Merci, enfin : Bill Russell aura sa statue dans les rues de Boston le 1er Novembre

Le 17 oct. 2013 à 12:47 par Bastien Fontanieu

C’est fait, enfin. Après des décennies de controverse, des années de discussion et surtout des heures de tirage de cheveux pour les fans des Celtics, Bill Russell aura bien sa propre statue, et celle-ci sera dévoilée le 1er Novembre prochain au City Hall Plaza.

Reconnu dans notre petit monde pour ses nombreux titres sous le maillot vert, Russell est aussi un des grands combattants de l’histoire des mouvements civiques américains dans les années 60, un statut qui était difficile à conserver dans une ville comme Boston où non seulement la majorité de la population était blanche, mais dont les principaux mouvements politiques refusaient l’accès au vote pour la communauté afro-américaine.

La sculpture, travaillée par Ann Hirsch de Somerville, représentera donc l’homme en tant qu’athlète, coach, et activiste politique. Russell posera comme s’il était en pleine action, prêt à passer la balle à un coéquipier : le sculpteur a tout prévu et permettra aux passants de poser aux côtés de la légende, comme s’ils allaient recevoir l’offrande. Notons également que onze blocs de granit entoureront le joueur, représentant ses titres avec la franchise du Massachusetts. Gravée dans la roche sera enfin cette fameuse citation du vieux Bill, disant que ‘la meilleure façon de déterminer si j’ai réalisé un bon match ou non est de voir à quel point j’ai rendu mes coéquipiers meilleurs’.

La cérémonie commencera aux alentours de 20h en France, menée par Russell mais accompagné par des légendes comme JoJo White, Sam Jones, Satch Sanders et Tommy Heinsohn, concernant les Celtics, mais aussi Thomas Menino (maire de la ville), David Stern, Julius Erving, George Gervin, Elgin Baylor, Charles Barkley et Clyde Drexler. Dans les rangs devrait également figurer Jim Brown, légende du foot américain.

C’est une énorme reconnaissance faite à Russell, après des années de bataille avec une ville qui lui a donné beaucoup de fer à retordre. Durant ses années en tant que joueurs, sa maison avait été saccagée par des citoyens de Beantown qui avaient inscrit sur ses murs des propos racistes, propos auxquels Russell avait tout simplement répondu que Boston était ‘un marché aux puces en faveur du racisme’. Depuis sa retraite d’ailleurs, Bill fait extrêmement attention en disant qu’il a joué ‘pour les Celtics’ et non à Boston, une phrase qui convient parfaitement avec ses choix puisqu’il a déménagé à Seattle dès qu’il a pu le faire.

Le plus grand vainqueur de l’histoire de notre sport se voit donc enfin honoré par sa ville, une sorte de chapeau bas assez fin quand on sait le traitement qui lui a été longtemps réservé. Tout ce qu’on peut dire, c’est que ce n’est pas trop tôt…

Source : CBSlocal


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