Qui sera le bust de la Draft NBA 2023 ? L’avis de la rédaction, on se revoit dans un an pour se marrer

Le 15 juin 2023 à 11:17 par Loan Rayer

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Source : Trashtalk

Chaque année, c’est l’une des questions qu’on se pose au moment de la Draft : Quel est ce joueur attendu tel le messie… mais qui va décevoir ? Qui cache son jeu ? Qui sera la prochaine punchline de sa cuvée ? Et à une semaine de la Draft 2023, la communauté d’Hexperts que nous sommes s’est prêtée au jeu des pronostics. Du génie ou du fail total ? Gardez ce papier de côté, on se donne rendez-vous dans dix un an !

Loan : Ausar Thompson

Bon, y’a deux jumeaux qui se présentent à la Draft, mais y’en a un pour moi qui va se planter complet. Amen est un peu hors de cause car il va aider le centre aéré de Houston à enfin jouer au basket, Ausar lui… Annoncé en majorité du côté d’Orlando avec le sixième choix selon les experts américains, il arriverait dans une équipe déjà bien complète qui manque juste d’expérience collective. Ensuite, le gars sort d’Overtime Elite et a affronté des boulangers, cordonniers et Bronny pendant 2 ans. Malgré son physique de dieu grec et sa défense excellente, le manque de skills offensifs va pêcher, surtout quand il s’agira de prendre la mène et de faire jouer ses coéquipiers. En résumé, le garçon n’est une menace que par son physique, et si la suite en attaque n’arrive pas rapidement, le banc va rester chaud longtemps.

Nico M : Gradey Dick

Projeté aux alentours du Top 10 de la prochaine Draft, Gradey Dick séduit à travers son shoot extérieur, lui qui est probablement le sniper le plus naturel de toute la cuvée. Mais peut-il être plus qu’un shooteur à 3-points en NBA ? Car personnellement c’est ce que j’attends pour un prospect sélectionné dans le Top 10. Et pour être honnête, j’ai quelques doutes à ce sujet. Car même s’il a montré à Kansas qu’il savait faire d’autres choses que bombarder du parking (pénétration, playmaking), on sait que la NBA est un autre monde : plus athlétique, plus physique, plus rapide… bref le genre d’environnement où les profils à la Dick peuvent vite se transformer en joueur unidimensionnel. Il devrait rapidement se faire viser en défense et comme il est loin d’être un athlète exceptionnel, je me demande comment il va réussir à devenir un joueur majeur dans la Grande Ligue.

Giovanni : Kris Murray

Pas convaincu du tout par les frangins machin là, ceux qui ont passé un an avec la troupe d’intermittents du spectacle, mais d’autres ici en parlent suffisamment alors switchons plutôt sur… Kris Murray. Y’en a marre des frangins oh. Plus sérieusement, on risque d’être déçu avec KM2 car, inconsciemment, on va attendre de lui qu’il joue exactement comme son frère. Sauf que s’il lui ressemble comme deux gouttes d’eau, son jeu n’a rien à v… quoi ? Mais non ? Ah, bon, on me souffle dans l’oreillette qu’on est au devant d’un gamin plus vieux que les mecs de sa classe, poste 3/4 shooteur et honnête défenseur avec un QI basket intéressant ? Bordel, manquerait plus qu’ils s’habillent pareil. Un paragraphe qui n’a ni queue ni tête mais en raison des attentes dues à son frère j’ai quand même peur d’être déçu. Et alors si les Kings le draftent, pompon sur la Garonne.

Alex T : Dariq Whitehead

Je n’aime pas taper sur l’ambulance, surtout pour un joueur qui a prouvé qu’il avait du talent mais quand un garçon de 19 piges débarque en NBA avec déjà deux grosses opérations au pied sur le carnet de santé, ça n’appelle pas forcément une grande sérénité. Lorsqu’il était au lycée, Whitehead faisait partie des joueurs qui étaient appelés à squatter le haut d’une Draft. Les bobos et un passage plus décevant que prévu à Duke ont fait baisser sa cote (il est annoncé entre la 15ème et la 20ème place généralement). Soit il retrouve son physique et une équipe fera peut-être un gros steal en récupérant un talent passé sous les radars à cause de sa santé. Soit, il faut se préparer à écrire beaucoup d’injury report le concernant et dans ce cas-là, ça sent le sapin. 

