Les 60 choses à savoir sur Michael Jordan avant de mourir

Le 17 févr. 2023 à 10:36 par Giovanni Marriette

Couverture 60 choses à savoir sur Michael Jordan 17 février 2023
Source image : montage via Netflix

Michael Jordan. Un prénom, un nom, une légende, et tellement, tellement, TELLEMENT de choses à dire. Des livres sont sortis par dizaines, par centaines, et l’histoire de MJ ne cessera d’être racontée à travers les âges. Alors à l’occasion de ses 60 ans on a simplement voulu vous parler de Michael en… 60 points bien précis, et la rumeur dit qu’on a même un peu débordé. Allez, bonne lecture, et que la légende perdure.

Annonce à toi, lecteur. Michael Jordan est inénarrable. Car on n’en écrira jamais assez. Ce qui va suivre est donc le fruit d’une sélection maison, entre faits très concrets et souvenirs laissés. 

# Naissance à Brooklyn

Michael Jordan n’est pas né en Caroline du Nord, ni à Chicago, ni sur Neptune, mais bien à… Brooklyn (New York), le 17 février 1963. Fils de Deloris et de James, Mike est un verseau né le même jour que Marcin Gortat et ça, c’est peut-être l’info la plus folle de la journée.

# Accident de hache

Lorsqu’il avait 5 ans, en Caroline du Nord toujours, Michael Jordan a failli perdre son gros orteil à cause d’un accident survenu pendant qu’il coupait du bois avec une hache, et sans chaussures. Rien à voir avec ce bûcheron de Gortat d’ailleurs. Heureusement, son voisin était là pour mettre du… kérosène sur la blessure, afin de la rendre moins douloureuse. Il paraît que ça a marché mais n’essayez pas ça chez vous.

# Michael aussi avait une idole

On parle souvent de Julius Erving, à raison, mais la véritable idole de jeunesse de Michael Jordan était David “Skywalker” Thompson, arrière très aérien qui portait les couleurs de North Carolina State. C’est même Thompson en personne qui a accompagné MJ lors de son intronisation au Hall of Fame en 2009.

# Il aurait pu être Louis Bodin

Michael Jordan est diplômé en géographie culturelle à l’université de Caroline de Nord. Sans le basket, il serait devenu… météorologiste et nous aurait indiqué avec le sourire qu’il fera 17 degrés demain à Carcassonne.

# Hashtag manque de flair

Son coach en high school – Pop Herring pour ne pas le citer – estimait que Michael Jordan ne possédait pas le niveau pour jouer avec la meilleure équipe du lycée. On en connait un qui n’aurait pas été un grand joueur de FUT.

# Le hang time

Le hang time, c’est littéralement “le temps passé en l’air”, et c’est clairement l’un des termes qui définit le mieux Michael Jordan. Car c’est ce sentiment qui planait lorsque MJ était sur le terrain, celui d’un félin doublé d’un aigle, celui d’un animal inconnu capable de rester une éternité dans les airs.

# Le shoot de la gagne au Final Four avec UNC – The Shot

Parlons un peu de basket. La première image qui nous vient en tête lorsque l’on évoque la carrière de Jordan ? Son shoot victorieux lors de la finale universitaire de 1982, qui donnait le titre à UNC et qui sera très vite sobrement baptisé The Shot. L’ADN de Jordan est déjà un ADN de gagnant, ça promet.

# Drafté en 3 par les Bulls

Michael Jordan n’a pas été drafté à la première place, ni même à la deuxième. Débarqué sur l’estrade en 1984 avec la casquette des Bulls, MJ a vu Akeem Olajuwon être drafté avec le premier pick par les Rockets, et… Sam Bowie être choisi en 2 par les Blazers. Sam Bowie qui reste à ce jour l’un des plus gros fours de l’histoire de la Ligue quand on sait que Portland aurait pu récupérer His Airness. A noter que la Draft de 1984 reste encore aujourd’hui considérée comme l’une des meilleures (la ?) de l’histoire, puisque Charles Barkley et John Stockton avaient également été appelé ce jour-là.

# Les Jeux de 1984 

Bien avant Barcelone, un tout jeune Michael Jordan ajoutait déjà à sa collection une médaille d’or olympique. Patrick Ewing et Chris Mullin sont déjà du voyage (pas bien loin puisque c’est à Los Angeles), mais la planète basket est unanime en sortie d’olympiade : ce fameux Michael Jordan est différent.

