LeBron James n’est plus qu’à 158 points de battre le record de Kareem Abdul-Jabbar : alors, c’est pour quand ?

Le 26 janv. 2023 à 14:37 par Arthur Baudin

LeBron James
Source image : NBA League Pass

L’impression d’avoir écrit au rythme d’une course depuis plusieurs années. Un coup de stylo à chacun de ses hauts faits, puis nous-y voilà : LeBron James n’est plus qu’à 158 points de battre le record de Kareem Abdul-Jabbar et ainsi devenir le meilleur marqueur de toute l’histoire de la NBA. L’échéance n’a jamais été aussi proche. Comme on aime pas l’à-peu-près, mini enquête sur LE match qui pourrait être auréolé de cet accomplissement.

Imaginez les Lakers perdent leurs trois prochains matchs, LeBron James ne score que 23, 26 et 19 points, puis annonce dans la foulée qu’il se retire des parquets NBA. Fin de carrière dans le championnat portoricain, course au trophée de MVP contre Dwight Howard et record de Kareem Abdul-Jabbar laissé intact pour encore plusieurs décennies.

Comme le scénario est peu probable, étudions plutôt la dynamique de LeBron en ce moment et ses chances de devenir le meilleur marqueur de l’histoire de la NBA sur les prochaines semaines.

Le couronné d’Hollywood Boulevard sort de huit matchs en treize jours, avec un temps de jeu moyen à 37 minutes par match. Le capot chauffe mais son investissement demeure total. Ce week-end, les Lakers partent en road-trip dans l’Est pour y affronter cinq équipes : Boston, Brooklyn, New York, Indiana et New Orleans. LeBron devra y tenir une moyenne de 31.6 points par match pour battre le record de Kareem Abdul-Jabbar lors de ce road-trip (et donc pendant le dernier match à New Orleans). En est-il capable ? C’est marrant car sur ses cinq dernières matchs, LeBron James a tenu une moyenne de… 31.6 points par match. Oui, 158 points tout ronds. Ses adversaires ? Les 1e, 10e, 22e, 23 et 30e défenses de NBA. Il devra réitérer contre les 4e, 6e, 8e, 15e et 21e défenses de NBA. Un poil plus compliqué. Boston, New Orleans et Brooklyn sont des gros durs dans le domaine. Il y aura des clients pour le ceinturer – Grant Williams entre autres – mais en même temps, avec le retour d’Anthony Davis et l’arrivée de Rui Hachimura, les défenses ne pourront pas cibler qu’un seul homme. La marque des Lakers sera aussi plus répartie, donc tous ces paramètres nous ramènent à une seule et même conclusion : LeBron a son destin en main.

Lors de son passage à Paris, Adam Silver a confié que « le match au cours duquel cela se produira bénéficiera d’une audience télévisée non seulement nationale mais mondiale, avec des cérémonies pendant et après ». Pas de surprise là-dessus. On imaginait mal la Ligue balancer trois confettis et un seau d’eau pendant la conf’ d’après-match,  sortir un t-shirt à l’effigie de LeBron, et zou on remballe. Il y a là l’occasion de magnifier un storytelling à portée internationale (et donc de faire des pesos). Or, sauf blessure, il est quasi impossible que LeBron James ne batte pas le record sur la première moitié de février qui comprend le road-trip à l’Est plus cinq autres rencontres. Il lui suffit de 15.8 points par match pour battre le record avant… le All-Star Weekend. Selon un rapport de la NBA, ce timing « permettrait à la ligue d’utiliser le week-end du All-Star Game à Salt Lake City comme l’occasion parfaite de lui rendre hommage ». Grosse force aux étudiants qui étaient tout contents de trouver un stage en début d’année dans les bureaux de la NBA, et qui se retrouvent à taper des 8h-21h pour poser des musiques épiques sur les highlights de LeBron.

Pour essayer de calibrer le curseur pile-poil sur LE match qui sera celui qu’on attend depuis Mathusalem, voici un petit tableau maison des cotes de « LeBron bat le record » pour les 10 prochaines rencontres des Lakers. Disclaimer : ce tableau ne prend pas en compte le facteur blessures d’un LeBron James très souvent « questionnable ».

Ayé, on est à peu près fixé sur les trois, quatre matchs lors desquels LeBron James a de grandes chances de mettre Kareem Abdul-Jabbar dans le rétro. Puisse-t-il ne pas se luxer un truc et foutre le travail des statisticiens de la rédac’ à la poubelle (ça nous a pris 23 minutes).