Quel bilan pour Michael Jordan à la tête des Hornets ?

Le 17 juin 2023 à 16:05 par Alexandre Taupin

Michael Jordan Hornets 17 juin 2023
Source image : YouTube

Treize ans après son arrivée à la tête des Hornets, Michael Jordan s’apprête à vendre ses parts de la franchise de Caroline du Nord. L’occasion idéale pour dresser un petit bilan. Alors, His Airness comme proprio, ça donne quoi ? 

C’est un véritable événement qui se déroule actuellement à Charlotte. Michael Jordan, le propriétaire majoritaire de la franchise s’en va. Son mandat aura donc duré treize années et il n’aura pas forcément marqué les esprits dans le bon sens du terme. Retour en quelques chiffres sur MJ le boss des Hornets.

Les résultats sportifs

Le premier gros point noir du bilan de Jordan à Charlotte. En 13 années, les Hornets n’ont accédé aux Playoffs qu’à… deux reprises. Ils n’ont même jamais gagné une série, ayant été battus à deux reprises par le Heat au premier tour. Niveau classement de régulière, c’est pas non plus incroyable avec au mieux une sixième place en 2015-16. L’époque où Kemba Walker était encore le leader de l’équipe. Dans l’autre sens, la franchise a vraiment touché le fond en réalisant le pire bilan de l’histoire de la Ligue en 2011-12 avec 7 victoires pour 59 défaites (saison raccourcie par le lock-out).

Évidemment, MJ n’est pas le seul coupable mais c’est lui qui nomme le patron du sportif, lequel choisit le coach, les joueurs etc.. Et on ne peut pas dire que les dirigeants Hornets aient toujours été particulièrement inspirés.

À la Draft par exemple. La franchise a pu avoir 11 lottery picks sur les 13 saisons, on parle là d’un choix dans les 15 premiers de la cuvée. Sur ces 11 choix, seuls Kemba Walker et LaMelo Ball ont vraiment confirmé les espoirs. Pour le reste, il y a ceux qui étaient clairement draftés trop haut (Cody Zeller, Michael Kidd-Gilchrist), ceux qui n’auront pas laissé un souvenir impérissable (Noah Vonley, Frank Kaminsky), les corrects (Malik Monk, P.J. Washington), et les choix que les fans vont clairement regretter. On parle par exemple du fait de lâcher Shai Gilgeous-Alexander en 2018 ou encore ce trade l’été dernier qui a fait perdre un Jalen Duren contre pas grand-chose. Bref, un bilan plutôt négatif.

Niveau Free Agency, la franchise n’a pas non plus montré une grande attractivité. Quelques noms balancés comme ça : un Tony Parker sur la fin de sa carrière, Gordon Hayward plombé par les blessures, Al Jefferson, Lance Stephenson, Terry Rozier ou encore Kelly Oubre Jr. y’a pas si longtemps. Bref, aucune vraie star qui ramène ses talents en Caroline du Nord. La direction a bien tenté quelques coups comme avec Nicolas Batum ou plus tard Dwight Howard mais à chaque fois le bilan a été mitigé.

Niveau coachs, la franchise a été plutôt stable, avec seulement 4 entraineurs différents sur la période. À titre de comparaison, les Knicks ou les Lakers ont eu 8 coachs sur les treize dernières années. Le retour de Steve Clifford l’été dernier a malgré tout montré que l’équipe avait un mal fou à attirer un entraineur digne de ce nom pour son projet.

Les résultats économiques

S’il y a bien une chose sur laquelle on ne pourra rien redire, c’est la partie business. En 13 ans, Michael Jordan a vu sa franchise gagner en valeur. Alors qu’il avait acheté ses parts pour la coquette somme de 275 millions en 2010, c’est avec un chèque 3 milliards qu’il s’apprête à quitter le Spectrum Center. Autant dire qu’il a plutôt bien mené sa barque de ce côté-là.