# Des surnoms iconiques

Mike, MJ, Air Jordan, His Airness. Michael Jordan c’était aussi des surnoms iconiques, que personne n’a pu lui subtiliser par la suite, à part peut-être celui de… “GOAT”, mais ceci est un autre débat. MJ ? Car ce sont ses initiales, comme ton voisin Michel Jarny ou ton plombier Maurice Jallain. Mike on va pas vous faire un dessin, His Airness vous pouvez le traduire par “Sa Majesté”, et Air Jordan pour sa capacité à passer la moitié de sa vie dans les airs. Ce dernier surnom qui donnera lieu d’ailleurs à un petit peu de business par la suite. Et toi, t’as un surnom dans ton équipe de basket ?

# La langue de sortie, toujours

Quand Michael Jordan était dans les airs, qu’il partait au dunk ou qu’il tentait un dribble, il avait l’habitude de tirer la langue, une manie qui restera pour toujours associée à la greatness de MJ. Mais d’où vient-elle ? De son papa, qui faisait pareil quand il bossait.

# Précurseur en matière de lifestyle, ou pas

Michael Jordan portait son short de l’université de North Carolina sous sa tenue des Bulls à chaque match, pensant que cela lui portait chance après le titre universitaire remporté en 1982. C’est notamment pour cette raison qu’il a demandé à Champion – l’équipementier officiel de la NBA en son temps – de mettre des shorts plus longs, ce qui a lancé une nouvelle mode au sein de la Grande Ligue après les shorts hyper courts des années 1980.

# La relation avec Nike

Nike, on y vient. En 1985, Michael Jordan quitte Converse et entre en contact avec Adidas car il adore leurs pompes et leurs fringues. Nike pose un demi-million sur la table mais MJ préfère rester loyal à son premier date, sauf que les dirigeants d’Adidas flippent et ne s’alignent pas, loin de là. Le fondateur de la marque à la virgule Phil Knight a gagné son pari, Michael Jordan rejoint Nike et c’est un véritable délire qui voit le jour, délire qui a fait de Nike un véritable empire et qui aura contribué à faire de MJ un milliardaire. Bien ouej Adidas.

# Dieu déguisé en Michael Jordan

Nous sommes le 20 avril 1986 et les Bulls de Michael Jordan “et des gars” affrontent les terribles Celtics, forts de leur trois ou quatre ou cinq futurs Hall of Famers on ne sait plus très bien. Les Bulls sont menés 1-0 dans ce premier tour de Playoffs et si deux heures plus tard ça fait 2-0 Celtics (victoire en double-prolongation), Jordan a profité des 120 dernières minutes pour entrer dans l’histoire.

“C’était Dieu déguisé en Michael Jordan” – Larry Bird

63 points à 22/41 aux tirs et 19/21 aux lancers, 5 rebonds, 6 passes, 3 interceptions et 2 contres. Record en Playoffs d’Elgin Baylor battu (61) et si ce soir-là les Bulls s’inclinent ce sera uniquement à cause d’une armada historique en face, au moins aussi historique que le vide entourant Jojo à Chicago. 37 ans plus tard, le record tient toujours, et dire qu’il n’était que dans sa seconde année en NBA.

# Un dunkeur de concours

Si Michael Jordan a postérisé quelques loulous, on va y venir juste en dessous, il fut aussi un merveilleux dunkeur de concours. Victorieux du Slam Dunk Contest en 1987, MJ remet ça l’année suivante après un duel légendaire avec Dominique Wilkins. Certains diront que la victoire de MJ n’était pas vraiment méritée, mais ce dont on se souvient toujours aujourd’hui c’est en tout cas d’un concours qui reste parmi les plus fous de l’histoire, seulement supplanté par la perf de Vince Carter en 1998 ou le duel Gordon / LaVine en 2016. S’élancer de la ligne des lancers pourquoi pas, essayez donc et vous nous direz ce que ça donne.

# Le dagger légendaire sur Craig Ehlo – The Shot 2

L’une des images les plus marquantes de la carrière de Jojo. Nous sommes en 1989, et Michael se rapproche de son apex en ce qui concerne sa domination individuelle. Pour terminer cette série du premier tour face aux Cavs ? 44, 50, et de nouveau 44 points. Mais encore plus fou et bien avant Damian Lillard, Michael Jordan va ce soir-là terminer les Cavs au buzzer, alors que la série était à 2-2 et qu’un échec sur ce tir aurait donc éliminé les Bulls. Jordan s’élève, et si le ballon transperce le filet on aperçoit en arrière-plan Craig Ehlo s’effondrer, comme frappé par la foudre, une foudre nommée Jordan. Baptisé The Shot 2, ce tir a participé à la légende de MJ, sept ans après un autre tir mythique lui aussi, avec UNC, et neuf ans avant un autre game winner, encore plus iconique celui-là.

