt à se jeter sur une prolongation et peut croire en sa capacité à produire une saison encore meilleure en 2014-15 pour gratter un gros contrat ensuite. Avec des objectifs élevés aussi bien individuellement que collectivement, il y a fort à parier que sa valeur augmente, surtout dans un marché où les pivots dominants sont une espèce rare. À tel point qu’un joueur drafté au second tour incapable de rentrer ses lancers francs peut prétendre au gros lot. Aux Clippers ou ailleurs.

Source : NBC Sports

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