Pour Erik Spoelstra, la physionomie du Game 3 a été claire : « Ils nous ont massacrés dans la raquette »

Le 08 juin 2023 à 08:43 par Antoine Demaegdt

Erik Spoelstra
Source image : Youtube

En remportant ce Game 3 sans trop de soucis, les hommes de Michael Malone ont repris l’avantage dans ces Finales NBA. Il est clair que Denver a dominé Miami en seconde mi-temps, mais selon tout le monde Erik Spoelstra, le basculement de la rencontre s’est surtout joué dans la peinture.

On peut tous accorder nos violons sur le fait que le Heat a subi l’attaque la présence physique de Denver une bonne partie de ce Game 3. Ce match ressemble étrangement au premier de cette série mais dans des registres différents : au Game 1, la domination se faisait davantage par les mismatch, et dans ce Game 3, c’est surtout dans la réussite près du cercle et au rebond que Denver donne des leçons à Miami. D’ailleurs, Erik Spoelstra ne s’est pas privé de le souligner en conférence de presse.

« Notre pourcentage au cercle ou dans la raquette était assez faible. Oui, il faut reconnaître leur taille et tout ce qui s’ensuit, mais nous avons prouvé que nous pouvions finir dans la peinture lorsque nous étions à notre meilleur niveau. » – Erik Spoelstra

Effectivement, après un point stats, on se rend compte que les Floridiens ont été bien fébriles en attaque dans ce secteur de jeu puisqu’ils ne tournent seulement qu’à 35% de réussite au cercle ! C’est extrêmement peu lorsqu’on compare à la moyenne de la ligue qui se situe à 65% sur cette zone de terrain dans ces Playoffs. Première faiblesse de Miami dans cette domination intérieure, et ce n’est pas vraiment terminé…

De l’autre côté du terrain, c’est tout l’inverse pour Denver : une réussite correcte de 70% près du cercle qui confirme un manque de dissuasion de Miami dans sa raquette. Mais ce n’est pas tout puisque ce qui fait réellement la différence, c’est que les Nuggets ont pris 39% de leur tir au cercle, ce qui est un gros volume par rapport au 28% de moyenne affiché par les équipes de Playoffs cette année. Donc shooter beaucoup dans une zone du terrain qui rapporte des points faciles, ça ne peut que être bon pour une attaque !

Autre élément primordial qui témoigne de cette domination : le rebond offensif. Il faut savoir que Denver a un Offensive Rebond% de 40%. Qu’est-ce que ça veut dire en français ? Tout simplement que les Nuggets ont pris 40% des rebonds lorsque Miami défendait sur eux. Ce pourcentage de deuxième chance pour Denver est tout simplement énorme puisqu’il est meilleur que 96% des Offensive Rebond% habituels. Lorsqu’on parle de domination intérieure, impossible de ne pas mentionner le secteur crucial du rebond, souvent sous-estimé.

Bon… ce genre de statistiques n’est pas forcément parlant, et c’est bien normal. Lorsqu’elles deviennent réellement intéressantes, c’est lorsqu’on les comparent aux moyennes de la ligue pour observer l’écart qui les séparent. Et lorsqu’on regroupe toutes ces stats en comprenant leurs écarts avec les standards habituels, on perçoit, par des données factuelles, cette domination que décrit Erik Spoelstra.

Le Heat s’est tellement fait “massacrer dans la peinture” que les stats ne sont pas vraiment surprenantes à l’arrivée. Par contre elles ont l’avantage de nous faire comprendre comment cette domination s’est effectuée. Erik Spoelstra va encore devoir bricoler quelque chose pour le Game 4 !

Source stats : CleaningTheGlass