# Le record de points, 69 pions face aux Cavs

Wilt Chamberlain a son match à 100 points en 1962, Kobe Bryant a son 81 points game en 2006, David Thompson, Elgin Baylor, Donovan Mitchell, Devin Booker ou David Robinson stationnent devant lui au classement, mais MJ a lui aussi son petit record perso. 69 points face aux Cavs, décidément, un soir de mars 1990. 69 pions agrémentés de 18 rebonds et 6 passes histoire de faire les choses bien. On peut donc dire que déjà à l’époque, Michael Jordan était en concurrence avec tout ce qui vient de l’Ohio…

# Michael Jordan contre les Bad Boys

Avant d’imposer une véritable dictature en NBA durant les années 1990, Michael Jordan a plusieurs fois buté sur les Bad Boys de Detroit. “Bad Boys”, c’est le bon terme tellement les Pistons utilisaient des méthodes de voyou – aka les Jordan Rules – pour tenter d’arrêter le phénomène. Coup bas, grosses fautes dans les airs, jeu hyper physique et intimidation constante, Detroit n’a fait aucun cadeau à MJ durant leurs nombreuses confrontations en Playoffs. Pendant trois années de suite entre 1988 et 1990, les Pistons ont pris le dessus sur les Bulls, avant que Jojo et ses copains ne les balayent en 1991 pour remporter leur premier titre.

# Michael Jordan vs Isiah Thomas

En 1991, quand les Bulls de Michael Jordan ont écrasé les Pistons 4-0 en Finales de Conférence Est, le leader de Detroit Isiah Thomas ainsi que ses copains ont quitté le parquet sans même salué leur adversaire. L’animosité entre Jojo et Thomas a ainsi pris une nouvelle tournure et cela a notamment coûté une place à Isiah au sein de la Dream Team 1992. Depuis, les deux stars n’ont jamais fait la paix. MJ et Zeke ne peuvent toujours pas s’encadrer, le premier traitant le second de “trou du c*l” dans le documentaire The Last Dance et le second demandant au premier des excuses publiques pour ses propos. Quelque chose nous dit que ce n’est pas prêt d’arriver…

# Passage à Paris, un premier bain de foule à la française

Si le passage de Michael Jordan à Paris avec les Bulls en 1997 est celui dont on se souvient le plus, il ne faut pas oublier que MJ avait rendu une petite visite aux fans français en 1990 à travers son équipementier Nike. C’était au gymnase Géo-André, pour un moment de pure folie.

# Six finales, six titres, six trophées de MVP des Finales

C’est peut-être le chiffre le plus impressionnant concernant la carrière NBA de Michael, celui qui fait parfois la différence dans le débat du GOAT. Six finales, six titres, six trophées de MVP des Finales. Une moisson incroyable et surtout ce ratio incroyable, qui fait de MJ une sorte de légende à la fois dominatrice et imbattable. Les Lakers, les Blazers, les Suns, les Sonics et le Jazz deux fois, chaque Finales ont leur histoire mais rien ni personne n’aura jamais réussi à empêcher la bête de réussir son objectif une fois la finale atteinte. Un chiffre qui mettra probablement beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps à être dépassé, ne serait-ce qu’à être égalé, et encore faudrait-il s’en rapprocher.

# Les Finales 91 face aux Lakers

Premières finales pour Michael Jordan et les Bulls, MJ qui a enfin réussi à se sortir des griffes des Bad Boys en Finales de Conférence. Chicago perd le premier match à la maison, la pression du débutant dirons-nous, mais derrière ça déroule et c’est un vent nouveau qui souffle sur la NBA, le vent de… Wundy City, celle-là elle était facile. Quatre matchs, quatre victoires et une première bague pour la franchise de l’Illinois, portée par un Jordan stratosphérique. 31,2 points, 6,6 rebonds, 11,4 passes, 2,8 steals et 1,4 contre pour le meilleur joueur du monde, enfin au sommet de la NBA, sept ans après son arrivée dans la Ligue.

# Le changement de main 

Game 2 des finales 91, Bulls vs Lakers, Jordan vs Magic. La période de domination de MJ n’a pas techniquement commencé mais dans quelques semaines les Bulls iront chercher le premier de leurs six championnats. Ce soir-là ? C’est davantage une action qui s’inscrit dans la légende naissante de Jordan. Sam Perkins et AC Green sont dans les parages mais MJ attaque le cercle et monte main droite, avant de changer de main, dans les airs, et de terminer son move main gauche. 10 en technique et 10 en artistique, le hand switch est né et fait partie depuis des classiques d’His Airness.