Arthur : Rayan Rupert

Oh, le bâton dans les roues d’un espoir français. Autant parler de ce que l’on maîtrise le mieux : en ce point, je fais état de mes craintes concernant le meneur des New Zealand Breakers, Rayan Rupert. Contrairement à Victor Wembanyama, Bilal Coulibaly, Sidy Cissoko et Nadir Hifi, il n’a pas encore posé une saison aboutie en professionnel. Seulement 20 matchs sur l’exercice 2022-23 de NBL, pour une production statistique émaciée et – certes – de beaux indicateurs défensifs (capable de verrouilller des postes 1 à 3). Mais le chantier annoncé de l’autre côté du parquet est trop conséquent pour que Rupert ait un impact immédiat sur la saison de l’équipe qui le draftera. Ce n’est pas ce qu’on lui demande ? Orf, aux États-Unis, c’est toujours bien si un joueur parvient à performer d’emblée. Pour lui. Pour sa confiance perso.

Nico V : Cason Wallace

Un combo guard athlétique qui sait défendre. Comme beaucoup d’autres dans cette cuvée. Toutefois, ses apports sont déjà relativement limités avant même d’arriver en NBA, sans parler d’un prospect ayant une défense très active mais parfois très brouillonne. Le voir traîner autour du Top 10 n’est pas forcément une surprise, mais cette range réserve la plupart du temps une mauvaise surprise. Et je crois qu’il va malheureusement l’incarner. Il reste jeune, mais attention : tomber dans un projet sportif déjà en marche sera potentiellement très mauvais pour lui. Le diamant est brut, encore faut-il prendre le temps de bien le tailler. 

Gaspard : Gradey Dick

Pas que je n’aime pas son profil, au contraire il trouvera parfaitement sa place dans la NBA de 2023. Mais comme mentionné quelques avis plus haut : Gradey **** peut-il être plus qu’un unique shooteur à 3-points ? Son physique frêle risque de lui porter préjudice dans le monde des adultes, en particulier en défense. Son QI basket servira évidemment à compenser cette absence de steak, mais quand tu te retrouves face aux gros bébés de la NBA, le cerveau ne fait pas toujours le poids face aux biceps. GD a tout pour faire ses preuves dans la plus grande ligue du monde, mais peut-être pas en tant que top 10 de Draft.

Clément : Ausar Thompson

J’ai pas mal de réticences avec les jumeaux Thompson, mais Amen devrait au moins arriver chez les Rockets où sa polyvalence et son playmaking seraient bien utiles chez les Rockets. Par contre, le point d’interrogation est encore plus grand avec Ausar. Aucun shoot fiable malgré un physique impressionnant, le spectre de Ben Simmons flotte par-dessus Ausar Thompson, qui sait qu’il va devoir bosser cet aspect de son jeu s’il veut performer en NBA. Autre point noir : le fait qu’il ait évolué dans l’Overtime Elite demeure une grande inconnue, car si vous avez un pote en Australie, il est possible qu’il ait joué contre Ausar. D’autant plus que selon les observateurs, il devrait être drafté en 6 par Orlando, club qui ne manque déjà pas de monstres physiques et défensifs qui n’ont aucun shoot. Dans cet environnement, nul doute qu’Ausar Thompson ne serait pas épanoui…

Antoine : Amen Thompson

Dans cette section, il faut se mouiller un peu en prenant des risques. Quoi de mieux que de s’en prendre à un joueur projeté dans le top 5 ? Nul doute qu’Amen Thompson a tout pour être un joueur de basket hors normes. Doté d’un physique de grand malade, l’un des deux jumeaux de la fratrie a déjà des qualités élites que la plupart des joueurs NBA n’auront jamais. On ajoute à ça un playmaking déjà très bon, et on se retrouve avec un jeune joueur très prometteur. Alors pourquoi faudrait-il revoir les attentes autour de lui ? Pour son manque total de shoot (mi-distance et 3-points) et ses déchets en attaque. Difficile d’avoir une belle carrière NBA sans savoir prendre un tir autre que dans la peinture lorsque que tu joues à l’extérieur. Mais bon, le physique compense sûrement tout ça. Pas de quoi se tauler non plus, mais simplement revoir les attentes à la baisse face aux défenses NBA bien différentes de l’Overtime Elite.

Et selon vous, le bust de la Draft 2023, c’est qui ? Est-ce que vous aussi, vous sentez mal l’un des joueurs qu’on vient de citer juste au-dessus ? Pensez-vous plutôt à quelqu’un d’autre ? C’est le moment de sortir son nez fin et montrer ses talents de scout !