Le Bilan “on l’avait pas vu venir” des Mavs : de l’Allemand, de l’alchimie et une presque surprise en PlayOffs

Le 10 mai 2014 à 06:21 par Giovanni Marriette

Une saison terminée plus tard que prévu, des renforts intégrés rapidement et de façon très positive et des légendes loin d’être cuites. Dans une Conférence Ouest méga-relevée, Dallas a fait plus que survivre tout au long de la saison, passant même à 2 doigts d’un upset historique face aux Spurs. Place maintenant à Mark Cuban, agitateur perpétuel des périodes estivales avec ses habituelles chasses au gros poisson. Car s’il existe sur terre un seul être capable de penser que les Mavs peuvent décrocher un nouveau titre sous l’ère Nowitzki, c’est bien lui. Et en même temps, rajouter un peu de sel à un très bon plat peut vite le transformer en délice. Prends ça Maïté.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Dans notre preview de début de saison, inutile de dire qu’on ne donnait pas cher de la peau des Mavs, dans une division Southwest dense comme jamais derrière les tracteurs (Rockets, Spurs), les outsiders (Grizzlies) et la hype montante des Pelicans. Une nouvelle paire d’arrières talentueux mais dont on ne savait rien de l’association à venir, une raquette solide mais loin d’être exceptionnelle et un trio de pré-retraités sur le déclin, voilà qui ne laisser rien présager de bon dans une Conférence Ouest en mode coupe-gorges… Une 10/12ème place paraissait alors un pronostic loin d’être dangereux. Vous aussi vous vous êtes planté ?..

Ce qui s’est vraiment passé :

En vérité, on ne se sera trompé qu’à moitié. Car si les Mavs ont bel et bien décroché in extremis le 8ème spot pour les PlayOffs, ils ont comme prévu terminé à la quatrième place de leur division derrière des Spurs intouchables, des Rockets offensifs et des Grizzlies revenus sur le tard après le retour de blessure de Marc Gasol. Autour de la huitième place toute la saison, tout d’abord à la lutte avec des Wolves vite semés puis pris par la suite dans un dangereux ménage à trois entre les Suns et les Grizzlies… Une course contre la montre gérée habilement dans les 2 dernières semaines pour venir souffler cette huitième place aux homes de Jeff Hornacek.

Côté individuel, beaucoup de bonnes surprises cette saison. Tout d’abord ce vieux Dirk. De retour après une saison tronquée par les blessures, ses statistiques prouvent que le Teuton est loin d’être complètement grillé. 21.7 points à quasiment 50% aux tirs, des shoots toujours aussi compliqués (impossible ?) à défendre, la preuve que ce bon Dirk a encore quelques atouts dans sa manche. Seul bémol, des PlayOffs relativement foirés (19 points mais à 42%), la faute peut être à des match-up compliquées pour lui ou encore un sprint final en saison régulière qui aura laissé de sales traces sur ses vieux os…

Pour le reste du roster, impossible de passer à côté de la belle saison de Monta Ellis, au cœur des débats à son arrivée tant il semblait que le garçon n’avait pas la tête et le leadership demandé pour driver une équipe comme Dallas. Le résultat ? Un apport statistique identique à celui qu’il avait à Milwaukee (19 points et presque 6 assists) mais un pourcentage aux tirs plus correct et ceci dans une équipe beaucoup plus cadrée que les Bucks la saison passée. La touche Carlisle a semble t-il marché avec Ellis, ne reste plus maintenant qu’à confirmer…

Dans son ensemble, le roster des Mavs aura également tenu son rang cette saison. “Rosé” Calderon s’est fondu dans le moule et offre une belle complémentarité à Ellis par sa qualité de passe quand le tatoué est plus dans le 1 contre 1. Shawn Marion est parfait dans son rôle de stoppeur/shooteur, Vince Carter continue sa mutation d’année en année et aura eu cette saison sa place dans les discussions pour le 6th man of the year grâce à sa défense et son adresse extérieure…

Rajoutez à cela un Jae Crowder découvert en sortie de banc et du salon de coiffure, un Devin Harris inconstant mais toujours capable de sortir de sa boîte et vous obtenez des extérieurs solides qui auront bien failli se retrouver au 2nd tour des PlayOffs…

L’image de la saison :

Visiblement, Dirk Nowitzki, Jose Calderon, Samuel Dalembert; Monta Ellis, Shawn Marion et Vince Carter ont pété un câble. (Source : SportsGrid)

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Monta Ellis

Comme expliqué plus haut, c’est la véritable surprise. Même si on sait que le garçon a du talent. Parfaitement intégré dans le collectif texan, son association avec Dirk Nowitzki s’est avérée être très efficace. Tout au long de la saison, Monta Ellis a répondu présent et a permit aux Mavericks d’accrocher les PlayOffs. Certains doutaient de lui à son arrivée au Texas mais au bout du compte, en devenant un joueur qui compte dans une équipe qui compte, il a fait fermer bien des bouches ! 19 points, 3.6 rebonds, 5.7 assists et 1.7 steals pour sa premières “vraie” saison, un côté clutch qui commence à être redouté dans tout le pays, Monta Ellis s’est définitivement fait un nom dans la ligue…

On l’attendait et il a abusé : Samuel Dalembert

On attendait beaucoup de Sam Dalembert au Texas, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le garçon n’a pas vraiment réalisé la saison espérée. En retard à l’entrainement à cause de son réveil ? Really ? Même si sa présence reste importante elle n’a pas eu l’impact espéré et voulu. On attendait une véritable dissuasion défensive de sa part et éventuellement un petit 12/10 de moyenne. Et résultat ? Que dalle, nada. 6.6 points et 6.8 rebonds pour sa première année dans sa 5ème franchise en autant de saisons. On commence à comprendre pourquoi le Haïtien est trimballé depuis si longtemps d’un côté à l’autre des States sans pouvoir s’installer durablement… Assurément l’un des gros flops de la saison du coté de Dallas…

La vidéo de la saison : THE SHOOT DE L’ANNEE DANS LE TEXAS !

Ce qui va bientôt se passer : un été chargé pour Mark Cuban, un de plus

Chaque été c’est la même à Dallas, Mark Cuban essaye de faire venir tous les gros agents-libres possible, à l’image de Dwight Howard l’an dernier, mais n’y parvient jamais, à croire que les ranchs, les grandes plaines et les cow-boys ne font plus rêver personne. Du coup les Mavs pourraient s’orienter vers l’option Luol Deng pour combler un manque au poste 3 avec un joueur solide, complet et voué au collectif, rompu de surcroît au travail défensif sous les ordres de Thibodeau aux Bulls. Sans oublier le rêve de Mark Cuban, Carmelo Anthony… La franchise texane devra obligatoirement maintenir un niveau semblable sans quoi il ne sera pas possible de revenir en PlayOffs dans cette conférence Ouest absolument terrifiante. Vince Carter et Shawn Marion agents-libres, il faudra faire attention à ne pas trop donner de thunes à un top joueur histoire de ne pas plomber les finances. L’été s’annonce, comme souvent, agité du coté de Dallas. Alors, enfin une pêche intéressante ou de nouveau un coup dans l’eau ?…

 image: sportsgrid.com