# Les Finales 92 face aux Blazers

67 victoires en régulière, le Heat, les Knicks et les Cavs lessivés en Playoffs, et revoici les Bulls en Finales NBA. Pas de Lakers cette fois-ci mais plutôt les Blazers de cette calvasse de Clyde Drexler, que l’on peut alors considérer comme le deuxième meilleur arrière de la Ligue à l’époque. Sauf qu’entre le premier et le deuxième il y a un monde d’écart. Au pied du mur alors que la série est à 2-2, Michael envoie 46 pions sortis de nulle part si ce n’est de sa poche à talent, et ses 33 unités du Game 6 viendront plier la série pour offrir aux Taureaux un solide back-to-back. 35,8 points, 4,8 rebonds, 6,5 passes et 1,7 steal de moyenne pour le M, l’effet de surprise est estompé et les Bulls sont devenus une vraie machine à broyer. Tout le monde les attend, mais personne ne s’en sort vivant.

# Le Shrug Game

L’un des matchs les plus iconiques de sa carrière, l’un de ses instants les plus suspendus. Nous sommes au Game 1 des Finales 92, Jordan est évidemment attendu par la planète basket tout entière. Il DOIT déglinguer les Blazers. Les highlights de ce match paraîtront peut-être gentillets pour la génération d’aujourd’hui, habituée à voir n’importe quel clampin coller 10 paniers primés, mais à l’époque et pendant de nombreuses années ensuite le coup de chaud de MJ est vécu comme un moment de grâce et c’est d’ailleurs un record que MJ bat ce jour-là. Six paniers à 3-points inscrits consécutivement en première mi-temps, et ce geste rentré dans l’histoire, comme pour dire “que voulez-vous j’y peux rien, ça rentre tout seul”. Degré maximal de toupet.

# La Dream Team en 1992

1992, Jeux Olympiques de Barcelone, et pour la première fois de l’histoire Team USA est composée des meilleurs joueurs de basket disponibles et donc de giga-méga-turbo stars NBA. Christian Laettner est le rookie de la bande, fraichement titré en NCAA, mais autour de Michael Jordan c’est une véritable troupe de rockstars qui sillonnent les rues de Barcelone tout en mettant des branlées à la planète basket. Michael y porte le n°9 et y est accompagné, entre autres, de Larry Bird, Magic Johnson ou Charles Barkley, et le surnom de Dream Team accompagne très vite cette bande de génies de la balle orange, à tel point qu’on se demande aujourd’hui si l’on a déjà revu depuis une meilleure équipe de basket alignée sur un terrain.

# Les Finales 93 face aux Suns

Parmi les six saisons ponctuées d’une bague à Chicago, la saison 1992-93 est la moins bonne. 57 victoires et 25 défaites seulement, la concurrence fait rage mais les Bulls sont de retour en Finales NBA, pour la troisième saison consécutive. Ce sera face aux Suns d’un Charles Barkley taille MVP, mais cette année encore Michael Jordan navigue entre Jupiter et Pluton lors de la finale. 41 points, 8,5 rebonds, 6,3 passes et 1,7 steal, un Game 4 d’anthologie (55 points), et les Bulls valident un somptueux Three-peat face à une troisième franchise en trois ans, histoire de bien valider le fait que c’est la NBA tout entière qui rampe à leurs pieds. MJ choppe au passage un troisième trophée de MVP des Finales, on ne le sait pas encore mais Jordan et les Bulls ne retrouveront pas les Finales avant… trois ans.

# Son père, sa première retraite

Le 23 juillet 1993, son père James est assassiné sur une aire de repos en Caroline du Nord. Le choc est évidemment terrible pour un homme qui avait pour habitude de surnommer son daron “son meilleur ami”. Quelques semaines plus tard, le 6 octobre, il annonce qu’il met un terme à sa carrière sportive professionnelle, à seulement 30 ans… Le meurtre de son père a affaibli Michael qui se dit en perte de motivation. La NBA perd son plus grand héros et la planète basket est sous le choc…

# Le baseball

En février 1994 Michael jumpe à corps perdu vers son “autre” passion, celle qui le lie davantage à son père : le baseball. Ici et là durant un an, MJ s’essaie à un sport qu’il connaît par cœur mais doit renoncer un an plus tard, ses performances ne lui permettant pas d’envisager une vraie carrière au plus haut niveau. mais cette escapade aura au moins eu le mérite d’aider Michael à faire le tri dans ses idées. To be continued…

