NBA Draft 2014 : quand un triple MVP était choisi pendant une pub Taco Bell

Le 21 juin 2024 à 11:05 par Clément Hénot

Nikola Jokic Draft NBA 2014
Source image : YouTube

La Draft NBA 2024 approche à grands pas, et c’est donc l’heure de prendre la DeLorean et de retourner 10 ans en arrière pour voir ce qu’il s’est passé à la Draft NBA 2014. Et il y avait quelques pivots pas trop mauvais à l’époque.

Le top 10

  1. Andrew Wiggins (Cavaliers, transféré aux Timberwolves)
  2. Jabari Parker (Bucks)
  3. Joel Embiid (Sixers)
  4. Aaron Gordon (Magic)
  5. Dante Exum (Jazz)
  6. Marcus Smart (Celtics)
  7. Julius Randle (Lakers)
  8. Nik Stauskas (Kings)
  9. Noah Vonleh (Hornets)
  10. Elfrid Payton (Sixers, transféré au Magic)

Les tops

Joel Embiid n’a certes pas joué lors de sa saison rookie, la faute à un physique capricieux, mais il s’est aujourd’hui imposé comme l’un des meilleurs pivots de la ligue, avec un autre dont vous entendrez parler un peu plus bas. Le pivot naturalisé Américain fait aujourd’hui des ravages dans toutes les raquettes où il passe, et ça ne devrait pas s’arrêter. Julius Randle, 7è choix de la Draft 2014, a d’abord galéré chez les Lakers et les Pelicans, avant de devenir multiple All-Star chez les Knicks, qu’il a contribué à remettre sur la carte de la planète NBA. Son arsenal offensif fait du bien dans la NBA actuelle et les Knicks attendent impatiemment son retour de blessure. Zach LaVine, choisi en 13è position par les Wolves, a eu beau faire la gueule lorsqu’il a appris qu’il allait rejoindre le Minnesota, il fait aujourd’hui partie des arrières qui pèsent dans la ligue malgré ses blessures, il est déjà multiple All-Star et peut offrir des actions d’éclat assez régulièrement. En ce qui concerne Aaron Gordon ou Marcus Smart, ils sont aujourd’hui de solides role-players en NBA qui ont trouvé leur place dans la ligue. Ils sont respectivement Champion NBA 2023 et Meilleur défenseur de l’année 2022.

Les flops

Difficile de le mettre parmi les busts avec sa sélection All-Star et son titre NBA, mais par rapport à ce qui était attendu à sa sortie de Kansas, Andrew Wiggins peut légitimement être considéré comme tel. Son potentiel athlétique était illimité et devait faire des dégâts en NBA, mais Drew n’a jamais assumé son statut de “nouveau LeBron James” et a souvent paru emprunté sur les terrains. Il est toutefois devenu un bon role-player dans la ligue. Jabari Parker a quant à lui été flingué par les blessures après un bon début de carrière à Milwaukee, ses genoux ont décidé de faire vivre un enfer à l’ancien Dukie, qui a bataillé pour garder sa place en NBA, notamment à Chicago, Washington, Atlanta, Sacramento et Boston. L’ailier a finalement dû se résigner et franchir l’Atlantique pour rejoindre l’Europe et le FC Barcelone. Dante Exum aurait bien pu connaître le même sort, mais il s’est accroché à son rêve et fait aujourd’hui partie des Mavericks, Finalistes NBA 2024. Nik Stauskas était perçu comme un gros shooteur au moment de sa Draft par les Kings, mais à l’instar de Jimmer Fredette, il n’est jamais parvenu à se faire sa place dans la ligue, tout comme Noah Vonleh, aujourd’hui porté disparu en NBA. Bruno Caboclo a également connu une carrière assez rocambolesque pour quelqu’un qui était surnommé le “Kevin Durant Brésilien”. Sinon, vous vous souvenez de James Young, Tyler Ennis, Mitch McGary ou encore Jordan Adams ? Non ? C’est normal, ça s’appelle la mémoire sélective.

Les steals

Qui d’autre que Nikola Jokic dans la rubrique des steals ? Le pivot Serbe, qui a été drafté pendant une pub pour un burrito Taco Bell, on le rappelle, est aujourd’hui le meilleur pivot de la ligue avec un physique qui n’en laisse pas penser autant. Sa technique, sa vista, son altruisme lui ont permis de remporter quatre trois titres de MVP sur les quatre dernières années, et il a porté ses Nuggets sur le toit de la ligue en 2023, en permettant à la franchise de soulever le premier trophée Larry O’Brien de son histoire. Jerami Grant, sélectionné en 39è position par les Sixers, a d’abord dû passer par le fameux “Process” à Philadelphie avant d’exploser à OKC. Passé ensuite par Denver, Detroit et Portland, il est un solide two-way player. Dwight Powell, 45è choix, a plus que fait le taf dans la raquette des Mavs, et Jordan Clarkson, 47è choix, dynamite aujourd’hui les défenses en sortie de banc à Utah, où il a été élu 6è homme de l’année en 2021.

Les frenchies

Deux français ont été sélectionnés à la Draft NBA 2014, les deux au second tour. Il s’agit de Damien Inglis, sélectionné par les Bucks en 31è position, le premier choix du second tour. L’ancien Roannais a joué 20 petits matchs sous le maillot des Daims et n’a plus jamais refoulé un parquet NBA ensuite. En ce qui concerne Louis Labeyrie, choisi avec le 57è choix par les Pacers, qui le transfèrent immédiatement à New York, il ne portera tout simplement jamais le maillot des Knicks, passant toute sa carrière sur le Vieux Continent.