Retour sur le jour où Spud Webb (1m68) a remporté le concours de dunks du All-Star Weekend

Le 08 févr. 2024 à 07:11 par Robin Wolff

Spud Webb
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Le 8 février 1986, Spud Webb, meneur d’1m68, remportait le concours de dunks du All-Star Weekend en battant sa légende de coéquipier Dominique Wilkins en finale. 

Dans son historique Objectif Lune, Hugo TSR commençait sa masterclass avec une phrase marquante : “J’arrive pour combler les lacunes avec un mic’ et un bon 12 de seum, on vise la lune comme Mimie Mathy dans un concours de dunks”. Et bien que la star de Joséphine Ange Gardien ne se soit jamais prêtée à l’exercice, le deuxième joueur le plus petit de l’histoire de la NBA (derrière Muggsy Bogues et son mètre 60) l’a fait et l’a même remporté. 

En 1986, le concours de dunks du All-Star Weekend fête ses trois ans. Larry Nance Père a remporté la première édition en 1984 tandis que Dominique Wilkins fut le lauréat de la seconde. Spud Webb n’est alors qu’un rookie. Sélectionné avec le 87e choix de la Draft NBA 1985, le meneur des Hawks est invité pour le concours du fait de sa spécificité plus que de son nom, une bête de foire en somme, même si Spud a évidemment déjà prouvé qu’il décollait plutôt pas mal.

Et pourtant, il s’impose rapidement comme une vraie menace pour le titre. Il faut dire que selon la légende, Spud Webb a réussi son premier dunk alors qu’il ne mesurait encore… qu’1m60, preuve des ressorts monstrueux étant contenus dans ses mollets. 

Dans une salle de Dallas (ville dont il est originaire) surchauffée après le premier concours à 3-points de l’histoire et la victoire de Larry Bird, Spud Webb s’envole et commence son œuvre avec un dunk arrière qui viendra lui claquer la tête après avoir transpercé le filet. Ses concurrents (Terence Stansbury, Gerald Wilkins, Jerome Kersey, Paul Pressey, Ron Hinson, Terry Tyler et Dominique Wilkins) comprennent alors qu’ils vont avoir du fil à retordre. 

360, finition à deux mains, élan impressionnant et vertical jump venu d’un autre monde, tout y passe et Webb parvient à éliminer tous ses concurrents jusqu’à la finale face à Dominique Wilkins.

Grâce à un nouveau 360 et un dunk après un rebond sur le sol puis sur la planche, il obtient par deux fois la note de 50 et prend le meilleur sur son coéquipier, resté bloqué à 48 lors de sa deuxième tentative. Une performance hors du commun qui ne sera plus jamais réalisée par un joueur de moins d’1m70.  

Si son répertoire de dunks est moins varié que ceux de la plupart des légende, du fait d’un désavantage physique évident, sa détente fait de Spud Webb l’un des dunkeurs les plus impressionnants de tous les temps. 

Le meneur texan n’est toutefois pas resté célèbre uniquement pour cette nuit de février 1986. Il est resté douze saisons en NBA et a même tourné à plus de 16 points et 7 passes de moyenne lors de la saison 1991-92. Des statistiques impressionnantes pour un joueur de son gabarit. 

Si le basket-ball et l’art du dunk sont souvent une affaire de taille, certaines exceptions subsistent parfois. Spud Webb en est de loin la plus fameuse. 1m68, quand même, bordel.