# La statue

Depuis 1994 et sa première retraite, Michael Jordan est présent chaque soir de match au United Center. Pourquoi ? Car sa statue orne l’entrée de la mythique salle des Bulls, une statue en bronze de 3m70 de haut posée sur un socle d’1m50. Une œuvre d’art devenue très vite un véritable monument faisant office de lieu de pèlerinage pour les adorateurs de Jojo et de basket en général.

statue Jordan

# I’m back

18 mars 1995, et voici la conférence de presse la plus connue de l’histoire de la NBA, à peine concurrencée 16 ans plus tard par The Decision de LeBron James, décidément, encore lui. Michael Jordan se fend d’un très direct “I’m back”, annonçant à une communauté en délire qu’il reprend du service. Son premier match face aux Pacers explosera des records all-time d’audience (plus de 35 millions de téléspectateurs), et si le retour de Sa Majesté ne permettra pas cette année-là aux Bulls de s’extirper d’une Conférence Est new look, les Taureaux étaient officiellement repartis pour la deuxième partie de leur décennie victorieuse.

# Le premier triple-double de l’histoire du All-Star Game

Chaque année la NBA vote pour ses All-Stars, à 14 reprises Michael Jordan y a été convié (lors de ses 12 saisons avec Chicago, saison rookie comprise). Trois fois il a été le MVP du match (en 1988 grâce à ses 40 pions, en 1996 et en 1998). En 1996 ? Le coquin aurait pu laisser Glen Rice repartir avec le trophée tant le sniper des Hornets avait chaud aux miches, mais ce soir-là MJ préférait poser une première dans l’histoire du match des étoiles : valider un triple-double. Comme ça, pour le fun.

# Les Finales 96 face aux Sonics

Défaite la saison précédente face au Magic d’un tout jeune Shaquille O’Neal ? La saison 1995-96 aura des allures de démonstration. MJ tourne une fois de plus à 30 points par match et il y rajoute environ 6 rebonds, 5 passes et 2 steals, les Bulls claquent le record de la meilleure saison de l’histoire avec un 72-10 effroyable pour la concu, et en Playoffs le Magic est balayé 4-0 en finales de conférence, vengeance. La finale ? Une fois de plus gérée de main de maître, grâce notamment au renfort d’un certain Dennis Rodman venu jouer les bodyguards de Michael après l’avoir tabassé quelques années plus tôt. Gary Payton et Shawn Kemp sont trop justes, les Bulls s’imposent 4-2 et MJ prend sa quatrième bague, c’était écrit et on a rarement vu une histoire aussi parfaite.

# Space Jam, ce banger

Pour beaucoup de gens qui ne sont pas raccrochés directement au basket, Michael Jordan renvoie à… Space Jam. Si, si, vraiment. Space Jam, ce monument du cinéma sorti à l’été 96 et qui met en scène MJ et… Bugs Bunny, entre autres, dans un scénario qui emmène le héros jouer un match de basket contre d’horribles extra-terrestres (les Monstars) afin de rendre à quelques légendes de la NBA leur talent volé par ces mêmes Monstars. Une heure et demie de publicités complètement assumée, un jeu d’acteur digne de Plus Belle la Vie mais définitivement un pilier de notre éducation Jordanesque, bien loin de la plate et épileptique tentative de remake avec LeBron James 25 ans plus tard.

# Les Finales face au Jazz (97 et 98)

Les deux derniers chefs d’œuvre de Michael. 4-2 en 1997 face à une concurrence nouvelle, face à un duo composé d’un facteur bodybuildé (Karl Malone) et d’un comptable à l’intelligence d’une autre galaxie (John Stockton). Puis 4-2 rebelote en 1998, histoire de valider un deuxième Three Peat en huit ans, historique palmarès, authentique exploit.

# Le Flu Game

Game 5 des Finales NBA 97 face au Jazz, et un match qui rentrera très vite dans l’histoire comme le “Flu Game”. Nombreuses sont les légendes urbaines qui entourent ce match, mais la version officielle fait donc état d’un Michael Jordan malade à crever pendant ce match après avoir bouffé une pizza suspecte la veille à son hôtel. Toutes les possibilités ont évidemment été étudiées, imaginées, on a parlé d’alcool, de drogue et de tout ce que vous voulez, mais tout ce qu’on sait aujourd’hui c’est que ce soir-là Michael va aller scorer 38 pions sur la défense étouffante du Jazz, plus le shoot de la gagne, alors même qu’il semblait peiner à mettre un pied devant l’autre, dans un état second. Et ce jour-là, c’est tout l’Utah qui a vu flou.

