La revanche d’une blonde : DeAndre Jordan retourne à Dallas et claque un 23-20 pour la gagne

Le 08 mars 2016 à 08:12 par Bastien Fontanieu

DeAndre Jordan

Il fallait au moins ça, pour effacer le mauvais souvenir du 11 novembre 2015. Au moins une belle performance et une victoire à Dallas, pour tourner la page et aborder la suite sereinement. Le pivot des Clippers a assuré sa part du boulot, dans le succès des siens (109-90).

Se rappeler des huées, des pancartes et des insultes était probablement la tentation la plus aisée pour DeAndre Jordan ce lundi, lui qui était venu en terre texane il y a quelques mois pour tenter d’y fermer la bouche de Mark Cuban et ses sbires. Une mauvaise idée, mauvaise soirée même, puisqu’en ce mercredi férié sur l’Hexagone c’est Dirk et Zaza Pachulia qui avaient rigolé en dernier, remportant le duel avec l’armée californienne devant un public ravi de voir le géant s’effondrer. C’était un élément de satisfaction indescriptible pour ces Mavs, qui s’étaient plus ou moins fait manquer de respect publiquement en voyant DJ jouer au schizophrène lors de sa période de free-agency, l’intéressé donnant d’abord son accord pour rejoindre la franchise de Chandler Parsons, avant de retourner sa veste encore plus vite que les fans de Cleveland avec LeBron (woops). Mais depuis cette défaite ultra-médiatisée, de l’eau avait coulé sous les ponts, les fans de Dallas avaient également pu s’occuper de Rajon Rondo, et la venue de DJ était abordée avec moins d’animosité que précédemment. Surtout, c’est dans un contexte totalement différent que cette rencontre se déroulait, puisque les Mavs sortaient d’une défaite compliquée en prolongation à Denver, et les Clippers avaient gâché un potentiel succès contre Atlanta ce samedi.

Pas de Blake Griffin d’un côté, lui qui était présent le 11 novembre, Chandler Parsons en short de l’autre, lui qui avait dû regarder ce premier affrontement sur le côté, des équipes différentes donc, et avec un niveau de fatigue différent. Car si la première mi-temps verra les hommes de Rick Carlisle tenir le regard avec les visiteurs de Los Angeles, Dirk menant la voie en plantant ses habituels one-leg fadeaways au poste, c‘est le rythme imposé par un Chris Paul royal et un DeAndre Jordan nettement plus concentré qui poussera les hôtes à sortir le drapeau blanc. C’est bien simple, CP3 plantera la quasi-totalité de ses points en sortie de vestiaire, abusant justement des nombreuses prolongations jouées par les Mavs pour donner un écart conséquent aux siens, eux qui auraient pu se défaire des Hawks ce weekend si le dernier quart-temps ne leur avait pas joué des tours. Et au milieu de tout ça, au milieu des galères de Parsons (3/12 au tir et 3 balles perdues), au milieu du Chris Paul Show, au milieu de filoches de Redick ou des gamelles texanes (4/25 de loin), c’est DJ qui se faisait plaisir en refermant une cicatrice particulièrement sensible. Il en avait besoin, le grand dadais, pour mieux avancer dans sa tête et ne plus jouer avec le sentiment de devoir prouver quoi que ce soit à ces Mavs. Après tout, ce choix était le sien, aussi mal fût-il géré sur le moment. Mais ce lundi, il fallait l’emporter sans laisser le moindre doute, sans Blake Griffin, et avec une performance de choix.

Avec 23 points et 20 rebonds, tout en rentrant 11 de ses 19 lancers et 6 de ses 7 tirs, DeAndre a parfaitement complété le boulot du duo Redick-Paul et en a profité pour repartir de Dallas avec le sentiment du devoir accompli. Peut-être qu’à partir d’aujourd’hui, les deux camps pourront tourner la page, chacun de leur côté…

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