Chris Paul, un début de saison compliqué qui se confirme : que se passe-t-il avec CP3 ?

Le 12 déc. 2022 à 01:28 par Bastien Fontanieu

Chris-Paul 15 novembre 2021
Source image : nba league pass

Après un match réussi face aux Pelicans vendredi soir, Chris Paul est retombé dans ses travers ce dimanche. Une performance timide qui n’a pas de quoi déclencher l’alarme mais nous pousse tout de même à poser une question : est-ce que le début de saison moyen de CP3 sera-t-il redressé dans les semaines à venir ? 

On a connu meilleur contexte pour parler de Chris Paul.

Seulement 13 matchs joués sur 27 possibles, un retour la semaine dernière après 14 matchs d’absence suite à une blessure au talon, disons qu’on aimerait un échantillon un petit peu plus épais pour se pencher vraiment sur le meneur des Suns. Cependant, et c’est là tout le jeu autour de Chris, le niveau d’excellence a été tel tout au long de sa carrière qu’on est forcément étonnés quand on le voit galérer. Âgé de 37 ans, le bras-droit de Devin Booker ne réalise pas un grand démarrage, et les chiffres sont – pour commencer – assez clairs.

  • 38,5% au tir (pire pourcentage en carrière)
  • 34,1% à trois-points (Top 4 pire pourcentage en carrière)
  • 46,4% d’effective field goal percentage (Top 2 pire pourcentage en carrière)
  • 6 défaites en 13 matchs joués

Sur la base seule du tir, donc de ce registre où CP3 a été plus que sérieux depuis son arrivée en NBA en 2005, on est sur un mauvais début de saison sans tourner autour du pot.

Les habituels shoots à mi-distance, qui lui ont permis de martyriser tout type de défenseur, sont moins en rythme, moins pris avec aisance, moins dedans tout simplement.

Et c’est peut-être un des points qui est le plus à surveiller, sur les semaines à venir du côté de Phoenix. Les tirs, ça rentre pas et parfois ça se met à re-rentrer. Mais la condition physique, donc la capacité à créer son espace et à punir ses défenseurs, quand c’est pas là… c’est pas là. Grâce à un excellent jeu de jambes et une belle élévation sur ses tirs, Chris Paul a constamment su trouver la faille. Sa petite taille (1m83), il avait su la faire passer au second plan en devenant notamment le maître incontestable du tir à mi-distance, quitte à tirer encore plus derrière sa tête pour que le contre soit évité et que le cuir caresse les filets.

Pour le moment, donc sur un échantillon faible mais à surveiller, cette élévation et cette capacité à créer son espace ne sont pas présents.

Et cela peut représenter le début d’une vilaine chute, pour un joueur qui doit compter sur ces avantages pour survivre au scoring. CP3 ne s’aventure pas dans la raquette comme avant, en toute logique puisqu’il a un corps à préserver. Mais il faut retrouver ce peps et cette tonicité dans les jambes pour que ces tirs à 4-5 mètres rentrent à nouveau dedans.

L’exemple de ce dimanche face à New Orleans était flagrant. Vous allez me dire, il a mis 24 points au match précédent donc ça devrait aller non ? Oui, mais cela n’empêche pas d’être intrigué quand on voit qu’une pression forte sur le meneur le pousse à se débarrasser du ballon, ou qu’il ne dégaine pas son tir en arc-en-ciel comme il le ferait habituellement.

Pour le moment, donc sans conclusion mais avec une ordonnance du médecin, on va mettre ça sur le rythme. Manque de rythme, retour à peine de blessure, laissons à CP3 les quelques matchs nécessaires pour se refaire une santé et tout ira bien. Par contre, il faudra acter à un moment donné ce retour à la normale. Car si les Suns ont besoin de quelque chose, ce n’est pas d’un réveil de Devin Booker. C’est le retour de CP3, celui qui martyrisait la compétition il y a encore très peu de temps. Et à 37 ans, forcément, on est en droit de se poser davantage de questions.

Ne jamais sous-estimer un vétéran, surtout aussi malin que Chris Paul. Si ici on ne doute pas de sa capacité à retrouver son top niveau, le début de saison de CP3 nous laisse face à une interrogation : simple galère de démarrage, ou début d’une tendance qui sentira pas bon ? Affaire à suivre.


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