# Le passage à Paris en 1997

Sept ans après Géo-André, Michael est de passage dans la capitale en 1997 et c’est… n’importe quoi. A l’occasion de l’Open McDonald’s qui voit alors les Bulls affronter – entre autres – le PSG à Bercy, Jordan squatte les Champs, les magasins de cigare ou encore le plateau de Nulle Part Ailleurs et se rend compte de la ferveur qui accompagne chacun de ses pas. L’apogée de la hype pour MJ, et l’occasion pour nous d’apprécier MJ interviewé par Patrick Montel, sah quelle douceur.

# Le tir de la gagne en 1998, RIP Bryon Russell

La fin parfaite. Une fin digne d’un film hollywoodien. Une fin presque trop belle pour être vraie. Le 14 juin 1998, Michael Jordan a offert peut-être son plus beau chef-d’œuvre pour son dernier match sous les couleurs des Chicago Bulls. Menant 3-2 en Finales NBA face au Jazz mais menée 86-83 à 40 secondes du buzzer dans le Game 6, la bande à Jojo veut éviter un Game 7 de tous les dangers et aller arracher un sixième titre de champion. C’est alors que Jordan enfile comme tellement souvent dans sa carrière le costume de héros, marquant d’abord un lay-up sur pénétration puis volant le ballon des mains de Karl Malone sur la possession suivante. La suite, c’est un one-on-one légendaire face à Bryon Russell, qu’il crosse près de la raquette avant de planter le tir de la gagne, main tendue vers le ciel. Victoire des Bulls 87-86, 45 points pour Jordan, titre #6 pour Chicago. Masterclass ultime !

# Une stat pour étayer la domination des Bulls dans les nineties

Entre 1991 et 1998, Michael Jordan et les Bulls n’ont jamais perdu trois matchs de suite. Imagine t’es fan des Rockets en 2023 et tu lis ça.

# Cette fois-ci c’est bon, c’est la fin, enfin presque

13 janvier 1999, c’est le bazar à Chicago et c’est le bazar en NBA et la Ligue est carrément à l’arrêt pour cause de lock-out. Le moment choisi par Michael pour annoncer une seconde fois – cette fois-ci c’est la bonne se dit-on – sa retraite sportive. Six titres en six finales ? Disons que MJ a fait son temps, et cette fois-ci ça convient à presque tout le monde.

# Une carrière, deux numéros 

Si le numéro 23 restera pour toujours associé à Michael Jordan, ce dernier voulait initialement porter le #45. Mais il était déjà pris par son frère Larry quand ils jouaient ensemble au lycée. Du coup, Michael a divisé ce numéro par deux pour obtenir 22,5, qu’il a transformé en 23. Ok le matheux. Ce numéro ne l’a quitté qu’à deux reprises : quand son maillot floqué du numéro 23 a été volé dans le vestiaire un soir de février 1990 à Orlando, et lors de son retour en 1995 après une retraite de plusieurs mois pour jouer au baseball, où il portait le… 45 évidemment.

# Le passage aux Wizards, dans les bureaux

Un an plus tard environ, il entre dans le capital des… Wizards de Washington. Jordan sur le terrain c’est bien, Jordan dans les bureaux ça craint et malgré un peu de ménage bienvenu à son arrivée il tutoie les sommets (pas du tout) en juin 2001 en sélectionnant Kwame Brown avec le first pick de la Draft. Une Draft historiquement faible mais un Kwame Brown historiquement claqué, le camouflet colle encore aujourd’hui à la peau du dirigeant Jordan.

# Le passage aux Wizards, sur le parquet

Deux semaines après les attentats du 11 septembre 2001, MJ redonne une once de sourire à quelques Américains en annonçant son retour à la compétition, avec les Wizards donc. Il y jouera deux saisons et bottera encore les fesses d’une bonne partie de ses adversaires, malgré un bilan collectif bien triste compte tenu de ce à quoi nous avait habitué Jojo avec les Bulls. 23 points de moyenne à 38 piges et encore 20 à 39 ans, tout de même.

# 43 points à 40 ans, rendez-vous compte

Le 21 février 2003, Michael a 40 balais depuis quatre jours et il va fêter ça en collant la bagatelle de… 43 pions sur le museau des Nets, au passage futurs finalistes NBA et équipe réputée pour être un véritable verrou. Une preuve de plus que MJ aura dominé… jusqu’au bout du bout, un peu comme ce daron qui vient te latter à la sortie du bal alors qu’il a 52 ans et toi 17. Ouais c’est du vécu, ouais c’est du vécu.

# Le saviez-vous, le… Heat a retiré son n°23

Avant que les Mavericks ne retirent le n°24 de Kobe Bryant, Michael Jordan demeure le seul joueur de l’histoire à avoir un maillot retiré dans une franchise dans laquelle il n’a jamais joué. Ça se passe à Miami, en 2003, et c’est ce begey de Pat Riley qui décide alors que plus personne ne portera jamais le n°23 de Michael Jordan dans sa franchise.

“En l’honneur de tout ce que tu as accompli pour le basket-ball, pas juste pour la NBA mais pour tous les fans à travers le monde, nous allons t’honorer ce soir et retirer ton n°23 tout là haut. Personne ne portera plus jamais le 23 au Heat, tu es le meilleur.”

# Propriétaire des Hornets

Michael Jordan est devenu le premier ancien joueur à devenir propriétaire majoritaire d’une franchise NBA. Il est également le seul Afro-américain à être propriétaire d’une équipe aujourd’hui. Il est aussi le seul à avoir été tout ça tout en étant mauvais gestionnaire. Et bim.

# La Médaille présidentielle de la liberté 

En 2016, Michael Jordan a reçu la Médaille présidentielle de la Liberté – la plus haute décoration civile des États-Unis – de la part du président américain Barack Obama.

“Ce n’est pas un hasard si on dit à quelqu’un qui excelle dans son domaine qu’il est le Michael Jordan de…” – Barack Obama

# Les futurs Jordan, il y avait quelque chose

Ils sont quelques uns à avoir eu l’honneur (et la turbo-pression) de se voir collée l’étiquette de futur Jordan. Sans pour autant, au grand jamais, atteindre un tant soit peu le niveau de Michael. On peut penser à Penny Hardaway par exemple, véritable crack qui explosa à l’époque de la première retraite de MJ et qui forma jadis avec le jeune Shaq une doublette d’un autre temps, on peut citer également Grant Hill, espèce de joueur NBA parfait des orteils à la houppette mais dont la carrière fut malheureusement (comme Penny) foutue en l’air par pas mal de blessures, mais LE nom qui revient quand on évoque la notion de succession, de filiation même, c’est évidemment Kobe Bryant. Kobe qui ne s’est jamais caché concernant la manière avec laquelle il calquait son idéal basketballistique sur Jordan, Kobe qui fut même le seul joueur véritablement adoubé par Jordan himself. La gestuelle, le talent, les qualités athlétiques, la polyvalence, le caractère, difficile aussi, tout nous ramène à MJ lorsque l’on évoque Kobe.

# Les enfants de Michael, loin de la NBA

Certaines anciennes gloires NBA ont la possibilité aujourd’hui de voir évoluer leur progéniture au plus haut niveau, mais pour Michael Jordan ça n’aura jamais été vraiment possible. Marcus et Jeffrey Jordan ont en effet tout deux tenté d’accrocher le wagon mais en vain, malgré une petite carrière universitaire pour l’homme qui remet des glaçons lors du repas de famille. Quant aux filles de Michael, j’ai nommé Victoria, Ysabel et Jasmin, aucune des trois n’est connu dans le panier-ballon game, toute la petite bande préférant prospérer loin des parquets qu’ils ont sans doute bien assez vu malgré eux étant plus jeunes.

# Michael et le golf

Très grand amateur de golf, Michael Jordan a passé beaucoup de temps sur le green en dehors des parquets de basket. Pour l’anecdote, quand les Bulls furent invités à la Maison Blanche en 1991 pour fêter leur premier titre, MJ a préféré décliner sa visite avec George H. W. Bush pour aller taper la petite balle blanche. C’était d’ailleurs avec un certain Slim Bouler, alors impliqué dans des histoires de trafic de drogue et de blanchiment d’argent…

# Michael et les garci

Pour Michael Jordan, fumer un cigare n’était pas uniquement une tradition accompagnant ses titres de champion NBA. C’est devenu une habitude à partir de 1993, où il s’allumait un cigare avant chaque match à domicile pour se relaxer.

# Michael et le poker

Le basket, le golf, les cigares, et les parties de poker qui durent toute la nuit. Parieur invétéré, Michael Jordan passait pas mal de temps dans les casinos pour satisfaire son désir de compétition. Cela lui a parfois valu des critiques, comme lorsqu’il a passé une soirée à Atlantic City en plein milieu des Finales de Conférence Est 1993 face aux Knicks. Cela lui a souvent fait perdre de l’argent, comme lorsqu’il a perdu 5 millions de dollars en une soirée sur une partie de craps à Vegas. Et cela a même fait naître plusieurs théories du complot, certains pensant toujours que sa première retraite en 1993 était en fait une suspension secrète imposée par le commissionnaire David Stern…

# L’histoire du Jordan Meme

Michael Jordan en larmes, c’est l’un des mèmes les plus connus d’Internet, et vous l’avez forcément déjà vu quelque part. Mais d’où vient-il ? Il a pour origine la cérémonie d’intronisation de Jordan au Hall of Fame, en 2009. Durant son discours, MJ a effectivement lâché quelques larmes et le photographe du New York Times Stephan Olvera a immortalisé l’instant. Trois ans plus tard, la photo a été utilisée pour la première fois en tant que mème avec l’inscription “Pourquoi j’ai acheté les Bobcats ?”, la franchise de Jojo qui restait alors sur la pire saison de l’histoire de la NBA (7 victoires – 59 défaites). C’est la naissance du “Crying Jordan”, qui deviendra véritablement viral aux alentours de 2015-16.

Kawhi Leonard

# The Last Dance

A tout seigneur tout honneur, et Michael Jordan a donc eu droit à son documentaire maison, “The Last Dance”, sorti en avril 2020 en pleine pandémie. Un docu Netflix qui retrace toute la carrière de MJ avec en fil conducteur la saison 1997-98, un docu dans lequel MJ a toujours raison, sinon c’est pas drôle.

# Michael et Phil Jackson

Il est celui avec qui Michael a tout gagné, l’architecte de la dynastie des Bulls, celui qui savait utiliser à la perfection son joyau. Le succès de Chicago dans les années 90 ? C’est Jordan, évidemment, mais c’est aussi le Zen Master Phil Jackson, figure indissociable de MJ.

# Hall of Famer, évidemment

Michael Jordan est entré au Hall of Fame en 2009. Cette année-là ? David Robinson et John Stockton l’accompagnaient, téma la dose de légendes.

# Michael et Scottie Pippen

Une relation particulière. Michael n’aurait probablement pas gagné tout ça sans Scottie, Scottie n’aurait peut-être jamais été Scottie sans Michael, aujourd’hui l’âge et la mémoire courte font que les deux se piquent de temps en temps… mais, tout de même… Scottie Pippen, quel joueur, mon dieu. Parmi les meilleurs défenseurs de l’histoire, six fois bagué comme son collègue, capable de porter les Bulls en l’absence de Jojo, des highlights à ne plus savoir qu’en faire (le dunk sur Ewing, la défense sur Magic…), bref Scottie est probablement le meilleur lieutenant de l’histoire de la NBA, ouais on pèse nos mots.

# Un des meilleurs défenseurs de l’histoire

Michael Jordan était un attaquant d’exception, mais aussi une référence en défense. Il n’y a qu’à regarder son palmarès pour s’en rendre compte : meilleur défenseur de l’année en 1988, neuf fois membre de la NBA All-Defensive First Team, trois fois meilleur intercepteur de la Grande Ligue et possédant la meilleure moyenne au contre pour un arrière dans l’histoire (0,9), bref il était plutôt sérieux dans sa propre moitié de terrain.

# L’attaquant ultime, dix fois meilleur scoreur de la ligue

Michael Jordan a remporté 10 titres de meilleur scoreur durant sa carrière, un record NBA. Le second au classement est Wilt Chamberlain, avec 7.

# Son palmarès, attention les yeux

Six bagues. Six trophées de MVP des Finales.  Cinq fois MVP de la saison régulière. 10 fois meilleur scoreur de la Ligue. 3 fois meilleur intercepteur. 14 fois All-Star. Rookie de l’année. Onze fois All-NBA. Trois fois MVP du All-Star Game. Meilleur défenseur de la Ligue. Michael Jordan est d’ailleurs le seul joueur de l’histoire de la NBA à avoir remporté un titre de meilleur scoreur et de meilleur défenseur la même saison (1987-88). Et ça, ça en dit long.

# Le trashtalking dans le sang

Plus qu’un compétiteur extrême, Michael Jordan était également un joueur qui se nourrissait du trashtalking. Ses victimes se comptent par dizaines et il ne valait mieux pas entrer dans son jeu car quand lui rentrait dans votre tête la partie était finie.

# Est-il le GOAT ?

C’est la question que tout le monde se pose. La question qui fait débat. Notamment depuis que LeBron James est devenu le meilleur scoreur de l’histoire. Le GOAT, le Greatest Of All-Time. Michael Jordan ou LeBron James ? LeBron James ou Michael Jordan ? La longévité, les chiffres et la polyvalence de l’un ou… la greatness, la légende et les bagues de l’autre ? Quelle calvitie choisir ? Grande question, à laquelle nous n’allons évidemment pas répondre ici, pas maintenant, mais une question grâce à laquelle on va plutôt vous laisser vous écharper en commentaires.